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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 18 DÉCEMBRE 2025
mière nécessité, visant à amélio- rer la réponse aux catastrophes naturelles et industrielles. «Nous avons la capacité, les moyens et l’expertise pour investir dans la prévention pour protéger la vie des citoyens marocains face aux effets du changement cli- matique» , conclut Abderrahim Ksiri. Notons que le Parquet a ouvert une enquête pour éluci- der les réelles causes de cette tragédie. ◆
bitat anarchique, a été la princi- pale victime de cette catastrophe. Enfin, une question est soule- vée quant à un mur en béton récemment édifié le long du front de mer, qui, selon les habitants, aurait amplifié le désastre en stoppant le déversement normal des eaux de l'Oued vers l'océan.
Le caractère destructeur de ces inondations résulte d'un urbanisme rapide et non maîtrisé, combiné au sous-dimensionnement et au vieillissement des réseaux d'assainissement pluvial.
per les pertes humaines. Les efforts nationaux sont pré- sents, notamment le programme royal de 7 milliards de dirhams lancé en mai dernier pour la construction de 12 plateformes régionales de réserve de pre-
sur des cas concrets de manière participative et démocratique» , explique t-il. Parallèlement, la mise en place d'un système d'alerte par SMS, sur le modèle de Valence, est également suggérée pour antici-
L'impératif de l'anticipation
Ce n’est pas la première fois que ce genre de catastrophe natu- relle s’abat sur le pays. L’année dernière, le sud-est du Royaume a aussi connu des inondations causant des dégâts matériels et de nombreux disparus. Ces inon- dations, qui représentent plus de 62% des catastrophes naturelles au Maroc, interrogent sur la gou- vernance et l'aménagement du territoire. Les experts estiment que Safi a été «l'oubliée» des politiques de développement ter- ritorial de la région Marrakech- Safi, ce qui explique l'absence de plan d'assainissement et de prévention des risques contre les inondations. «L'intégration du risque d'inondation doit être structurelle dans les plans d'amé- nagement, car le climat a chan- gé» affirme le professeur Ksiri, en soulignant que la prévention est un «investissement gagnant, car chaque Dirham investi dans cette prévention nous permettra de gagner 100 dirhams qu’on évitera de dépenser pour la répa- ration» . Il appelle à une révision des normes d’infrastructures, d’espaces et de construction de routes dans toutes les villes du Maroc, en fonction de ce nou- veau climat. Ceci pour avoir une capacité d’infiltration de l’eau plus optimale. Des pistes de solutions Parmi les solutions urgentes, Ksiri revient sur la proposition faite de lancer la journée mondiale du 13 octobre consacrée à la lutte contre les catastrophes natu- relles. «Cette journée permettrait de préparer de manière obliga- toire toutes les parties prenantes à la gestion des risques (sensibi- lisation), à la gestion des crises et à la gestion post-crises, basée
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