DEVELOPPEMENT DURABLE
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 9 JANVIER 2025
sitif pourrait avoir des consé- quences significatives sur les économies exportatrices, y compris celles des pays en développement, en les incitant à adopter des règles clima- tiques plus rigoureuses. De ce fait, «la taxe carbone n’est plus une option, elle représente la réponse idoine à une réa- lité mondiale qui pousse les économies à verdir leurs pra- tiques» , lit-on. D’un point de vue social, la taxe carbone soulève également des défis de taille. Bien que son objectif ultime soit la réduction de l’empreinte carbone, elle tend à entraîner une augmen- tation du coût de certains biens et services (carburant, énergie, etc.), grevant ainsi au passage le pouvoir d’achat des consom- mateurs, notamment celui des plus démunis. Le cas marocain Le Maroc, dont 65% des exportations sont destinés au marché européen, travaille à l’augmentation de sa capacité installée en énergies renouve- lables évaluée à ce jour à 4.000 MW. Avec un plan de 15 milliards de dirhams d’ici 2027, l’objectif du Royaume est de transformer cette contrainte à court terme en opportunité à long terme, en attirant des capitaux et en ren- forçant la réputation du pays dans les énergies propres. BKGR rappelle que le Maroc avait adopté une stratégie «ambitieuse» de Finance climat à l’horizon 2030 qui repose sur trois piliers interconnectés. Il s'agit de la mise en place d’un marché financier intégré; la promotion des investissements verts à travers une offre adap- tée et des projets attractifs sur le plan du rendement et de l’impact écologique; et l’ex- ploration d’innovations finan- cières, telles que les Fintechs et les marchés de carbone, afin de démocratiser l’accès aux financements verts et d’encou- rager l’adoption de solutions durables. Cependant, certains secteurs
Cette taxe a pour objectif de limiter les émissions de CO2, tout en renforçant les finances publiques.
Taxe carbone
des processus industriels plus propres. Un exemple emblématique cité dans le rapport est le Mécanisme d’ajustement car- bone aux frontières (MACF) introduit par l’Union euro- péenne, qui pénalise les impor- tations issues de pays ne res- pectant pas des normes cli- matiques strictes. Ce dispo- La Loi de Finances 2025 prévoit l’introduction d’une taxe carbone visant à réduire la facture pétrolière de l’Etat en orientant le mix énergétique vers des ressources renouvelables. Toutefois, son application pourrait être reportée à 2026. Vers un équilibre entre écologie et économie Par Désy M. F
Dans ce rapport «Flash Strategy Taxe carbone», il est mentionné que « la taxe carbone, bien que perfectible, demeure un outil clé de la transition écologique. Son adoption est une étape cruciale pour l’évolution éner- gétique du Maroc» , indique BKGR. Selon les données de la Banque mondiale, le secteur de l’énergie représente près de 73% des émissions mondiales de GES, soulignant l’urgence d’agir sur ce levier principal. Sur l’aspect économique, la taxe carbone repose sur le principe du «pollueur-payeur», en intégrant les coûts envi- ronnementaux des activités émettrices dans leur modèle économique. Cette approche favorise une transition vers des énergies renouvelables et
ace aux urgences climatiques, la taxe carbone s’impose comme un mécanisme central dans les stratégies mondiales de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES). Dans le contexte marocain, ce méca- nisme fiscal revêt une impor- tance stratégique, tant pour répondre aux engagements climatiques internationaux que pour renforcer la compétitivi- té économique du pays. Son implémentation soulève des débats complexes, oscillant entre objectifs environnemen- taux et réalités économiques et sociales. Dans ce contexte, BMCE Capital Global Research (BKGR) offre un cas d’étude pertinent pour explorer les opportunités et les défis liés à la taxe carbone.
La taxe carbone n’est plus une option, elle représente la réponse idoine à une réalité mondiale qui pousse les économies à verdir leurs pratiques.
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