Carillon_2018_06_28

patience, sa capacité de se remettre en question et sa persévérance. En science, le taux d’échec d’une expérience est très élevé. Comme l’a souligné Martin Richer, ça peut être long avant de trouver le fil sur lequel tirer pour que tout déboule. Et même lorsqu’on l’a trouvé, il faut tou- jours recommencer. Ne jamais s’asseoir sur ses lauriers. « C’était la façon de penser de monmentor en Iowa. Et mon pèrem’aurait dit lamême chose », a-t-il indiqué. Et voilà ce que Martin Richer tente aujourd’hui de transmettre à ses étudiants.

expliqué le scientifique. Mais ces cellules ne semblent pas s’activer de la même façon chez chacun, ni pour chacune des infections. Martin Richer et son équipe tentent donc de mieux comprendre leur fonctionnement. Mieux les comprendre pour mieux les utiliser, les stimuler ou les contrôler. M. Richer a indiqué que les cellules CD8 sont de plus en plus utilisées dans des traitements d’immunothérapie contre le cancer. Mais là ne semble pas encore être la solutionmiracle. « Dans certains cas, ça fonctionne bien, mais ça ne marche pas dans tous les cas », a-t-il reconnu. TRANSMETTRE SA PASSION Dans son laboratoire, Martin Richer est bien entouré. En plus de son épouse, ils sont cinq étudiants à travailler avec lui. Deux sont au niveau du premier cycle universitaire, deux autres en sont à leur maîtrise, et un autre fait son doctorat. Bien que sa formation de scientifique ne l’ait pas outillé plus qu’il ne le faut en pédagogie, Martin Richer se découvre des intérêts dans l’enseignement. Il faut dire que ses deux parents (Louise Villeneuve et Roland Richer) ont fait carrière dans le domaine de l’éducation, demême que sa sœur (Anick Richer). « La partie préférée de mon travail, c’est de voir mes étudiants devenir tranquille- ment des scientifiques », a-t-il reconnu. Il est de ceux qui laissent beaucoup de liberté à ses étudiants. Il leur demande de développer leur jugement, d’analyser des textes, de proposer des choses… Bien sûr, il les influence, mais il aime les voir développer leur personnalité et leur pensée scientifique. « C’est la partie la plus le fun de la job , mais aussi la plus difficile. Ce serait plus facile de leur dire quoi faire, a-t-il témoi- gné. Oui, j’ai des bonnes idées, mais la journée où je crois que je suis le meilleur dans ce que je fais, que c’est moi qui ai les meilleures idées, je suis aussi bien de fermer la porte. » C’est de cette façon qu’il a appris à tra- vailler avec ses mentors de doctorat, à l’Université de Colombie-Britannique, et de post-doctorat, à l’Université de l’Iowa. « J’ai travaillé avec des gens qui ont vrai- ment changé ma façon de voir les choses en tant que scientifique », a-t-il précisé. C’est auprès d’eux qu’il a développé sa

PORTRAIT

MARTIN RICHER : À LA DÉCOUVERTE DE NOTRE SYSTÈME IMMUNITAIRE Martin Richer se compte très chanceux de pouvoir compter sur l’apport de son épouse et associée de recherche, Stéphanie Condotta, qui détient elle aussi un post-doctorat dans le domaine. « J’ai quelqu’un de très qualifié qui travaille avec moi. Sans elle, on ne serait pas rendu aussi loin, ça c’est sûr », a-t-il confié. —photo Evelyne Bergeron

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centre culturel

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canadienne. En juin prochain, la Société canadienne d’immunologie, qui compte plus de 250 membres à travers le pays, lui décernera le prix Nouveau chercheur. Lorsque nous l’avons rencontré dans son laboratoire, Martin Richer s’est montré très fier de cette prestigieuse distinction. « C’est une fierté d’être reconnu par ses pairs, a- t-il exprimé. Mais c’est un prix que je dois en grande partie à mes étudiants, car ce n’est pas moi qui fais le travail de jour en jour. Oui, ce sont souvent mes idées, mais ce sont mes étudiants, qui sont vraiment superbes, qui font le travail », a-t-il ajouté. Ses recherches actuelles portent sur le fonctionnement d’une certaine catégo- rie de cellules de notre système immu- nitaire, les cellules CD8. Celles-ci ont comme travail de combattre des virus. Depuis quelques années, les chercheurs s’intéressent de plus en plus à ces cellules puisqu’il est de plus en plus démontré que celles-ci pourraient aider à combattre le cancer. « Leur job principal, c’est de tuer des cellules. Elles reconnaissent des cellules infectées ou des cellules cancéreuses, puis elles sont capables de les tuer », a

EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca

FÊTE CHAMPÊTRE EN BLANC

GALERIE OUVERTE SEPT JOURS de 9 h à 16 h le lundi et mardi 9 h à 19 h du mercredi au dimanche. Le Café du Chenail est WIFI… Quelle belle façon de soutenir votre centre culturel et de célébrer l’été avec des amis. Nous vous en remercions infiniment. Bon été à tous ! L’équipe du Centre culturel Le Chenail remercie la communauté, les amis, les entreprises et les participants à la 5e édition de la FÊTE CHAMPÊTRE EN BLANC, tenue le samedi 23 juin dernier. Un évènement unique qui souligne le soutien à la culture locale et régionale par la reconnaissance de son centre culturel. Nous remercions tout particulièrement le président de la soirée, monsieur Bill Harden du Groupe Harden, un de nos partenaires majeurs avec la Caisse populaire Desjardins de Hawkesbury et la Banque Scotia de Hawkesbury. L’organisation et la production de cette soirée aurait été impossible sans les membres du conseil d’administration et sa présidente, ainsi que les bénévoles et employées qui ont mis toutes leurs énergies pour que cette soirée soit un évènement mémorable pour tous. Un grand merci à cette équipe extraordinaire. Aux artistes qui nous ont offert les oeuvres d’arts qui ont été mises à l’encan, un grand merci pour votre générosité. À Larry Bogue et Grace Batista, les photographes de vos photos souvenirs, un grand merci pour le professionnalisme de cette séance de photo instantanée… Nous soulignons également le travail exceptionnel de l’équipe de Bobby Lalonde Musique, Frank Turpin au son et éclairage de l’espace chapiteau et la générosité des Serres Legault pour le décor des plantes et de la forêt boréale… Tim McRae et sa partenaire Chantal ont réussi encore une fois à nous surprendre avec un menu de style ‘‘de la ferme à la table’’, le tout avec un service impeccable. Les convives ont dansé sous les étoiles avec la musique des années 80, sous la direction de Sonja Ball et son ensemble FEEL STREET BAND…un des moments magiques de la soirée. Soulignons la participation de l’honorable encanteur Alain Lalonde, qui a permis de renchérir l’encan silencieux avec un encan crié très animé.

Un sarrau blanc, des formules scientifiques, des équipements sophistiqués, voilà ce que l’on trouve dans son laboratoire. Le doute, la persévérance et la soif d’apprendre, voilà de quoi il est habité. Depuis un peu plus de trois ans, Martin Richer dirige son propre laboratoire à l’Uni- versité McGill à Montréal. Il a été embauché comme professeur agrégé du département demicrobiologie-immunologie, l’endroit même où il a obtenu son baccalauréat au milieu des années 1990. Après avoir fait son doctorat à l’Univer- sité de la Colombie-Britannique, puis son post-doctorat à l’Université de l’Iowa aux États-Unis, il est, pour ainsi dire, de retour au bercail. Natif de Lachute, Martin Richer a choisi de s’établir à Montréal avec son épouse et associée de recherche, Stéphanie Condotta. Depuis son retour, il n’a pas tardé à se démarquer et à faire valoir ses recherches au sein de la communauté scientifique

CINÉMA

Grenville (Qc)

LAURENTIAN CINEMA

819-242-3131

Starting Friday June 29

CHRISTINE LALONDE ET SA MERCURY BOBCAT 1979

ALSO PLAYING

L B

TOMMY LEE JONES

Le Carillon a le plaisir de publier périodiquement une photo d’un membre du Club d’autos Hawkesbury avec son véhicule. Cette semaine, nous mettons en vedette Christine Lalonde, membre depuis le début du club et présidente au cours des quatre dernières saisons. Mme Lalonde a profité du beau temps pour se rendre au 13 e Salon de l’auto de St-Isidore où elle a remporté le prix de meilleure participante avec sa Mercury Bobcat jaune 1979. Alors qu’elle travaillait pour le concessionnaire Ford à Grenville à la fin des années 1970, elle aurait pu en acheter une, mais elle a plutôt choisi de se procurer une Ford Monarch ESS. Elle aura dû attendre jusqu’en 2013 pour trouver, au Lac Mégantic, une Bobcat semblable à celle qu’elle aurait souhaité se procurer. « Un des buts que nous voulions atteindre lorsque j’étais présidente était de faire connaître le club du côté du Québec et aussi d’encourager les femmes et les familles à s’y joindre. Nous avons réussi », d’expliquer avec satisfaction l’ex-présidente. —photo Michel Lamy

SHOWING FOR BOTH FILM

MON.TUES. WED. 6:45 SUNDAY MATINÉE AT 1:30 EN FRANÇAIS DIM. ET JEU. À 6H45 FRIDAY AND SATURDAY 7:00

Boutique cadeaux, artistes locaux Billets et réservation:

613-632-9555

www. lechenail1975 .com

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2, rue John, Hawkesbury, ON

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