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BOURSE & FINANCES

JEUDI 10 SEPTEMBRE 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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Open Banking

◆ L’Open Banking, prochain véritable défi pour l’industrie bancaire, viendra casser les silos de la donnée bancaire, longtemps protégés. Détails. Le monopole de la data échappe aux banques B lockchain, Big Data, Intelligence artificielle, Réalité augmentée… Toutes ces disruptions ont émergé en l’espace Par Y. Seddik Aujourd'hui, l’environ-

nement est favorable à l’émergence et l’accélé- ration des modèles économiques construits autour de l’Open Banking au Maroc.

de quelques années, mettant plu- sieurs secteurs face à des chan- gements décisifs, le bancaire en premier lieu. Que ce soit pour amé- liorer l’expérience client, prédire les habitudes des consommateurs ou encore développer des services en ligne, les banques sont aujourd’hui contraintes d’adopter toutes ces évolutions numériques. L’Open Banking, qui a récemment fait irruption dans l’industrie ban- caire, consiste à ouvrir l’accès aux informations sur les comptes ban- caires des particuliers, à des tiers - des Fintech principalement - dans le but de leur proposer de nouveaux services et de mieux les cibler. Dit autrement, nous explique un expert en data, «il s'agit de déposséder la banque d'une forme de monopole sur la donnée de ses clients pour la transférer le plus souvent à des start-up innovantes dont la spé- cialité est la valorisation de cette donnée». Parmi les bénéfices attendus grâce

à l’Open Banking figurent «la diver- sification des revenus à travers l’élargissement de la gamme de produits et services ainsi que l’élar- gissement de la base client» , selon une étude du cabinet Alliancy. On y cite aussi «l’amélioration de l’expé- rience client, à travers la proposi- tion de services innovants et des parcours digitaux à l’état de l’art». Des bénéfices sont également attendus sur le plan de l’efficacité opérationnelle, avec notamment «la possibilité pour la banque de béné- ficier, dans certains cas, de l’agré- ment de son partenaire et de son

risque serait de «confier une partie intime de sa vie à un acteur qu'il ne connaît pas, ayant simplement téléchargé une application sur son smartphone. C’est un réflexe banal du quotidien, mais dont on ne pèse parfois pas les conséquences en termes de vie privée» , poursuit-il. Les établissements de paie- ment : premiers candidats Les établissements de paiement qui ont reçu leurs agréments il y a deux années, sont les premiers candidats possibles à l’exploitation de l’Open Banking au Maroc. Ces nouveaux entrants pourront déve- lopper des services innovants sans avoir à investir dans des systèmes d'information très onéreux, ce qui intéresse tout particulièrement les banques qui, elles, en supportent la charge. Au final, les contours de cette nou- velle opportunité commencent à se préciser partout dans le monde. Au Maroc, le marché reste pour l’heure mal exploré, voire inexploré. Mais il faut garder en tête qu’il est inutile de tergiverser ! L'avenir appartien- dra sans doute à ceux qui agiront plus vite. ◆

time to market».

Une ouverture gagnant- gagnant

Si l’Open Banking est aujourd’hui un sujet d’actualité, c’est parce que beaucoup de Fintech développent des solutions plus simples que celles proposées par les banques. On dit qu’elles offrent une meilleure «expérience client», dans le jargon marketing. Face à cette agilité et dans une optique de défendre leur pré-carré, les banques sont alors astreintes de s’ouvrir et de collabo- rer avec ces jeunes pousses de la finance. Or, pour les deux parties, c’est gagnant-gagnant : le bénéfice pour la banque sera de diversifier la gamme de produits proposée à ses clients, tandis que pour la Fintech l’avantage sera d’accéder plus faci- lement à un marché monopolisé. A côté, cette ouverture n’est pas dénuée de risque. La banque, en dehors du fait qu’elle finit par accep- ter de ne plus être l'unique «interlo- cuteur» de ses clients, risque aussi «d'être reléguée au statut de machi- nerie interne réglementée pour la gestion du dépôt de l'argent», nous confie notre expert. Pour le client, le

Bien entendu, l’utilisation de la data doit être soumise à des condi- tions. Le partage, pour sa part, se fait grâce à des API (Application Programming Interface). Des interfaces utilisées pour mettre en relation une base de données avec une plateforme informatique. D’ailleurs, l’éditeur de logiciels de paiement HPS a lancé l’API PowerCARD Connect-Open, une plateforme ouverte qui permet aux Fintech de créer des applications de paiement innovantes, sur les systèmes d’information déjà existants des banques. En gros, cela permettra aux utilisateurs finaux de bénéficier des dernières tech- nologies du secteur des paiements, telles que le paiement mobile, le paiement sans contact, la tokenisation et la biométrie… L’API : La clé de l’Open Banking

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