ACTUALITÉ
Plan de béton de Lachute Demix ferme pour 2012
stephane.lajoie@eap.on.ca L ACHUTE
« Quand c’était Grilli, nous avions des bons mois de travail et depuis que Demix a acheté, ça ne fait que descendre », a confié un des employés licenciés. « La façon qu’ils ont fait cela cette année pour la fermeture, ce n’est pas correct, rajoute un autre employé. Ils ont la responsabilité de nous relocaliser et c’est frustrant qu’ils n’aient pas offert les emplois à tous les gars. » Les employés sont retournés au plan de Lachute le 16 mars dernier pour re- cueillir leurs effets personnels. Demix a reçu un grief de la part des employés mécontents et elle est cons- ciente que la situation des employés n’est pas facile. L’entreprise indique qu’elle n’est pas obligée de relocaliser les em- ployés selon l’ancienneté et qu’elle le fait plutôt selon les compétences et les besoins de l’entreprise. C’est pour cette raison que Demix n’a pas offert les em- plois disponibles à tous les employés, mais plutôt de manière individuelle. Par exemple, un des employés licen- ciés a été relocalisé au plan de Mirabel dans un emploi différent de celui qu’il exerçait à Lachute. « Nous comprenons leurs frustrations, indique Louis-Philippe Charland. Nous n’avons pas de postes disponibles pour tous les employés licenciés et nous ne pouvons pas en créer pour le besoin de la relocalisation. Le plan de Lachute est fermé pour l’année 2012, mais il pour- rait être rouvert l’an prochain si la demande et le marché sont favorables. »
Au début du mois de mars, l’entre- prise Demix Béton, une filière de Holcim, a décidé de fermer son plan de béton de Lachute, situé sur la route 329, pour la saison 2012. Huit opérateurs de bétonnière et deux employés veillant habituellement au bon fonctionnement de l’usine ont été mis à pied à la suite de cette décision. « Chaque année, nous nous posons la question si nous allons ouvrir nos plans de béton régionaux, dont celui de Lachute, indique le chef de service res- sources humaines chez Demix, Louis-Philippe Charland. Le marché roule très vite et la fermeture du plan de Lachute pour l’année 2012 est une déci- sion de nature économique en lien avec la demande de béton sur le marché. » Cette fermeture, deux mois avant l’ouverture de la saison, a mis en furie les opérateurs de bétonnière qui se re- trouvent sans emploi. Certains qualifient cette fermeture de « licenciement collec- tif sauvage » et demande une indemnité d’emploi supplémentaire. Cependant, la Loi sur les normes du travail précise qu’un avis de licencie- ment collectif ne s’applique pas « à l’égard d’un établissement dont les acti- vités sont saisonnières ou intermittentes ». Les employés licenciés sont habituel- lement en chômage saisonnier de novembre à mai.
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