ECONOMIE
19
FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 9 JANVIER 2025
tantielle directe (100.000 DH ou 70.000 DH), cela concerne un type d’actifs précis. Tous les autres actifs immobiliers, et ils sont nom- breux, doivent se frayer un chemin au milieu du pouvoir d’achat déjà étriqué des ménages marocains. F.N.H. : Le programme pour le soutien à l’habitat lancé par le gouvernement a-t-il donné les effets escomp- tés ? A. M. : Disons que pour une première année, le bilan est honorable. Mais du chemin reste encore à faire. Notamment en termes de disponibilité de l’offre. Près de 130.000 demandes pour quelque 35.000 bénéficiaires, il y a encore de la marge pour accélé- rer la production qui, il faut le rap- peler, est portée principalement par les promoteurs privés. D’ici 2028, la production devrait cibler les localités en demande, et gageons que la demande et la production iront crescendo. F.N.H. : Quels sont les ajus- tements à apporter aux villes nouvelles pour assurer leur impulsion ? A. M. : Il faut les connecter aux bassins d’emploi ! Autrement, ça devient fatalement des villes dortoirs. Les doter d’infrastruc- tures de transports publics aussi, et surtout les rendre attractives. Je veux dire par là, commencer par éviter de répéter les erreurs commises chez leurs «grandes sœurs» ! Les villes nouvelles ne doivent pas être des sous-villes. Elles doivent être accompagnées d’une vraie vision urbaine, d’une iden- tité. Incluant espaces verts abon- dants et qualité des aménage- ments publics, voies d’accès et routes dimensionnées pour les cinquante prochaines années, marketing territorial adéquat… En un mot, les doter d’une âme ! F.N.H. : La baisse du taux directeur a-t-elle eu un effet sur le secteur ? A. M. : La baisse récente du taux directeur d’un demi-point par la Banque centrale constitue une détente favorable. De là à vous
dire que ceci a déjà eu un impact sur le secteur serait prématuré. En tout cas, dans la cartographie des crédits immobiliers accor- dés aux particuliers, plus de 80% sont à taux fixe. Par conséquent, seule une minorité est concernée effectivement par la hausse ou la baisse des taux d’intérêt. Par contre, c’est pour les nouveaux dossiers de crédit que l’offre est susceptible d’être plus compéti-
tive en raison de ce demi-point de baisse.
entre autres. C’est une excellente nouvelle, sachant que d’ici 2030, le Maroc a besoin de dévelop- per plusieurs typologies d’actifs immobiliers à l’échelle nationale. Derrière cette amnistie fiscale, se cache donc peut-être un rendez- vous avec la croissance qui, in fine, amènera aussi de l’impôt, de la création d’entreprises, du paie- ment de taxes … et la boucle est bouclée ! ◆
F.N.H. : L’immobilier peut-il profiter d’une façon directe ou indirecte de la dernière amnistie fiscale ? A. M. : Tout à fait ! 100 milliards de DH injectés dans le circuit ban- caire peuvent à présent trouver le chemin en toute transparence de l’investissement immobilier,
www.fnh.ma
Made with FlippingBook flipbook maker