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ECONOMIE
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JEUDI 7 & VENDREDI 8 SEPTEMBRE 2023
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ZLECAF
◆ La création de la Zone de libre-échange continentale africaine en 2018 a établi la plus grande zone de libre-échange au monde. ◆ Ses 54 pays membres ont la possibilité de tirer parti de l'expansion du commerce pour relever la croissance et le niveau de vie sur tout le continent. Mais, certaines réformes s’imposent. Les recommandations du FMI L e Fonds monétaire international (FMI) s’intéresse à la Zone de libre –échange du continent africain Construire des chaines de valeur régionales Par A. Diouf
transfrontalier africain, affecté par l’informel, a connu une crois- sance relativement modeste au cours des dernières décennies, avec une progression limitée du commerce des marchandises et une part inchangée du com- merce des services dans le PIB. Les exportations du continent vers le reste du monde sont dominées par les produits de base, tandis que le commerce au sein de la région est plus diversifié et comprend une part plus importante de produits transformés. Ainsi, le continent est peu inté- gré dans les chaines de valeur mondiales (CVM), en raison de son paysage de politique com- merciale fragmenté, marqué par de multiples communautés éco- nomiques régionales, un envi- ronnement commercial difficile, avec des lacunes dans les fac- teurs structurels tels que les réseaux de transport, les pro- cessus douaniers et frontaliers et l'accès au financement.
vient à un moment où un envi- ronnement mondial en mutation crée à la fois des opportunités et des défis pour l'Afrique. Une plus grande intégration commerciale peut aider le continent à tirer parti des opportunités offertes par le changement technologique et les tendances démographiques, et renforcer sa résilience face aux chocs tels que le changement climatique et la fragmentation géopolitique. En particulier, une plus grande ouverture commerciale peut aider les pays à s'adapter au change- ment climatique et à renforcer la sécurité alimentaire, notamment en améliorant la disponibilité et l'abordabilité des approvisionne- ments alimentaires. Un commerce plus diversifié et plus large réduirait l'impact des perturbations sur des marchés et des produits spécifiques qui pourraient résulter de change- ments dans la structure des échanges mondiaux. Le com- merce est le principal moyen par lequel l'émergence des nouvelles technologies et la numérisation, en combinaison avec une main- d'œuvre en croissance rapide, pourrait créer de nouveaux emplois mieux rémunérés. Pour saisir ces opportunités, il faudra investir dans le capital physique et humain, une struc- ture macroéconomique solide et un environnement des affaires propice à une croissance tirée par le secteur privé, et un filet de sécurité sociale modernisé qui soutient les plus vulnérables lors de la transition vers une trajec- toire de croissance plus élevée. ◆
Toutefois, si l’Afrique parvient à construire des chaines de valeur régionales, unifier le paysage de sa politique commerciale et ren- forcer son environnement com- mercial, le potentiel de gains serait important pour le commerce intra-africain, reconnait le FMI. En tous cas, la mise en œuvre de la ZLECAF entrainera d'importantes réductions des barrières tarifaires et non tarifaires entre les pays africains. Ces réductions pour- raient augmenter le flux moyen des échanges de marchandises entre les pays africains de 15% et le PIB réel moyen par habitant de 1,25%. Si les réductions des barrières tarifaires et non tarifaires sont combinées à des améliorations substantielles de l'environnement commercial, le bénéfice pour les pays serait significativement plus élevé. Des réformes globales combi- nées à la mise en œuvre de la
(ZLECAF), à laquelle il a consa- cré un rapport qui examine les perspectives d'intégration commerciale africaine dans le contexte d'un monde en muta- tion face au changement clima- tique, aux risques de fragmenta- tion géopolitique, aux progrès et au futur boom démographique de l’Afrique. Dans ce document, qui examine également les politiques visant à étayer la mise en œuvre réussie de la ZLECAF et les réformes complémentaires qui maximise- raient les gains potentiels d'une meilleure intégration commer- ciale en Afrique, le FMI a dressé un diagnostic très réaliste de l’existant, avant d’émettre des recommandations. Il en ressort que le commerce
Des réformes globales com- binées à la mise en œuvre de la ZLECAF pourraient augmenter de 53% le flux commercial moyen de marchandises entre les pays africains.
ZLECAF pourraient augmen- ter de 53% le flux commer- cial moyen de marchandises entre les pays africains et de 15% avec le reste du monde et, par conséquent, augmen- ter le PIB réel moyen par habitant de l'Afrique de plus de 10%. Ce résultat rejoint les conclu- sions de la littérature selon lesquelles les réformes
Les réductions des barrières tarifaires et non tarifaires pourraient augmen- ter le flux moyen des échanges de marchandises entre les pays africains de 15%.
commerciales pourraient aider à réduire l'extrême pauvreté de 30 à 50 millions de personnes sup- plémentaires sur le continent. La création de la ZLECAF inter-
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