LA PRAIRIE , TRESOR CACHE DE L’ILE MAURICE ! DECOUVERTE - Sur la côte est de l’île Maurice, loin des circuits touristiques traditionnels, se dévoile La Prairie, une plage d’une beauté saisissante qui mérite amplement sa place parmi les joyaux de l’océan Indien. Bordée de filaos centenaires offrant une ombre naturelle bienvenue, cette étendue de sable blanc immaculé s’étire langoureusement face à un lagon aux eaux cristallines.
Le rendez-vous privilégié des fa- milles mauriciennes Chaque dimanche, La Prairie se trans- forme en véritable théâtre de la vie sociale mauricienne. Dès l’aube, les familles ar- rivent, chargées de glacières remplies de spécialités locales, de chapiteaux légers et de nattes tressées. Les grands-parents s’ins- tallent à l’ombre des filaos tandis que les enfants se précipitent dans les eaux trans- parentes du lagon. L’ambiance est joyeuse et conviviale : des parties de dominos s’organisent, des groupes de musiciens improvisent des sé- gas traditionnels, tandis que des effluves de curry, de rougailles et de brochettes grillées embaument l’air marin. Ces rassemblements hebdomadaires, bien loin du tourisme orga- nisé, offrent un aperçu authentique de l’art de vivre mauricien, fait de simplicité et de partage. Le lagon protégé par une barrière de corail offre des conditions idéales pour la baignade. Les eaux peu profondes, d’une transparence exceptionnelle, abritent une faune marine colorée facilement observable même pour les nageurs novices. Les ama- teurs de snorkeling seront comblés par la di- versité des poissons tropicaux évoluant entre les massifs coralliens.
La particularité de La Prairie réside dans son atmosphère authentique préservée du tourisme de masse. Ici, point d’hôtels im- posants ni d’infrastructures envahissantes. La plage conserve son caractère sauvage et intime, prisée des Mauriciens qui s’y re- trouvent le week-end pour des pique-niques familiaux sous les filaos. L’histoire de La Prairie remonte à l’époque coloniale, lorsque cette zone ser- vait de point d’embarquement pour les productions agricoles des plantations en- vironnantes. Au XIXe siècle, la région fut également un lieu de refuge pour certains es- claves marrons fuyant les plantations, trou- vant dans la végétation dense des alentours un abri temporaire. Cette dimension historique prend une résonance particulière avec, en arrière-plan, la silhouette majestueuse de la montagne du Morne. Ce monument naturel, inscrit au pa- trimoine mondial de l’UNESCO, rappelle l’histoire douloureuse de l’esclavage sur l’île. Selon la légende locale, des esclaves en fuite s’y réfugièrent et, se croyant traqués lors de l’abolition de l’esclavage en 1835, se jetèrent du sommet, préférant la mort à un retour en captivité. Ce promontoire, visible depuis La Prairie, offre ainsi un contraste saisissant entre la beauté naturelle du site et les ombres de son passé.
Au-delà des plaisirs balnéaires, La Prai- rie séduit par son environnement préservé. En retrait du rivage, des champs de canne à sucre ondulent sous la brise marine, rappe- lant l’importance historique de cette culture dans l’économie insulaire. Des sentiers om- bragés permettent de découvrir la flore en- démique et d’apercevoir parfois l’envol majestueux du paille-en-queue, emblème ailé de l’île. Pour profiter pleinement de ce site d’ex- ception, privilégiez une visite matinale en semaine, lorsque la lumière caresse délica- tement le lagon et que la plage n’appartient qu’à quelques pêcheurs locaux préparant leurs embarcations. Le week-end, venez plu- tôt en fin d’après-midi pour vous imprégner de l’atmosphère festive et familiale qui fait tout le charme de ce lieu préservé. Une ex- périence mauricienne authentique, loin des clichés touristiques.
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