Dans ce sens, entre 2021 et 2024, plus de 170 accords d’investissement ont été signés, totalisant environ 21 mil- liards de dollars, ce qui devrait créer plus de 115.000 emplois. F. N. H. : Comment le ministère envisage-t-il d’améliorer les infrastructures logistiques pour faciliter l’exportation des produits «Made in Morocco» ? R. M. : Il faut souligner ici les efforts du Royaume pour attirer les inves- tisseurs en ouvrant ses marchés et en investissant lourdement dans les infrastructures, la logistique et les ressources humaines pour augmen- ter sa compétitivité. Cela passe par des routes, des autoroutes, des ports modernes, des aéroports, des zones de fret, des structures de logistiques performantes… Au Maroc, qui n’a pas de grosses réserves naturelles, la décision a été prise au plus haut som- met de l’État de favoriser l’action, de construire les infrastructures, de travailler sur le long terme et dans le cadre de plans, et de faire en sorte que chaque génération construit pour la prochaine, avec à chaque fois des visions sur trente ans. F. N. H. : Quel est l’impact des accords de libre- échange sur la compétitivité des produits marocains à l’étranger ? R. M. : Il faut souligner le rôle joué par les accords de libre-échange, comme des bases d’intégration commerciale visant à renforcer la valeur ajoutée dans les pays africains partenaires. Dans ce sens, le Maroc a l’ambition d’augmenter les échanges intra-afri- cains, passant de 15% à 26%, grâce à une stratégie de coopération claire entre les pays côtiers et méditerra- néens. Pour mettre en œuvre ce plan, il faut savoir qu’un groupe de travail chargé de réaliser la souveraineté industrielle a été constitué autour du renforcement de la souveraineté nationale et de l’encouragement de la stratégie Made in Morocco. Pour ce faire, il est nécessaire de soute- nir et développer l’insertion locale, accompagner les porteurs de projets en les mettant en relation avec tous les partenaires concernés, et finale- ment le soutien de leurs capacités productives via des investissements financiers.
opérateurs industriels des gisements de croissance écoresponsables à sai- sir pour monter en compétitivité et amorcer la décarbonation de leurs productions. C’est une opportunité idoine pour disposer d’une énergie propre à des coûts très compétitifs et favoriser le développement d’un tissu industriel national sans car- bone. Nous soutenons pleinement l’émergence de nouvelles filières industrielles vertes compétitives et l’intégration industrielle dans le sec- teur des énergies renouvelables afin d’accompagner la politique énergé- tique nationale, sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste. F. N. H. : Quelles sont les initiatives prévues pour attirer davantage d’investissements dans le secteur industriel marocain ? R. M. : Grâce à la nouvelle Charte de l’investissement en tant qu’outil stra- tégique pour libérer le potentiel des investissements privés nationaux et internationaux, notre objectif est de faire passer les investissements pri- vés à deux tiers de l’investissement total. Avec cette mesure importante, le Maroc a créé un environnement
propice au développement écono- mique, permettant l’émergence de champions nationaux capables de rivaliser sur la scène internationale. Le Royaume se positionne actuelle- ment comme une destination privilé- giée pour l’investissement en Afrique et dans la région MENA (Moyen- Orient et Afrique du Nord), grâce à ses infrastructures modernes et son environnement politique stable, offrant aux investisseurs un cadre favorable pour le succès de leurs pro- jets. Prenons l’exemple de l’indus- trie automobile : dès la reprise de la relance à l’échelle mondiale, nous étions les premiers à remplir le carnet de commandes. Sans oublier que le Maroc dispose, grâce à la banque de projets lancée au début de la crise sanitaire, de plus de mille projets concrets qui visent à créer plus de 200.000 emplois directs et indirects.
Entre 2021 et 2024, plus de 170 accords d’investissement ont été signés, totalisant environ 21 milliards de dollars, ce qui devrait créer plus de 115.000 emplois. de sig de 70 acco nés, tota dollars
15 HORS-SÉRIE N°47 / FINANCES NEWS HEBDO
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