FNH N° 1129

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BOURSE & FINANCES

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 16 NOVEMBRE 2023

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Assurances

◆ Le secteur des assurances est à l’œuvre pour un test grandeur nature du dispositif de lutte contre les catastrophes naturelles. Les bonnes leçons du séisme d’Al Haouz pour le secteur

judicieux», nous explique un dirigeant de compagnie d’as- surances. La réassurance va permettre au fonds d’augmen- ter encore plus ses capacités financières et mieux absorber ce sinistre. Depuis, un arrêté du chef du gouvernement a décrété l’état de catastrophe naturelle. Cela permet d’avoir une idée précise sur les com- munes concernées par l'évé- nement catastrophique et aux opérateurs concernés de fina- liser le formalisme réglemen- taire et avancer dans le pro- cessus d'indemnisation. Catastrophes naturelles : Combien ça coûte aux Marocains ? Ce système intégré de gestion des conséquences catastro- phiques, unique dans notre région du monde, ne coûte, à vrai dire, pas grand-chose au Marocains. Le prix de cette garantie est fixé par arrêté du ministre de l’Économie et des Finances depuis 2019. Il s’agit d’un pourcentage appliqué à la prime relative au contrat socle, selon sa nature. Pour l’assu- rance dommages aux biens, c’est 8% de la prime rela- tive au contrat, avec un seuil maximal de 100.000 dirhams. Cela représente également 2% des primes automobiles. Une prime de 2% appliquée est aux contrats couvrant la res- ponsabilité civile en raison des dommages corporels causés aux tiers. ◆

certaines agglomérations, en particulier la ville de Marrakech, comptent plu- sieurs assurés dont les biens ont subi des dégâts. Certes, nous ne sommes pas encore en mesure de donner un chiffre exact sur le montant global des indemnités qui seront ver- sées aux victimes, mais il est acquis que les entre-

Entré en vigueur en 2020, le système allocataire de ges- tion des risques catastrophiques a été mis en place au profit des personnes physiques ne dispo- sant d’aucune cou- verture assurantielle.

prises d’assurances vont ver- ser plusieurs centaines de mil- lions de dirhams» . Fonds de lutte contre les catastrophes naturelles : Un amortisseur augmenté Entré en vigueur en 2020, le systeme allocataire de gestion des risques catastrophiques a été mis en place au profit des personnes physiques ne disposant d’aucune couver- ture assurantielle, a travers le Fonds de solidarite contre les évènements catastrophiques. Ce systeme est base sur la solidarite et ne fait pas appel aux mecanismes propres a l’assurance. Heureusement, l’administration du fonds, et à sa tête le nouveau patron de l’Autorité de contrôle des assu- rances et de la prévoyance sociale, Abderrahim Chaffai, a eu l’idée ingénieuse de réassu- rer le fonds. Une décision criti- quée à un moment par certains opérateurs qui estimaient que ce véhicule n’a pas à céder du risque. «Mais au final, force est de constater que ce choix est

début novembre. A l’époque, 8.000 déclarations étaient par- venues aux entreprises d’as- surances. Elles concernent principalement des logements ayant subi des dégâts, mais également des industries, des commerces, des véhicules et des décès, ainsi que des bles- sés.

P lusieurs centaines de millions de dirhams. C’est ce que devrait coû- ter le séisme d’Al Haouz aux assureurs. Un mon- tant qui aurait pu être bien plus élevé si le séisme avait touché une zone urbaine. Cette catas- trophe naturelle représente un test grandeur nature du dispositif de lutte contre les catastrophes naturelles mis en place en 2020. «Le séisme d’Al Haouz a permis à notre secteur de démontrer sa capa- cité à réagir efficacement pour gérer rapidement un sinistre de masse, qui nécessite une organisation particulière sur le terrain» , expliquait dans nos colonnes Bachir Baddou, vice- président de la Fédération marocaine de l’assurance, Par A. Hlimi

Le séisme d’Al Haouz a permis à

Quelques centaines de millions de dirhams de dommages

notre secteur de démontrer sa capacité à réagir effi- cacement pour gérer rapidement un sinistre de masse.

Tout comme les scientifiques se sont empressés de rappeler que cela aurait pu être pire en termes de dommages et de pertes humaines si le séisme avait touché une zone urbaine, les compagnies d’assurances ont confirmé ce constat : «Même si le séisme a touché en grande partie des zones où le taux de pénétration de l'assurance reste très faible,

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