VENDREDI 7 OCTOBRE 2022 / FINANCES NEWS HEBDO
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Pénurie d’eau
◆ Le ministère de l’Equipement et de l’Eau agit actuellement sur deux principaux leviers : la protection et l’efficacité hydriques. ◆ Les technologies innovantes, comme notamment le dessalement de l’eau de mer, semblent être une alternative crédible face à la baisse constante des apports en eau due au changement climatique. Etat d’urgence hydrique !
«les bonnes pratiques en matière de gouvernance et de contrôle de l’eau» ; et la dernière sur «les partena- riats public-privé dans la gestion des ressources hydriques». Dans son intervention, le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, a tenu d’emblée à planter le décor. «Le Maroc est classé au 23 ème rang mondial pour ce qui est de l’exposition aux risques hydriques», a-t-il affirmé, soulignant que «2022, qui est la 4 ème année consécutive de sécheresse, a été particulière- ment sèche, avec une baisse de plus de 80% des apports en eau. Cette année a également été très chaude, avec des niveaux de température qui ont dépassé les moyennes habi- tuelles d’environ 1 degré. Tout cela touche bien évidemment le consom- mateur et les agriculteurs, en plus de menacer les générations futures». Selon lui, face aux changements cli- matiques sur lesquels les gouverne- ments n’ont aucune emprise, il y a deux éléments essentiels auxquels il faut prêter attention. Le premier concerne la protection hydrique, autrement dit protéger les citoyens contre la soif, les inonda- tions et le manque de produits ali- mentaires (puisque les agriculteurs sont touchés par la sécheresse). Il s’agit aussi de protéger les géné- rations futures, en rapport notam- ment avec les nappes phréatiques. «Nous avons eu cette année une baisse encore plus importante des nappes phréatiques, qui a atteint dans certains endroits jusqu’à six mètres contre une baisse moyenne de 3 par an». Le second élément a trait à l’efficaci- té hydrique : ce qui suppose «mieux consommer, mieux produire et moins
Pour les par- ticipants au Symposium de l’eau, les
politiques publiques déployées au Maroc n’auront
véritablement d’effet que si les citoyens y adhèrent.
qui mobilise des investissements de l’ordre de 115,4 milliards de dirhams. La problématique de l’eau cristallise actuellement tous les débats. En témoigne le Symposium de l’eau, organisé ce mercredi 5 octobre 2022 par Finances News Hebdo, en par- tenariat avec le ministère de l'Equi- pement et de l'Eau et le ministère de l'Industrie et du Commerce. Tenu sous le thème «Efficacité et sécurité hydriques au Maroc : Tous respon- sables !», cet événement important a réuni tous les acteurs de l’écosys- tème concerné par cette probléma- tique. Il s’est décliné en trois tables-rondes qui ont permis d’aborder le stress hydrique au Maroc dans toutes ses dimensions. La première table-ronde s’est penchée sur «les politiques publiques en matière de protec- tion des ressources et d’efficacité hydriques»; la seconde a porté sur
Par D. William
F aiblesse des précipitations, épisodes de sécheresse de plus en plus récurrents, déficit sévère des bassins hydrauliques, niveau des nappes phréatiques qui recule de 2 à 3 mètres par an … : c’est le pano- rama de la situation hydrique au Maroc. Une situation d’autant plus alarmante que la disponibilité des ressources en eau dans le Royaume est passée de 2.560 m 3 en 1960 à moins de 620 m 3 en 2022, soit un niveau en deçà du seuil de pénu- rie fixé à 1.000 m 3 /hab/an. Et l’on s’achemine vers le seuil de 500 m 3 / hab/an. C’est pourquoi la gestion des res- sources hydriques a été érigée en priorité nationale, comme en témoigne le programme national pour l’approvisionnement en eau potable et d’irrigation 2020-2027,
L’année 2022 a été parti- culièrement sèche, avec une baisse de plus de 80% des apports en eau.
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