FNH N° 1120

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 7 & 8 septembre 2023 - 8 DH - N° 1120

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Résultats trimestriels

Fortunes diverses pour les secteurs cotés

Les banques font le plein

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40 ans après le PAS ! PROCHAINES ASSEMBLÉES ANNUELLES FMI - BM À MARRAKECH ● Le Maroc en a assuré la présidence il y a 31 ans, soit 9 ans après le début de la mise en œuvre du Programme d’ajustement structurel.

P. 10/11

«En médecine, l’IA serait le stéthoscope du 21 ème siècle» Santé

CGEM - Gouvernement Positions tranchées du patronat sur divers fronts

◆ Entretien avec le Professeur Intissar Haddiya, médecin- néphrologue et auteure marocaine.

P. 16

Le marché des OPCVM retrouve des couleurs Placements

P. 24 à 26

P. 14

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : Ali Bongo : Grâce et disgrâce Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde

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> Bourse & Finances

Editorial

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Point Bourse Hebdo : Le Masi fait sa rentrée Prochaines Asemblées annuelles FMI – BM à Marrakech : 40 ans après le PAS ! Résultats trimestriels : Fortunes diverses pour les secteurs cotés Trimestriels : Les banques font le plein Placements : Le marché des OPCVM retrouve des couleurs 9 10 12 13 14

Par Fatima Ouriaghli

> L'univers des TPME

Programme «Badir Tinghir» : Un accompagnement de bout en bout des jeunes entrepreneurs 23

2 9 août 2023 : quatre vacanciers marocains partis en jet-ski de la plage Saïdia, au nord-est du Maroc, ont essuyé des tirs nourris de la part des garde-côtes algériens, après s’être égarés en mer. Au final, le bilan est triste et macabre : deux d’entre eux ont été tués, dont un Franco-marocain. Dans le Royaume comme en France, des enquêtes sont diligentées pour déterminer les circonstances de ce drame. Mais le temps judiciaire n’est pas le temps médiatique. La presse et les réseaux sociaux s’enflamment et s’indignent, qualifiant déjà les faits d’assassinats froidement exécutés par les Algériens. Assassinats ? Ce qui veut dire qu’il y aurait eu préméditation. Une volonté de tuer. Même si c’est l’issue des enquêtes en cours qui nous édifiera, la thèse de l’assas- sinat est pourtant difficilement réfutable. Dans leur vaine tentative de justifier cet acte criminel, ce sont les autorités algériennes, qui font état de « trois jet-skis ayant franchi clan- destinement nos eaux territoriales », qui corroborent cette thèse. « Après avoir lancé un avertissement sonore et les avoir sommés de s'arrêter à plusieurs reprises, les mis en cause ont refusé d'obtempérer et ont pris la fuite en effec- tuant des manœuvres dangereuses », a indiqué dimanche le ministère de la Défense algérien. Précisant qu’après plu- sieurs « tirs de sommation », « des coups de feu ont été tirés contraignant un des jet-skis à s'immobiliser, alors que les deux autres ont pris la fuite ». Visiblement, les garde-côtes algériens se sont pris pour des cow-boys en bateau et ont eu la gâchette très facile avec les Marocains, dégainant même plus vite que Lucky Luke avec le désir manifeste de tuer. Car, un refus d’obtempérer, si tant est que c’est vrai, peut-il justifier de tirer à balles réelles sur des individus qui prenaient la fuite et ne présentaient aucun danger pour l’intégrité physique desdits garde-côtes ? A l’évidence non. L’acte ignoble de ces garde-côtes est-il conforme aux normes internationales relatives à la protection de la vie et de la sécurité des personnes en mer ? Pas du tout, à en croire le Conseil national des droits l’Homme. Avec le recul, tout cela ne devrait cependant pas nous surprendre. Le pouvoir algérien nourrit une haine viscérale envers le Maroc et entretient insidieusement les tensions entre les deux pays. En refusant à plusieurs reprises la main tendue par le Roi. En tenant le Maroc responsable de tous les maux de ce pays sous le joug de dirigeants incompétents. Et maintenant en exécutant froidement des Marocains : c’est d’un cynisme effarant, mais pour les militaires algériens, l’occasion était certainement… trop belle. u CES COW-BOYS EN BATEAU !

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> Santé

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Entretien avec Pr Intissar Haddiya : Santé, «En médecine, l’IA serait le stéthoscope du 21ème siècle»

> Développement durable

Hydrogène vert : Les points de vigilance dont il faut tenir compte dans «l’Offre Maroc» 28

> High-tech

Réduction de l'empreinte carbone de la Tech : Nouvelle promesse pour l'IA

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> Société 32 33 > Culture

Livre : Les «pères» et les murs du silence Exposition : Devoir de mémoire

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Médicaments contrefaits : Un problème de santé publique 34

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> Economie

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CGEM – Gouvernement : Positions tranchées du patronat sur divers fronts ZLECAF : Les recommandations du FMI Mobilité électrique : Comment vont être utilisés les 22,5 milliards de DH de l’Etat Subvention aux transporteurs : Pourquoi il faut revoir le système 16 17 18

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> Focus Agricole

Campagne 2023/2024 : Des incertitudes et des risques majeurs planent sur la saison 22

• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, Aziz Diouf • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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Ali Bongo

Grâce et disgrâce

Par D. William

A u pouvoir jusqu’à la mort. C’est le rêve de nombreux présidents afri- cains. Un rêve par- fois brutalement interrompu par le réveil d’une certaine conscience populaire qui, à la faveur du jeu des élections libres et démocratiques, sort le carton rouge pour bouter dehors ces dirigeants jugés incompétents. Un rêve qui, de plus en plus ces dernières années, est également subi- tement interrompu par le bruit sourd des canons. Les mili- taires font tonner les armes et arrachent de force le pouvoir, souvent de façon sanglante. Gabon (30 août 2023), Niger (26 juillet 2023), Burkina Faso (24 janvier et 30 septembre 2022), Soudan (25 octobre 2021), Guinée (5 septembre 2021) et Mali (18 août 2020) : le continent africain a été

secoué par 8 putsch en seu- lement 3 ans. Le Gabon, l’un des derniers îlots de stabilité (relative) en Afrique centrale, a donc été le dernier pays à venir ral- longer la liste des Etats où les militaires ont fait fi du verdict (officiel) des urnes, à l’issue de l’élection présiden- tielle du 26 août, pour confis- quer le pouvoir. Sans verser de sang. Et avec l’assenti- ment apparent de la popula- tion, qui applaudit bruyam- ment la fin de règne de la famille Bongo, aux manettes du Gabon depuis 55 ans. Un pays béni par dame nature, au sous-sol très enviable, qui affiche insolemment son pétrole, manganèse, gaz, fer, bois… Sauf qu’au pays le plus riche d’Afrique, qui revendique un PIB de 8.820,3 dollars par habitant, les Gabonais crèvent la dalle,

souffrant de la pauvreté et de la persistance des inégalités sociales. Selon les chiffres de la Banque mondiale, près de 40% des Gabonais vivent sous le seuil de pauvreté, pour un taux de chômage de 37%, l'un des plus élevés au monde. Incontestablement, ces chiffres sont le symbole d’un déficit criard de gouvernance du clan Bongo, malgré 5 décennies à la tête du pays. Cinq décennies durant les- quelles le pouvoir a été filia- lisé, le défunt Omar Bongo posant les jalons de la suc- cession en passant le flam- beau à son fils Ali Bongo. Cinq décennies de règne marquées par le scandale des «bien mal acquis» estimés à 85 millions d’euros, sur fond d’enrichissement illicite, cor- ruption, blanchiment, abus de biens sociaux, malversations

et autres détournements de fonds. Cinq décennies qui ont vu les plus nantis, ceux faisant partie d’un système méticu- leusement verrouillé, fait de passe-droits, se partager les richesses du pays entre bons copains, au détriment de la collectivité. Cinq décennies qui ont vu le fossé se creuser davantage entre les plus riches et les plus démunis. Aujourd’hui, ces prisonniers d’un pouvoir avilissant se voient, du jour au lendemain, tirés de leur zone de confort par les bruits de bottes qui ébranlent une nébuleuse vieille de plus d’un demi- siècle. Et ce, à cause d’un ultime acte posé par un pré- sident aux abois, qui a essayé de se soustraire à la vérité des urnes en tripatouillant et en travestissant les votes des électeurs pour s’adjuger une victoire indue. La période de grâce est donc finie pour Ali Bongo et son clan. Hier sur un piédestal, l’ex-homme fort du Gabon est maintenant tout seul. Isolé. Son fameux «make noise», pathétique appel au secours lancé à ses «amis», fait véri- tablement écho à la fin d’une dynastie, d’une époque. Pour seule réponse, Ali Bongo aura eu la liesse de la rue. Cette rue qui a «fait du bruit» pour célébrer sa déchéance, nour- rissant l’espoir d’un avenir meilleur et un changement radical dans la gouvernance de ce pays. Au bénéfice de toute la population. ◆

Au pays le plus riche d’Afrique, qui revendique un PIB de 8.820,3 dollars par habitant, les Gabonais crèvent la dalle.

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Ç A SE PASSE AU MAROC

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Le Conseil de la concurrence lance le «Prix CC de la recherche»

A fin de renforcer ses liens avec l’univers aca- démique, le Conseil de la concurrence lance le «Prix CC de la recherche». Ce prix a pour objet de récompenser les efforts d’analyse, d’innovation et de proposition de recom- mandations, dans les domaines de l’économie, de la gestion et du droit de la concurrence, en rapport avec la concurrence dans le marché. Les conditions d’éligibilité et les pièces à fournir sont disponibles sur https://conseil-concurrence. ma/cc/appel-a-candidatures/. Le dépôt des candidatures, dont la date limite

est fixée au vendredi 29 septembre 2023, se fait via l’adresse mail prix.concurrence2023@conseil- concurrence.ma. L’annonce du lauréat et des deux finalistes aura lieu le mercredi 08 novembre pro- chain. A noter que la récompense qui sera attribuée au lauréat est fixée à 20.000 DH, en plus de la publi- cation de son travail de recherche sur le site du Conseil de la concurrence. Les deux finalistes recevront des Attestations de premier ou de second finaliste du «Prix CC de la recherche». ■

Trois régions créent 58,6% de la richesse nationale en 2021… L es trois régions de Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé 58,6% du Produit inté-

… Quatre régions enregistrent un taux de croissance supérieur à la moyenne nationale Q uatre régions ont pu enregistrer des taux de croissance supé- rieurs à la moyenne natio- nale (8%) en 2021, selon le HCP. Il s’agit de la région de Fès-Meknès (12,7%), de Béni Mellal-Khénifra (10,4%), de Tanger- Tétouan-Al Hoceima (8,7%) et de Marrakech-Safi (8,5%). Les huit régions restantes ont enregistré des taux de croissance inférieurs à la moyenne nationale, allant de 4,2% dans la région de Guelmim-Oued Noun à 7,9% dans la région de Casablanca- Settat. Selon le HCP, l’économie nationale a enregistré, en 2021, un produit intérieur brut (PIB) en volume de 1.244,9 milliards de dirhams (MMDH), avec une croissance de 8%, après une pro- fonde récession de 7,2% en 2020 due en particulier à la crise sanitaire. Aux prix courants, le PIB a marqué une valeur de 1.274 ,7 Mds de DH, avec une hausse de 10,6%. ■

rieur brut (PIB) national (aux prix courants) au titre de l'année 2021, selon le haut-commissa- riat au Plan (HCP). En pole position, la région de Casablanca- Settat a créé presque un tiers (32,2%) du PIB national, tandis que les deux régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont créé un peu plus d’un quart (26,4%) de la richesse nationale, avec 15,9% et 10,5% respectivement, précise le HCP dans une note d’information relative aux comptes régionaux de l’année 2021. Cinq régions ont généré un autre tiers (33,5%) du PIB : la région de Fès-Meknès avec 8,2%, la région de Marrakech-Safi avec 7,9%, la région de Souss-Massa avec 6,2%, la région de Béni Mellal-Khénifra avec 5,9% et l’Oriental avec 5,3%. Les trois régions du sud et la région de Drâa-

Tafilalet n’ont contribué qu’à hauteur de 7,7% à la création du PIB en valeur, avec 4,8% et 2,8% respectivement. Dans ces conditions, les disparités quant à la création de la richesse entre les régions se sont accentuées. L’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 66,4 milliards de DH en 2020 à 71,8 milliards en 2021, selon le HCP. ■

Nouvelle stratégie industrielle nationale : Mezzour rencontre le patronat

R yad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, a tenu, le 5 septembre à Casablanca, une réunion de travail avec la CGEM et les fédérations professionnelles en vue d’élargir le débat avec l'ensemble des acteurs du secteur privé et formuler les propositions suscep- tibles d’enrichir la stratégie industrielle actuellement en cours d’élaboration. Cette démarche vise à aborder et à élaborer la vision industrielle nationale dans un cadre de réflexion fédérateur de l’ensemble des compétences natio- nales, des acteurs économiques et des forces vives de la nation pour répondre aux attentes des citoyens et des entreprises en tenant compte des besoins et des spécificités sectorielles et régionales. Cette réunion constitue une première étape dans la série de rencontres qui seront organisées avec les partenaires publics et privés. «Cette réunion nous permettra de recueillir auprès des opérateurs éco- nomiques, des propositions opérationnelles suscep- tibles d’enrichir le contenu de la nouvelle stratégie

du ministre de l’Industrie et du Commerce avec qui nous avons eu une réunion constructive, en présence des fédérations sectorielles de la CGEM. Pour la CGEM, cette stratégie doit intégrer plusieurs leviers majeurs que nous avons d'ailleurs présentés dans le White Paper de la Confédération élaboré suite à la Journée nationale de l'industrie, pour une véritable montée en puissance de notre industrie. Parmi ces leviers : la promotion du made in Morocco, de l'inno- vation et de la R&D, la mise en place de mécanismes de financement et le soutien à la TMPE, la promotion de la compétitivité des ressources foncières et logis- tiques, la transition énergétique, le développement du capital humain industriel, ainsi que l'intégration de l'informel». La vision royale porte la souveraineté au premier rang des priorités de la nouvelle stratégie, en déployant des leviers stratégiques tels que la promotion du capital humain, le développement de la R&D et l’innovation, l’amélioration de la compétitivité et le développement durable. ■

industrielle portées par le ministère de l’Industrie et du Commerce», a souligné le ministre. Et d’ajou- ter: «l'entrée dans cette nouvelle ère industrielle à laquelle a appelé Sa Majesté le Roi, que Dieu l'as- siste, lors du message adressé aux participants de la Journée nationale de l’industrie, se fera à travers la forte mobilisation de tous les partenaires publics et privés pour faire de l'industrie marocaine un cata- lyseur de création d’emplois pérennes». De son côté, le président de la CGEM, Chakib Alj, a déclaré que «nous saluons la démarche consultative

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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Flux financiers illicites L’Afrique perd chaque année près de 90 milliards de dollars

Tunisie Le manque de contrôle à l’origine de la crise du pain

La BAD approuve le Document de stratégie pays 2023-2028 pour la Côte d’Ivoire L

L e continent afri- cain perd chaque année près de 90 milliards de dol- lars américains dans les flux financiers illi- cites, surtout dans les secteurs extractifs et miniers, a révélé le

a crise du pain qui frappe actuellement

L e Conseil d ’ a d m i - nistration du Groupe de la Banque africaine de développement

la Tunisie résulte principalement d'un manque de contrôle ayant conduit à une augmentation des comportements frauduleux dans le secteur de la farine, estime l'observatoire tunisien Raqabah. Dans un récent rapport, l’observatoire estime que tous les systèmes de contrôle mis en place par les autorités pour surveiller l'utilisation de la farine subventionnée ont «échoué lamentablement», malgré l'exis- tence de certaines mesures dans le cadre légal et réglementaire régissant la produc- tion, l'offre et la vente de pain visant à limiter ces pratiques. ■

(BAD) a approuvé, récemment à Abidjan, le Document de stratégie pays 2023-2028 pour la Côte d’Ivoire. La Banque prévoit de concentrer ses actions sur deux priorités dans les cinq prochaines années, à savoir développer les infrastruc- tures durables en soutien à la compétitivité de l’économie et au renforcement de l’inté- gration régionale, et soutenir le dévelop- pement des chaînes de valeur industrielles et agricoles pour une croissance inclusive, précise la BAD. ■

directeur exécutif de Trust Africa, Ebrima Fall. « En 2015 déjà, l’Afrique perdait 50 milliards de dollars (environ 30.258 milliards 50 millions de francs CFA) par an en termes de flux financiers illicites. Actuellement, les esti- mations sont de 90 milliards de dollars. Ces fuites de flux financiers touchent surtout les secteurs extractifs et miniers », a déclaré Fall, qui intervenait à l’ouverture de la 3 ème édition de la conférence africaine sur la dette et le développement, organisée à Dakar par Trust Africa et l’African Forum and Network on Debt and Development (AFRODAD). ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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Italie : Recul du PIB de 0,4% au deuxième trimestre, pire que prévu

L’ Italie a vu son produit intérieur brut (PIB) diminuer de 0,4% au deuxième trimestre par rapport au précédent, sur fond de hausse des taux d'intérêt qui a freiné la consom- mation et les investissements, a annoncé l'Institut national des statistiques (Istat). L'institut a ainsi révisé sa précédente estimation qui faisait état d'un recul du PIB de 0,3%, après une solide croissance économique de 0,6% affi- chée au premier trimestre. La performance de l'économie italienne s'avère ainsi nettement inférieure à la croissance de 0,3% enregistrée en moyenne par la zone Euro entre avril et juin. L a Banque centrale européenne (BCE) est «proche ou très proche» du «point haut» de ses taux d'intérêt, a déclaré à Paris le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. « Nous sommes par contre encore loin du moment où nous pourrions envi- sager de les baisser », a-t-il averti. Avant la prochaine réunion des banquiers cen- traux européens le 14 septembre, « nos options sont ouvertes » entre nouvelle hausse des taux ou statu quo, a-t-il dit lors d'un petit-déjeuner avec des journalistes. Pour tenter de juguler l'inflation, la BCE a augmenté ses taux pour la première fois à la mi-juillet 2022. Elle a enchaîné huit hausses de

nuer, a détaillé l'Istat. « Le recul du PIB est principalement dû à la demande intérieure », en baisse dans un contexte de forte inflation, commente l'institut. ■ La Directrice générale du FMI salue des discussions «productives» en Chine

L a patronne du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, s'est félicitée des « dis- cussions très produc-

L'agriculture, la construction, l'industrie, le com- merce et la restauration ont vu leur activité dimi-

La BCE «proche ou très proche» du «point haut» de ses taux d'intérêt

tives et substantielles » avec les dirigeants chinois à l'issue d'une visite dans le pays, première étape de sa tournée asiatique. Le FMI a abaissé en juillet sa prévision de croissance mondiale pour 2023, mais prévoit toujours 5,2% de hausse du PIB pour la Chine, en phase avec l'objectif du gouverne- ment chinois «d'environ 5%». La croissance de la deuxième économie mondiale s'est toutefois essoufflée au cours des derniers mois, en raison d'une chute de la consommation, du chômage élevé des jeunes et d'une crise de la dette dans l'immobilier. « Nous avons eu des discussions très productives et substantielles avec les dirigeants chinois », a indiqué lundi la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans une vidéo publiée sur X (nouveau nom de Twitter). ■

ses taux depuis, les portant à 3,75%, un record depuis le printemps 2001. ■

Inde : Croissance de 7,8%

sur un an au 2 ème trimestre

USA : Hausse du taux de chômage en août

L e PIB (Produ i t intérieur brut) de l'Inde a progressé de 7,8% sur un an au deuxième tri-

L e taux de chômage a augmenté aux Etats- Unis en août pour atteindre son plus haut niveau depuis février 2022, a annoncé le département du Travail. Cette hausse renseigne sur un refroidissement du marché du travail face aux taux d'intérêt éle- vés en vigueur. Les employeurs ont créé 187.000 postes de travail et les salaires ont grimpé de 4,3% par rapport à l'année précédente. Les effectifs de juin et juillet ont été révisés à la baisse de 110.000 au total. Au cours des trois mois précédents, 150.000 emplois ont été créés en moyenne par mois, contre 238.000 en moyenne de mars à mai. Selon les économistes, les derniers chiffres laissent prévoir que la Réserve fédérale améri-

mestre, malgré les craintes du gouvernement au sujet de l'impact des prix à la consommation élevés sur le budget des ménages. Le pays d'Asie du Sud a dépassé l'an dernier le Royaume-Uni pour devenir la cinquième écono- mie mondiale, et récemment la Chine pour deve- nir la nation la plus peuplée du monde. Sa croissance a rebondi depuis l'épidémie de Covid-19, atteignant 7,2% au premier trimestre et est restée en tête du peloton parmi les grandes économies mondiales. ■

caine (FED) allait maintenir ses taux stables lors de sa réunion de septembre, avec une éventua- lité de relever à nouveau les taux en novembre ou en décembre. ■

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis septembre 2022

Le Masi fait sa rentrée ◆ Les opérateurs de marché optent pour la prudence pour cette semaine de rentrée. ◆ La saison des résultats semestriels a démarré.

un coup de boost à la consommation, véritable moteur de l’économie maro- caine. L’autre dossier a trait à l’orientation de la politique monétaire : le consensus dégagé au sein du marché étant un statu quo, alors que l’inflation tend à se résor- ber de mois en mois. Mais méfiance tout de même, BAM souhaite en finir avec le processus de désinflation le plus rapide- ment (et normalement) possible. Par ailleurs, la question à un million de DH est celle des perspectives de sortie pour l’indice casablancais. À vrai dire, difficile d’avoir un avis tranché sur la question. Mais force est de constater que de nou- veaux signaux techniques apparaissent à court terme, renforçant le sentiment baissier pour les prochains jours. L'avis est négatif sous 12.000 points, avec une première cible à 11.800 points (MM50), puis 11.700 points. Le bilan de cette semaine est négatif avec un recul de 0,67% pour l’indice sur un volume d’activité dépassant les 500 MDH. Sur le plan sectoriel, 14 indices ont

fini en baisse et 9 en hausse. Le secteur de la sylviculture et papier a accusé la plus forte baisse (-8,08%), suivi du sec- teur pharmaceutique (-7,19%) et de la chimie (-6,81%). A l'opposé, le secteur de l'immobilier a enregistré la plus forte hausse (+15,68%), devant celui de la santé (+3,78%) et des sociétés de place- ment immobilier (+3,52%). Durant cette première séance d’adjudi- cation du mois de septembre, le Trésor souscrit près de 2,5 Mds de DH face à une demande des investisseurs en BDT de 5,5 Mds de DH. Dans ces conditions, l’argentier de l’État affiche un taux de satisfaction durant cette séance de 46%, contre une moyenne de 36% au S1-23. Cette situation s’est ainsi traduite par un recul des exigences de rentabilité des investisseurs sur les maturités primaires concernées par la levée. Ainsi, les taux de rendement des maturités 26 semaines, 10 ans et 20 ans reculent de 3, 2 et 3 pbs respective- ment. ◆

D epuis quelques semaines, l’in- dice Masi fait le pied de grue. Au sein de l’indice, les compo- santes affichent une certaine dichotomie. De la hausse pour certaines. De la baisse pour d’autres. Une ambivalence que l’on retrouve même au niveau macroéconomique, avec par exemple une inflation qui recule (bien que la composante alimentaire ne décélère toujours pas) et des prix à la production qui augmentent. Si une majorité des investisseurs ont regagné leurs postes en ce début sep- tembre, ils ont préféré limiter leurs ini- tiatives sur le marché. Une aversion au risque, ou plutôt un regain de prudence qui coïncide avec le démarrage de la sai- son des résultats semestriels. Au menu de la rentrée de cette année, les opérateurs scruteront de près l’élabora- tion de la Loi de Finances, et plus préci- sément les mesures qui pourront donner Par Y. Seddik

Le bilan de cette semaine est négatif avec un recul de 0,67% pour l’indice sur un volume d’ac- tivité dépassant les 500 MDH.

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Prochaines Assemblées annuelles FMI – BM à Marrakech

◆ Plus de 14.000 participants de haut niveau sont attendus du 9 au 15 octobre 2023 à Marrakech. ◆ Le Maroc en a assuré la présidence il y a 31 ans, précisément en septembre 1992, 9 ans après le début de la mise en œuvre du Programme d’ajustement structurel. 40 ans après le PAS !

rappelons-nous du contexte : nous sommes au tout début des années 80. L’actuel gou- verneur de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, était alors ministre des Finances (1981- 1986). L’économie nationale était fébrile durant ces années post deuxième choc pétro- lier de 1979, marquées par la sécheresse, la flambée du

de l'épargne locale, réaména- ger les taux de change en vue de sauvegarder la compétiti- vité de l'économie nationale. Dans ce cadre, différentes réformes ont été mises en œuvre, relatives entre autres aux finances publiques, a la politique monétaire, au com- merce extérieur et a la poli- tique des prix… Même si les «vertus» du PAS sont actuellement toujours vertement critiquées par les experts, Berrada l’avait fer- vemment défendu à l’époque. Dans son discours prononcé à l’ouverture de ces Assemblées de 92, il a notamment souli- gné que les politiques macro- économiques et d’ajustement structurel menées par le Maroc «ont été manifestement béné- fiques en termes de réduction des déséquilibres financiers intérieurs et extérieurs, de renforcement de l’appareil de production et d’amélioration du niveau de vie de la popu- lation». Aussi, faisait-il savoir, «au cours de cette période, le défi- cit budgétaire a été ramené de 11 à 1% du PIB, tandis que le déficit du compte cou- rant de la balance des paie- ments a été réduit de 13 à 2,5% du PIB; l'inflation a été réduite de moitié, ne dépas- sant pas 5% en moyenne ces dernières années, tandis que les avoirs extérieurs ont été considérablement renforcés dans la mesure où ils couvrent désormais plus de quatre mois d’importations».

Dollar, des taux d’intérêt élevés et des cours du pétrole forts. «J’ai appris par le biais du directeur du département étran- ger qui a en charge

Les Assemblées annuelles du FMI et de la BM se tiendront pour la seconde fois sur le continent africain après l’édition de 1973 au Kenya.

la gestion des réserves de change du Royaume que nous n’avions plus de devises» , nous apprend Jouahri dans un entretien croustillant accordé à Taline Koranchelian, direc- trice adjointe du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, et publié sur le site de l’institution le 31 août dernier. Après avoir informé en urgence le défunt Roi Hassan II de la situation et obtenu son appro- bation, il se rendit à Washington pour rencontrer l’équipe du FMI. Il en revint avec dans ses valises un Programme d’ajus- tement structurel (PAS) dras- tique lancé en 1983, et auquel son successeur, Mohamed Berrada, participera à la mise en œuvre. Le PAS était dicté par la néces- sité de redresser une écono- mie marocaine fortement cha- hutée par la détérioration des équilibres internes et externes. Principaux objectifs : maitriser la demande interne, mobiliser

La tenue de cette grand-messe de la finance internationale à Marrakech est certes inédite, témoignant de la capacité du Royaume à réussir l’organi- sation d’évènements d’enver- gure mondiale, comme le fut la COP22. Mais elle symbolise surtout le crédit dont jouit le Royaume à l’international, qui est le fruit d’un long processus qui a démarré… il y a plus de 40 ans. Flash-black Les observateurs de la vie éco- nomique marocaine s’en sou- viendront peut-être : le Maroc a joué les premiers rôles en assurant, en septembre 1992, la présidence des Assemblées annuelles du FMI et de la BM. Aux manettes, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances (1986 – 1993), Mohamed Berrada. Une sur- prise que le Royaume soit mis en orbite ? Peut-être pas. Car,

L e Maroc s’apprête à accueillir, du 9 au 15 octobre 2023, les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire interna- tional (FMI). C’est en avril 2018 que le Royaume a été officiel- lement choisi pour abriter cette manifestation d’envergure, au terme d’un long processus d’évaluation des candidatures présentées initialement par 13 pays. Elle devait avoir lieu ini- tialement en 2021, avant d’être reportée en 2023 à cause de la pandémie liée à la Covid-19. Ces Assemblées, qui se tien- dront pour la seconde fois sur le continent africain après l’édition de 1973 à Nairobi, au Kenya, coïncident avec le 65 ème anniversaire de l’adhé- sion du Maroc à ces deux ins- titutions le 25 avril 1958. Par D. William

Dans l’appli- cation du PAS, le Maroc était visi- blement un bon élève des institutions de Bretton Woods.

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Outre des investissements directs étrangers qui ont tri- plé en l’espace de 3 ans pour s’établir à environ 400 mil- lions de dollars en 1991, «les réformes structurelles entre- prises ont permis de consoli- der la libéralisation de l'écono- mie marocaine et des méca- nismes orientés vers le marché et de stimuler la croissance économique» . Ainsi, précisait Berrada, «au cours de cette période d'ajustement, le taux annuel moyen de croissance économique a été maintenu à 4,5%, ce qui correspond à une augmentation de 2% du PIB réel par habitant». S’il a permis de redresser sensiblement certains indica- teurs macroéconomiques, le PAS n’a pas cependant résolu tous les problèmes du Maroc. Loin de là. Comme le montre un rapport du ministère de l’Economie et des Finances datant d’octobre 1995, le taux de croissance enregistre par l'économie marocaine durant la période 1983-1994 (4,1% l'an en moyenne) n'a pas été en mesure de faire face a la forte augmentation de la population active, ce qui a entraine une aggravation du chômage. «C'est en définitive sur l'emploi que l'application du Programme d'ajustement structurel a eu les retombées les plus négatives. Le taux de chômage au niveau national est passé de 10,7% en 1982 à 12,1% en 1991 (20,6% en milieu urbain et 5,6% en milieu rural), et ce malgré le déve- loppement durant les années 80 du secteur informel qui a constitué un filet de sécuri- té en période d'ajustement» , conclut le rapport. Le Maroc, un modèle Dans l’application du PAS, le Maroc était visiblement un bon élève des institutions de Bretton Woods. C’est ce par- tenariat, dont les racines se prolongent loin dans le temps,

qui se poursuit aujourd’hui. Car au gré des réformes qui se succèdent depuis les années 80 pour construire une éco- nomie moderne et robuste, le Royaume s’est forgé une réputation de partenaire de confiance et crédible, res- pectant scrupuleusement ses engagements internationaux. Le fait que le Maroc ait été choisi pour abriter cette édi- tion des Assemblées annuelles FMI-BM n’est donc pas fortuit. C’est le fruit d’un long pro- cessus qui traduit, d’abord, l’étroitesse de la coopération entre le Maroc et les institu- tions de Bretton Woods, mais également la bonne réputation

du Royaume, engagé dans un vaste chantier de déve- loppement et de transforma- tion structurelle de son éco- nomie sous l’impulsion du Roi Mohammed VI. Globalement, c’est ce défi du développe- ment auquel fait face le conti- nent africain. «L’Afrique reste confrontée à une profonde crise économique qui met en péril la croissance et les efforts visant à améliorer les condi- tions de vie des populations africaines. Plus grave encore est le fait que certaines régions du continent africain restent vulnérables à la pauvreté, à la malnutrition, à la famine et à la guerre civile» , affirmait

Berrada il y a 30 ans de cela. Trois décennies plus tard, ces propos ont une résonnance particulière, s’incrustant cruel- lement dans l’actualité du continent. Pour preuve, aux prochaines Assemblées du FMI et de la BM, où plus de 14.000 participants de haut niveau sont attendus, dont les ministres de l’Economie et des Finances et les gouverneurs de Banques centrales des 189 pays membres ainsi que les représentants de la société civile, du secteur privé, des médias internationaux et du monde académique, le déve- loppement de l’Afrique sera au centre des débats. ◆

C'est sur l'em- ploi que l'ap- plication du Programme d'ajustement structurel a eu les retom- bées les plus négatives.

Le discours percutant de Mohamed Berrada sur l’environnement L’ Afrique est responsable de moins de 10% des émis- sions mondiales de gaz à effet de serre. Or, c’est le

continent qui est le moins à même de faire face aux effets délétères du chan- gement climatique. C’est le constat fait par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) lundi dernier, dans un rapport publié à l'occasion du Sommet africain sur le climat qui a débuté ses travaux à Nairobi. Selon l’OMM, la vitesse à laquelle la température aug- mente s'accélère, et des phénomènes météorologiques extrêmes aggravent l’insécurité alimentaire de cette région du monde, alors que la productivité agricole chute. En septembre 1992 déjà, Mohamed Berrada alertait sur la nécessité de préserver l’environnement : «(…) Si l’on veut que la croissance soit à la fois régulière et soutenue, elle doit égale- ment être une croissance de qualité qui tienne compte des considérations de préservation de l’environnement. Plus que jamais, la protection de l’en- vironnement est une préoccupation pour tous les pays du monde. Nous sommes tous responsables ensemble

Mohamed Berrada a présidé les Assemblées annuelles du FMI et de la BM en sep- tembre 1992.

des problèmes environnementaux que nous avons causés et que nous devons également résoudre. La détérioration de l’environnement se manifeste de diverses manières, mais ses effets se font particulièrement sentir sur le milliard de personnes qui vivent encore dans la pauvreté dans le monde (…) La persistance de la pauvreté, combinée à une croissance démographique rapide, intensifie les pressions sur l'environnement, obli- geant ainsi les pauvres à imposer une demande excessive aux ressources naturelles. Les mesures destinées à briser le cercle vicieux de la pauvreté et du

sous-développement entrent en concurrence avec les mesures qu'exige la protection de l'environnement. C'est pourquoi nous sommes confrontés à des choix difficiles entre les besoins de la génération actuelle et ceux des générations futures; pourtant, nous ne pouvons pas reculer devant ces choix. Pour préserver l’environnement, les pays en développement comme les pays développés doivent apporter les changements nécessaires à leurs poli- tiques, à leurs institutions et à leurs décisions technologiques (…)». Trente ans plus tard, les défis liés au changement climatique sont toujours d’actualité. ◆

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Résultats trimestriels

◆ Les revenus des industriels affichent un ralentissement au 2 ème trimestre, plombés par la baisse de l’activité des opérateurs pétroliers et gaziers. ◆ Maroc Telecom draine 41% des dépenses d'investissement au premier semestre. Fortunes diverses pour les secteurs cotés

2023, avec des revenus en baisse de 1,9% à 46,5 Mds de DH d’une année à l’autre (contre une progression de 8% au 1 er trimestre 2023) principalement impactées par la mauvaise tenue des opérateurs pétroliers et gaziers, notamment Afriquia Gaz ou encore TotalEnergies Marketing Maroc, dont les revenus consolidés reculent de 22% en glissement annuel (-10% en séquentiel), pâtissant d’un repli de la demande suite à la hausse des prix à la pompe. L’industrie agroalimentaire connaît également un ralen- tissement, et plus particu- lièrement Lesieur Cristal. Ce dernier enregistre un chiffre d’affaires consolidé en recul de 8% en raison, selon les explications du management, de la poursuite de la politique de baisse des prix déployée tout au long de ce semestre afin d’atténuer l’impact de la pression inflationniste sur le pouvoir d’achat des ménages. Enfin, les minières contribuent à cette contraction suite à la baisse de 27% des revenus de Managem au 2 ème trimestre 2023 sous l’effet notamment de la suspension des opéra- tions au Soudan depuis le 20 avril de l’année en cours et de la baisse des cours du cobalt et des métaux de base. Le PNB des financières res- sort, lui, en hausse de 12% à 40,5 Mds de DH, intégrant principalement les contribu- tions additionnelles d’Attija-

riwafa bank, de BCP et de BOA, capitalisant vraisembla- blement sur l’ensemble de ses composantes, notamment le rebond du résultat sur opé- rations de marché et la très bonne tenue de la marge d’in- térêt en dépit de la hausse du taux directeur.

Les revenus des entreprises cotées au pre- mier semestre se chiffrent à 146 Mds de DH, en hausse de plus de 5%.

Des investissements stables

Au volet des investissements, poursuit BKGR, l’enveloppe globale mobilisée par les sociétés de la cote casablan- caise ressort en quasi-sta- gnation (-0,5%) comparative- ment au 1 er semestre 2022. Cette évolution est la résul- tante du recul de 20,8% des Capex d’IAM et de 37,5% d’Aradei Capital, compen- sé quasi-intégralement par la hausse de +4,6x de ceux d’Akdital dédiés à l’ouverture de 4 nouvelles cliniques (à Mohammedia, Bouskoura et Fès -2-), et l’appréciation de 5,3x de l’enveloppe d’inves- tissement d’Oulmès engagée dans le cadre de la poursuite de son plan de développe- ment industriel. Dans le détail, 41% des Capex ont été drainés par l’opéra- teur télécoms historique IAM, suivi des minières avec une part de 17%, en particulier Managem dont 40% ont été alloués aux nouveaux projets de développement du Groupe, notamment le démarrage des travaux du projet cuprifère de Tizert et la finalisation de l’acquisition des actifs miniers Bambouk au Sénégal. ◆

Un 2 ème trimestre en net ralentissement pour les industries Sur les 50 sociétés indus- trielles ayant communiqué leurs réalisations, 33 affichent des revenus en hausse, profi- tant principalement d’un effet volume et/ou périmètre com- biné, et dans une moindre ampleur, à un effet prix favo- rable qui commence à s’es- tomper comparativement à l’année dernière. Mais BKGR fait remarquer que le secteur connaît un ralentissement au 2 ème trimestre : «Après un pre- mier trimestre bien orienté pour l’ensemble des branches d’activité (+6,6% en y-o-y), les réalisations commerciales au 2 ème trimestre 2023 affichent une progression davantage limitée (+4% à 73,9 Mds de DH), mais également plus contrastée». En effet, les sociétés indus- trielles accusent un net ralen- tissement au 2ème trimestre

A lors que le niveau d'inflation tend à baisser de mois en mois, les entre- prises cotées à la Bourse de Casablanca sortent d'un premier semestre globa- lement positif. À l'issue des six premiers mois de l'année en cours, les revenus agré- gés de la cote ont connu une relative embellie, enregistrant une croissance de 5,3% pour atteindre la somme de 146,7 milliards de DH, d'après les calculs de BMCE Capital Global Research. Cette performance est tirée principalement par l’orien- tation favorable du PNB des financières qui ont progressé de 12% et, dans une moindre mesure, par la hausse du chiffre d’affaires des valeurs industrielles qui a augmenté de 2,8% par rapport au pre- mier semestre 2022. Par Y. Seddik

Les réalisa- tions com- merciales au 2 ème trimestre affichent une progression davantage limitée, mais également plus contras- tée.

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Trimestriels

◆ Profitant de la reprise du marché actions et de la stabilisation de la courbe des taux, les banques ont bien profité des activités de marché au deuxième trimestre. Les banques font le plein L es banques cotées ont réalisé un produit net bancaire en croissance de 12% au premier semestre, soit 40 milliards BCP : PNB en hausse de 12% au premier semestre Par A. Hlimi

dernière. Cette progression saluée par les analystes a été induite par une dynamique commerciale favorable en termes de collecte de l’épargne et de financement de l’économie. Pour sa part, le produit net bancaire de la banque au Maroc s'élève à 8,3 milliards de dirhams au titre du premier semestre 2023 contre 7,5 milliards de dirhams au titre de la même période de l'année dernière, soit une augmentation de 10,8%. Les crédits à la clientèle et les dépôts enregistrent respectivement une hausse de 6,3% à 255,8 milliards de dirhams et de 7,9% à 286,6 milliards de dirhams, quand des banques concurrentes plus petites ont connu une baisse de leurs dépôts.

niveau des indicateurs bilanciels, les ressources du Groupe s’amé- liorent de 2,3 milliards de dirhams par rapport à fin 2022, à 370,2 milliards de dirhams. Pour sa part, l’encours brut des crédits consoli- dés à la clientèle se situe à 302,5 milliards de dirhams, en baisse de 2%, en lien avec le recul des cré- dits de trésorerie dans un contexte de repli des prix des matières pre- mières à l’international. ◆

Le produit net bancaire de la banque au cheval s’établit à 11,7 milliards de dirhams, en progres- sion de 12%, tiré par l’évolution positive de la marge d’intérêt (+8%), de la marge sur commis- sions (+3%) et du résultat des activités de marché (+50%). Au

de dirhams, selon les calculs de Valoris Securities. «Nous pouvons attribuer cette croissance rapide des revenus du secteur bancaire aux prémices d’une accentuation de la reprise de l’activité écono- mique, qui s’est reflétée sur la progression des crédits à l’équi- pement. De plus, dans l’attente de la publication des comptes semestriels, nous pensons que les banques marocaines ont pro- fité également de la stabilité de la courbe des taux à la fin du premier semestre, ainsi que de la reprise du marché actions sur cette période avec une progres- sion du MASI à fin juin de 8,02%», peut-on lire dans un commentaire réalisé par le courtier. Mais au-delà des banques cotées, tous les établissements cotés publient des indicateurs en crois- sance, tirant également profit de la bonne tenue de la marge d’intérêt après la hausse du taux directeur. Voici quelques-unes des banques qui se sont distinguées pendant les 6 premiers mois de l’année.

SONAC : Société Anonyme au capital 100.000.000,00 Dhs spécialisée dans le financement d’achats à crédit.

Les associés de la société Nordafricaine de crédit SONAC S.A, au capital de 100 000 000 DH, réunis en Assemblée générale ordinaire tenue le 30/08/2023, et après la lecture du rapport du conseil d’administration et le rapport du commissariat aux comptes, ont décidé d’approuver les comptes du premier semestre 2023 (Arrêté du 30/06/2023) Communiqué

CIH Bank : Forte croissance des activités de marché

Avec un PNB dépassant le milliard de dirhams au titre du second tri- mestre (+64,5%), le PNB cumulé de CIH Bank au 30 juin 2023 s'établit à 1.920,8 MDH, soit une progression de 40,9% par rap- port au 30 juin 2022. Cette évo- lution résulte de la croissance de la marge d'intérêt, des commis- sions et de l'activité de marché. Sur base consolidée, la banque continue de grandir avec un total bilan de 124,2 Mds de DH au terme du 1 er semestre 2023, en amélioration de 6% par rapport à fin décembre 2022. Les dépôts clientèle s'établissent à 69,7 Mds de DH à fin juin 2023, en pro- gression de 1,1% par rapport à fin 2022. Les crédits clientèle sont de 87,7 Mds en juin 2023, en hausse de 5,1% par rapport à fin 2022.

Attijariwafa bank : PNB en hausse de 11,7% au premier semestre

Le plus grand groupe bancaire marocain a publié un produit net bancaire consolidé de 14,6 mil- liards de dirhams, en améliora- tion de 11,7% (+14,8% à cours de change constants) par rapport à la même période de l'année

29, Bd Mohammed V (V.N) Fès - Maroc Tél. 05 35 62 13 90 / 05 35 62 63 22 / 05 35 62 64 12 - Fax : 05 35 65 19 22 R.C. FES 15357 - I.F. : 4500273 - C.N.S.S. 1015115 - Patente : 13600958 ICE: 001545565000018 Agence Tanger : Complexe - Chahba C 4 ème Etage N° 211 Rue Ibn Tachfine - Tanger - Maroc Tél. 05 39 32 37 86 - Fax : 05 39 32 10 13 Site web : www.sonac.ma / E-mail : contact@sonac.ma

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