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CULTURE
DU 4/5/6/7/8/9 ET 10 JUIN 2020 FINANCES NEWS HEBDO
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confinement – nous ferons le nécessaire pour offrir l’expérience du live que seul le spectacle vivant est capable de produire. F.N.H. : Comment se déroule l’organisation, les négociations avec les groupes, etc. ? B. M. : Suite à l’appel à candidatures, clôturé dernièrement, nous avons reçu presque 800 can- didatures, ce qui montre à quel point les artistes croient à l’importance de ce rendez-vous et sont désireux d’aller à la rencontre du public. Nous sommes actuellement en phase de sélection. Les mesures prises par le gouvernement pour protéger la population ont donné un très gros coup de frein à l’organisation de Visa For Music. Dans le contexte de réouverture et de reprise des activités, les préoccupations économiques sont prioritaires pour toutes les entreprises. Nous sommes prêts à donner le coup d’accélé- rateur nécessaire dès que le moment sera le plus opportun. F.N.H. : Une idée sur votre budget ? B. M. : A cause de cette crise, nous n’avons pas encore pu rencontrer nos partenaires. Nous savons que quelques-uns ont des difficultés financières. Mais nous espérons que les évé- nements culturels bénéficieront d’accompagne- ment de la part du gouvernement et des par- tenaires publics et privés, notamment ceux qui vont reprendre dans les mois à venir. A Visa For Music, on compte beaucoup sur une relance culturelle proche. F.N.H. : Dans quelle mesure votre structure a-t-elle subi les conséquences de la crise ? B. M. : Les professionnels du spectacle n’étaient pas en première ligne du combat contre la Covid-19, mais ils ont été arrêtés les premiers et reprendront sûrement parmi les derniers. Bien entendu, nous n’avons pas été épargnés. Néanmoins, Anya, la société que je dirige, qui est organisatrice et productrice de Visa For Music, a différentes activités, toutes dans le secteur de la musique. Plusieurs événements sur les- quels nous travaillions ont été suspendus. En revanche, nous poursuivrons notre activité d’édi- tion, qui n’est pas en lien direct avec le public, et préparons une nouvelle anthologie et un beau livre sur l’art des Rways. L’un et l’autre devraient sortir avant la fin de l’année. Par ailleurs, Anya est lauréate du programme d’incubation Afrique créative. Nous bénéficions ainsi d’un accompagnement professionnel et structurant pour renforcer nos compétences et accélérer le développement de cette entreprise culturelle. Nous profitons donc de ce temps de diminution de l’activité pour mieux nous structu- rer et nous consolider pour faire face aux incer- titudes.
ministre aussi jeune est nommé. Je le prends comme un signal positif ! Sa tâche n’est pas simple et les défis sont immenses. Cependant, partant d’un terrain pra- tiquement vierge, c’est une opportunité extraor- dinaire à la veille de l’ouverture de plusieurs énormes chantiers culturels au Maroc, comme l’ouverture des grands théâtres de Rabat et de Casablanca, la Cité des Arts de Tanger, Rabat capitale africaine de la culture ainsi que d’autres projets à Essaouira et Agadir. Le développement de l’humain doit présider à toute action et être au cœur des considérations, que ce soit le statut de l’artiste, la formation, la création et la diffusion des œuvres. Il faut créer une nouvelle dynamique à tous les niveaux, de l’éducation artistique à la diffusion internationale. C’est l’occasion de travailler sur une vraie vision pour notre pays si riche en patrimoine immatériel et en énergie de sa jeunesse. ◆
Nous poursuivons également notre travail sous l’égide de l’UNESCO dans le cadre du programme « La musique comme moteur de développement durable au Maroc ». Il s’agit d’un programme financé par le gouvernement allemand (ministère fédéral pour la Coopération économique et le développement) qui comprend notamment des ateliers de sensibilisation à la musique, de déve- loppement de capacités en faveur des artistes et des opérateurs culturels et d’accompagnement des artistes en phase de production. F.N.H. : Comment voyez-vous l’avenir de la culture post covid-19 dans notre pays et sa place dans le nouveau modèle de dévelop- pement auquel aspire le Maroc ? B. M. : Nous ne pouvons pas imaginer le déve- loppement futur de notre pays sans mettre la culture au centre, et ce d’autant plus que nous émergeons d’un long confinement avec peu d’opportunité pour les artistes. Ils sortent quasi- ment d’une année blanche ! Pour pouvoir redynamiser tous les secteurs et redonner une nouvelle image à l’espace collectif, il faut donner à la culture des places autres que celle d’Internet et de l’univers digital. Cela per- met le développement de la cohésion sociale, d’avoir un autre goût du vivre ensemble, crée de la valeur et de la richesse, notamment pour les lieux et les espaces qui accueillent la production culturelle et artistique sans oublier les artistes et les créateurs. Il est nécessaire de renouveler la production culturelle et de donner la place à une autre façon de produire, de consommer, d’assis- ter aux spectacles, dans toutes les formes et disciplines confondues. F.N.H. : Qu’attendez-vous du nouveau ministre de la Culture ? B. M. : C’est probablement la première fois qu’un
1.200 professionnels de 75 pays 12.000 spectateurs 4 hommages 5 membres du jury showcases 44 Showcases 4 After-midnight showcases 385 artistes de 35 pays 8 conférences, rencontres et tables-rondes 3 ateliers et formations 50 exposants 250 Speed-meetings L’édition 2019 en chiffres
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