Jeux Olympiques de Londres : contrôles antidopag es SPORTS editionap.ca par Jean-Étienne Sheehy
la consommation de certains produits dopants est illégale. Tout cela est en con- tradiction avec la marque de commerce olympique. De l’autre côté, le Comité in- ternational olympique accorde beaucoup d’importance à son image. Ils ont compris qu’ils devaient la protéger. » Malgré l’appel du CIO, qui demande aux fédérations sportives de renforcer les con- trôles antidopage, certains athlètes ont été testés positifs à des produits interdits lors des Jeux olympiques de Pékin. En plus de nuire au sport amateur, l’impact du dopage est négatif pour toute la famille olympique. « Cela attaque la raison d’être de l’événement. Les athlètes sont au coeur des Jeux olympiques, car c’est eux qui y participent, qui rendent les compétitions aussi intéressantes. Voilà ce qui différencie les Jeux des autres compétitions sportives, comme les sports professionnels. Le dopage aux Jeux olympiques marque l’imaginaire des gens, comme ce fut le cas avec le Canadien Ben Johnson, disqualifié
après un contrôle positif, suivant une victoire spectaculaire lors de l’épreuve du 100m aux Jeux de Séoul, en 1988. « Les attentes des consommateurs sont bien plus élevées lors des Jeux olympiques. Lorsqu’un spectateur regarde une partie de la NFL, il ne se demandera pas com- ment l’athlète de 350 livres fait pour courir
Un athlète termine une compétition aux Jeux olympiques de Londres. En plus de battre son record personnel, il dépasse toutes les attentes d’une nation entière, ac- crochée à sa télévision. Il faudra attendre avant de déboucher le champagne. Le sportif devra se soumettre à l’un des 5 000 contrôles antidopage menés par le Comité international olympique. Grâce à de nouvelles technologies plus rapides et plus efficaces, la lutte antidopage sera plus forte que jamais. La guerre contre les stéroïdes anab- olisants, les drogues récréatives ou l’EPO n’assure pas qu’une compétition propre et honnête; elle est nécessaire pour mainte- nir l’image positive des Jeux olympiques, d’après Benoît Séguin, professeur à l’Université d’Ottawa et spécialiste en mar- keting sportif. « Le dopage va à l’encontre des valeurs olympiques, comme le franc- jeu, le dépassement et l’entraide. De plus,
miser sur la sensibilisation des athlètes, tout en célébrant les exploits sportifs qui auront lieu à partir du 27 juillet. « Il faut demeurer réaliste. Est-il possible d’attraper tous les coupables? Non. Les athlètes qui se dopent travaillent avec des compagnies et des scientifiques qui ont souvent quelques pas en avant au niveau technique. Avant d’être une guerre de marketing, c’est une lutte pharmaceutique. »»
aussi rapidement et s’il s’agit d’un cas de dopage. La NFL est une marque qui se rap- proche plutôt du divertissement et du spec- tacle. Lors des compétitions olympiques, les gens veulent voir le CIO combattre le dopage de façon sincère, qu’il ne s’agit pas que d’un petit pansement, mais d’un effort légitime. » La lutte n’est pas terminée. À défaut de déceler tous les cas de dopage, il vaut mieux
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