FNH N° 1079

VENDREDI 7 OCTOBRE 2022 / FINANCES NEWS HEBDO

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◆ Face au déficit hydrique qui frappe le Maroc, l’implantation de best practices en matière de gouvernance et de contrôle de l’eau s’impose comme une urgence. Ce sujet a été au centre du deuxième panel du Symposium de l’eau. Les bonnes pratiques en question Gouvernance et contrôle de l’eau

Samira El Haouat, Direction générale de l’hydraulique

Abdelhamid Chafai, Directeur général adjoint de Cosumar

C osumar fait de la préservation des ressources naturelles une véri- table priorité stratégique. Dans ses efforts de contribution à la résilience environnementale nationale, le Groupe a entrepris un grand nombre d’actions destinées à convertir ses installations actuelles en unités industrielles intelligentes et à moindre impact. Elles sont conçues pour permettre de mieux accompagner les agriculteurs en vue d’adopter des techniques plus économes en eau, mais aussi dans le choix de variétés meilleures et plus résistantes au stress hydrique. Tous les acteurs de l’écosystème du sucre ont été aujourd’hui sensibilisés par Cosumar à l’importance de la question de la préservation de l’eau. Les unités industrielles de Cosumar ont toutes réussi à réduire leur consommation d’eau. Ces unités ont également créé des stations de traitement de l’eau industrielle destinée à l’irrigation, réduisant ainsi drastiquement leur niveau de consommation en eau. Sur le plan industriel, il convient de rappeler qu’une partie de l’activité de Cosumar dépend de l’agriculture. Cela consiste en la production de sucre blanc depuis les plantes sucrières cultivées dans les 5 régions du Royaume, qui approvisionnent nos différentes sucreries. Afin d’éco- nomiser au maximum le recours à l’eau à usage industriel, Cosumar a mené d’importants investissements au niveau de l’ensemble de ses uni- tés de production. Le Groupe a opté pour des technologies efficientes et adaptées, telles que la décalcification à zéro rejet liquide, l’usage de filtres pour l’épuisement de boues issues des étapes d’épuration ou encore le recours à la nano-filtration, le recyclage de l’eau, et la promo- tion de technologies d’irrigation auprès de ses partenaires. Les investis- sements ont aussi concerné des dispositifs de traitement des eaux ainsi que des technologies d’irrigation économes en eau. ◆

I l faut réussir la synergie entre les différents intervenants (Etat, opérateurs, consommateurs, entreprises,…) afin d’asseoir un nouveau type de gouvernance. La loi 36-15 du 10 août 2016, relative à l’eau, fixe les règles d'une gestion intégrée, décentralisée et participative des ressources en eau afin de garantir le droit de l’accès à l’eau et en vue d'une utilisation rationnelle et durable et d’une meilleure valorisation quantitative et qualitative des ressources hydriques. Elle vise également la mise en place de règles et outils de planification de l’eau, notam- ment en ce qui concerne les eaux usées, les eaux de mer et autres pour accroître le potentiel hydrique national, en tenant compte des changements climatiques afin de s'y adapter. Elle définit en outre l’administration de l'eau (à travers la création du Conseil supérieur de l’eau et du climat, mais aussi des Agences de bassins hydrauliques, du Conseil de bassins hydrauliques et des commissions préfectorales et provinciales de l’eau). En plus des moda- lités de planification de l’eau (le plan national de l’eau, le plan directeur d'aménagement intégré des ressources en eau); la préservation des eaux (préservation de la qualité des eaux, assainissement liquide, préservation des eaux souterraines, périmètres de sauvegarde et périmètres d'interdiction, conditions de creusement des forages, contrat de gestion participative). ◆

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