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JEUDI 7 & VENDREDI 8 SEPTEMBRE 2023 FINANCES NEWS HEBDO
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Médicaments contrefaits
◆ La menace croissante des médicaments contrefaits continue de planer sur le continent africain, à en croire de récentes données publiées par l’Organisation mondiale de la santé. ◆ Prenant à bras-le-corps cette problématique, le Maroc s’est d’ores et déjà investi dans le renforcement de la réglementation liée à la vente des produits pharmaceutiques. Un problème de santé publique
nir une autorisation de mise sur le marché (A.M.M.), sans laquelle il est impossible de fabriquer ou d’importer un médicament. S’y ajoute aussi l’obligation de pas- ser par un circuit de com- mercialisation pharmaceu- tique. «Un pharmacien ne peut acheter ses médicaments qu’auprès d’un laboratoire pharmaceutique ou d’un gros- siste répartiteur pharmaceu- tique qui, lui-même, ne peut acquérir ses produits que chez un laboratoire pharmaceu- tique. Ce circuit est très bien verrouillé» , souligne-t-il. Ce n’est un secret pour per- sonne, les médicaments contrefaits peuvent présen- ter de graves risques pour la santé publique, car ils peuvent contenir des ingrédients incor- rects, des doses inappropriées ou même être totalement inef- ficaces. «L’achat des médicaments en dehors des pharmacies ne garantit aucune traçabilité de l’origine du médicament vendu et donc de sa qualité, de son efficacité et de sa sécurité, avec une importante prise de risque pour les patients. C’est aussi valable pour les achats dans des espaces autres que pharmaceutiques (rue, souks etc.). En ce qui concerne les compléments et les produits cosmétiques, une grande partie échappe malheureuse- ment à tout contrôle», précise Belaïche. Et de poursuivre : «Il y a au
Maroc quelques circuits de contrebande de médicaments dans les zones frontalières avec l’Espagne et l’Algérie qui alimentent la vente dans les rues. De même, il existe quelques rares circuits infor- mels de vente à travers Internet et les réseaux sociaux». Accroître la sensibilisation Notons que le Maroc mène, en étroite collaboration avec des organisations internationales telles que l'OMS et Interpol, des campagnes visant à lut- ter contre la contrefaçon des médicaments. Cette collabora- tion a pour but de partager des informations sur les menaces potentielles, à coordonner les enquêtes transfrontalières et à promouvoir la sécurité des médicaments à l'échelle mon- diale. Pareillement, Abdelmajid Belaïche déclare que pour l’achat des médicaments en ligne, «il est pratiquement impossible de le contrôler, et la seule solution passe par une sensibilisation des citoyens sur les dangers de l’achat des pro- duits de santé par Internet». Il considère par ailleurs que «pour les médicaments, tout a déjà été fait pour garantir leur traçabilité et donc endiguer ceux contrefaits. Le ministère de la Santé est en train de s’attaquer aussi aux complé- ments alimentaires et produits cosmétiques à travers la mise en place d’une réglementation aussi rigoureuse que celle des médicaments» . ◆
Le Royaume a mis en place des régle- mentations strictes dans le dessein de contrôler l’impor- tation et la distri- bution des médica- ments.
Dans ce sens, plusieurs lois et décrets visant à garantir la sécurité des médicaments sur le marché ont vu le jour. Entrée en vigueur en sep- tembre 2021, la loi n° 17-04 établit le cadre juridique pour la régulation et la supervision des médicaments et des pro- duits pharmaceutiques au Maroc. Elle fixe les normes de qualité, d’efficacité et de sécurité des médicaments et définit les responsabilités des autorités compétentes. Un circuit bien verrouillé Abdelmajid Belaïche, analyste des marchés pharmaceu- tiques, affirme que le Maroc est resté relativement épargné du phénomène des médica- ments contrefaits en raison de l’obligation de s’enregis- trer auprès de la Direction du médicament et de la pharma- cie (DMP). Et ce, afin d’obte-
L a contrefaçon des médicaments conti- nue de gagner du terrain dans de nom- breux pays. Un phé- nomène inquiétant qui semble ne pas épargner l’Afrique, où plus de 45% des médicaments contrefaits dans le monde y sont distribués, selon l’Orga- nisation mondiale de la santé (OMS). Au Maroc, la vigilance est de mise depuis plusieurs années en vue de lutter contre la prolifé- ration de la vente en ligne des- dits médicaments ainsi que la commercialisation de ces der- niers via des circuits illégaux, notamment le marché noir. A cet effet, le Royaume a mis en place des réglementations strictes dans le dessein de contrôler l’importation et la distribution des médicaments. Par M. Boukhari
Il y a au Maroc quelques circuits de contrebande de médica- ments dans les zones fron- talières avec l’Espagne et l’Algérie qui alimentent la vente dans les rues.
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