«Il faut savoir que l’université est le lieu de l’innovation par excellence. Or, au Maroc, la collaboration entre les centres de recherche et les entreprises, notamment les banques, reste peu développée. L’exemple du partage des données est édifiant. Rares sont les entreprises qui partagent leurs données, même cryptées, avec les universités ou d’autres entités externes spécialisées dans le traitement des données. A mon sens, cela constitue un grand frein pour l’innovation. Il faut savoir que la touche externe est essentielle en la matière. Une entité tierce a suffisamment de recul pour voir et trouver ce qu’une entreprise, qui a la tête dans le guidon, est parfois dans l’incapacité de faire. Cette question est d’autant plus cruciale si l’on sait que sous d’autres cieux, de nouveaux acteurs arrivent à concurrencer des acteurs bancaires sur leur propre terrain grâce du digital. Dans d’autres pays, Orange opère dans le domaine bancaire avec des résultats probants à la clef. Les banques virtuelles se multiplient également. Au Maroc, il faut reconnaître que les banques sont dans une situation relativement confortable car elles sont encore protégées par la loi. Il existe une grande barrière à l’entrée dans le domaine bancaire. Ce qui permet de dire que la réelle capacité d’adaptation des banques, qui font tout de même l’effort de se digitaliser, n’est pas encore mise à l’épreuve.
Livre Blanc sur l’innovation et la technologie au service de la finance
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