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DEVELOPPEMENT DURABLE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 7 OCTOBRE 2021
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EN BREF 45% des terres africaines touchés par la désertifi- cation
Risques climatiques
◆ L’année 2021 va peser lourd sur les comptes des compagnies d’assurances à l’échelle mondiale. ◆ Le second semestre sera très coûteux pour le secteur. Les assureurs tirent la sonnette d’alarme
Le premier bilan de la restaura- tion des forêts et des paysages d'Afrique montre qu'il reste beau- coup à faire pour exploiter pleine- ment l'énorme opportunité qu'a le continent de remettre les terres en état de production durable, de pro- téger la biodiversité et les moyens d’existence des populations. Et ce, dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Jusqu’à 65% des terres productives sont dégradées, tandis que la déserti- fication touche 45% des terres en Afrique. Si la tendance générale est à la baisse, la perte nette de forêts continue d'augmenter en Afrique, avec quatre millions d'hec- tares de forêts qui disparaissent chaque année. Sur le continent, les zones arides sont très vulnérables au changement climatique et leur restauration est une priorité pour l'adaptation et la mise en place de systèmes alimentaires résilients et durables. Pour rappel, l’examen de l’état de la restauration des forêts et des paysages en Afrique en 2021 est une analyse conjointe réalisée par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Agence de développe- ment de l'Union africaine-NEPAD. L’initiative présente les succès obtenus jusqu'à présent ainsi que les difficultés et les opportunités qui subsistent à travers le continent pour restaurer les terres dégradées. La conversion et le défrichement des forêts, la surexploitation des ressources naturelles, l'urbanisation et la sécheresse sont des éléments à l’origine de la dégradation des terres africaines. ◆
Rien qu’en Allemagne, les
intempéries meur- trières de l’été se chiffrent à 26 mil- liards d’euros.
C omme à l’accoutumée, chaque année, AXA publie une vaste étude sur l’évaluation des risques par des professionnels du secteur des assurances. Il ressort du travail de l’assureur que les gestionnaires de risques sont préoccu- pés davantage par le changement clima- tique que par la survenance de nouvelles pandémies. Le rapport 2021 portant sur les risques futurs a recueilli l’avis de 3.500 experts issus de 60 pays et 20.000 citoyens non spécialistes. L’objectif visé par le rapport est de définir les risques qui pèsent le plus lourd dans les enjeux du secteur des assurances, parmi une liste de 10 propositions. Si en 2020, le risque épidémique et infectieux était la première source d’inquiétude, en 2021, ce n’est pas le cas, puisque pour les experts, c’est le changement climatique qui est la première priorité. Pour cause, cette année va peser lourd sur les comptes des compagnies d’assurances implantées en Europe, en Asie et aux USA. Pour rappel, des inon- dations ont touché l’Europe et l’Asie en 2021. L’on recense également les dômes de chaleur, les tempêtes en Amérique du Nord et les destructions de produc-
tions agricoles en France. D’ailleurs, selon le réassureur Swiss Re, les dégâts dus aux catastrophes naturelles du pre- mier semestre 2021 étaient estimés à 40 milliards de dollars. Pire encore, le second semestre (en particulier les mois de juillet et août) serait bien plus coûteux pour la branche assurancielle. Rien qu’en Allemagne, les intempéries meurtrières de l’été se chiffrent à 26 milliards d’euros. Par ailleurs, les experts ont mis les enjeux de cybersécurité à la deuxième place des priorités. Le risque lié à la cybersécu- rité serait très largement sous-estimé par les entreprises et les autorités publiques. Le péril sanitaire n’arrive qu’en troisième place, relativisé par l’efficacité de l’in- dustrie pharmaceutique pour le dévelop- pement des vaccins. Viennent ensuite les risques géopolitiques, puis la colère sociale. Notons enfin que du côté de l’assureur, l’on se réjouit du fait que les experts remettent le climat à la première place de leurs préoccupations. Pour AXA, cette donne est une bonne nouvelle car, depuis l'année dernière, l’assureur redoutait que l'explosion des risques sanitaires puisse occulter l'urgence climatique. ◆
Les dégâts dus aux catastrophes naturelles du premier semestre étaient esti- més à 40 milliards de dollars.
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