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JEUDI 16 ET VENDREDI 17 AVRIL 2020 FINANCES NEWS HEBDO

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Le PIB du Royaume-Uni pourrait subir une chute historique de 13% en 2020

L e Royaume-Uni pourrait subir une chute historique de 13% de son produit intérieur brut (PIB) en 2020, dans le cas d'un confinement du pays de trois mois en raison du coronavirus, selon un scénario publié par l'OBR, chargé des prévisions économiques et budgé- taires auprès du gouvernement. Cette chute de l'activité «serait bien plus élevée que les baisses annuelles observées à la fin de chaque guerre mondiale ou pendant la crise financière» de 2008, pré- vient l’institut public. Ses estimations se fondent sur un confinement qui durerait trois mois, suivi d'une autre période de trois mois au cours desquels les restrictions seraient peu à peu levées. Le pays est confiné depuis le 23 mars. L'OBR entrevoit un choc particulièrement fort au deu-

xième trimestre, période qui couvrirait l'essentiel du confinement et donc du coup d'arrêt infligé à l'écono- mie, avec un effondrement de 35% du PIB par rapport au trimestre précédent. ■

Vers une récession mondiale de 3% en 2020

Le FMI va aider en urgence 25 pays face à la pandémie

L e Fonds monétaire international (FMI) a annoncé qu’il allait alléger immédiatement le coût de la dette de 25 de ses Etats membres par l’intermédiaire du Fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (ARC), afin de permettre aux pays concernés de consacrer leurs ressources à la lutte contre la pandémie de coronavirus. Le conseil d’administration a approuvé une première liste de pays bénéficiaires qui recevront des aides couvrant pour une durée initiale de six mois le montant du service de leur dette au FMI, a précisé dans un communiqué la Directrice générale de l’organi- sation internationale, Kristalina Georgieva. Parmi les pays concernés par les décisions prises lundi figurent l’Afghanistan, le Bénin, le Burkina Faso, la République centra-

«C ette crise ne ressemble à aucune autre». En annonçant une récession mondiale de 3% cette année, le FMI a prévenu que cela pourrait être bien pire tout en reconnaissant la difficulté de faire des prévisions économiques tant l'incertitude est «consi- dérable ». « Le monde a radicalement changé en trois mois (...) Nous rencontrons une sombre réalité », a résumé Gita Gopinath, l'économiste en chef du Fonds monétaire international dans le dernier rapport sur les perspec- tives économiques mondiales. « Il est très probable que cette année, l'économie mondiale connaîtra sa pire récession depuis la grande dépression » des années 30 et dépassera celle de la crise financière mondiale, a-t-elle également ajouté. Dans un effort pour endiguer la pandémie, les gou- vernements se sont résolus à confiner leur population, à fermer les commerces non essentiels, à réduire comme peau de chagrin le trafic aérien, paralysant des pans entiers de l'économie. En conséquence, le commerce international s'est effondré : le Fonds prévoit ainsi une baisse de 11% du volume d'échange de biens et services en 2020. Pour les pays avancés, la récession devrait atteindre 6,1%. Aux Etats-Unis, où il y a peu de filet de sécurité sociale et où le système de santé est défaillant, la contraction du PIB devrait être de 5,9%. Dans la zone Euro, le PIB va même dégringoler de 7,5% avec des populations en Italie, en Espagne et en France durement affectées par le coronavirus. La Chine et l'Inde devraient tirer leur épingle du jeu avec une croissance respective de 1,2% et de 1,9%. Le rebond de l'économie mondiale pourrait toutefois intervenir dès 2021, avec une croissance attendue de 5,8%. ■

fricaine, Haïti, Madagascar, le Mali, le Rwanda, le Togo et le Yémen. ■

L'or au plus haut depuis 7 ans, porté par l'affaiblissement du Dollar

L' or a évolué cette semaine au-dessus de 1.700 dollars l'once après avoir atteint un nouveau sommet en sept ans, stimulé par l'affaiblissement du Dollar et la prudence qui domine chez les investisseurs. Il a atteint 1.728,09 dollars, un niveau que l’on n’a plus observé depuis fin novembre 2012. Cette nouvelle hausse n'est pas liée à un retour rapide du risque, mais plutôt à l'énorme augmentation du bilan de la Réserve fédérale. En adoptant une politique monétaire ultra-accommodante, la Banque centrale américaine (FED) a rendu le Dollar moins attractif et l'or étant libellé en billets verts, une baisse de ce dernier rend le métal jaune moins cher pour les investisseurs utilisant d'autres devises.

Par ailleurs, si la pandémie de coronavirus continue de sévir dans le monde, avec plus de 117.000 morts, certains des pays les plus touchés entrevoient une lueur d'espoir. Cela aurait été de nature à peser sur l'or, traditionnelle valeur refuge, mais c'est surtout le Dollar qui a souffert, tandis que les investisseurs se sont rués sur le métal précieux en prévision de mouvements de prix potentiellement frénétiques dans les jours et les semaines à venir. En effet, la saison des résultats s'apprête à démarrer aux Etats- Unis et selon le cabinet FactSet, on s'attend en moyenne à un recul de 10% des bénéfices des entreprises du S&P 500 au premier trimestre. ■

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