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Industrie automobile Les enjeux du taux d’intégration
La filière automobile est devenue le fleuron du secteur industriel marocain. L’un de ses principaux objectifs est de développer le taux d’intégration.
tous les éléments nécessaires, surtout au niveau logistique. Le lancement du port de Tanger Med, doté d’un terminal spé- cialisé, a permis de faciliter les expor- tations. Le gouvernement a également initié une politique volontariste pour former, en partenariat avec les opéra- teurs, des ressources humaines qualifiées. Pratiquement, le Maroc dispose de la quasi-totalité des profils nécessaires dont ont besoin les constructeurs, les équipe- mentiers et les sous-traitants dans le sec- teur automobile. Avec la production de nouveaux types de voitures, notamment les véhicules électriques, hybrides ou à hydrogène, la filière a besoin d’investir d’autres niches qui devront à coup sûr augmenter le niveau d’intégration de l’activité» , affirme Youssef Idrissi, profes- seur d’économie industrielle à l’univer- sité Hassan II de Casablanca. «Pour consolider sa position actuelle dans l’industrie automobile, le Royaume doit capitaliser sur les éléments qui ont fait son succès, dont notamment sa stabilité politique et économique, la disponibilité d’une main-d’œuvre compétitive et à bon marché et un environnement des affaires favorable. La proximité géogra- phique avec les marchés et les donneurs d’ordre est aussi un avantage important. Il ne faut pas oublier que les investisseurs ont besoin de visibilité pour leurs projets, car ces derniers nécessitent des capitaux importants à mobiliser. La plupart des équipementiers sont des filiales d’entre- prise de renom mondial, qui approvi- sionnent non seulement le marché local, mais aussi international» , ajoute Idrissi. Dans un autre registre, les véhicules dits «verts» sont les plus sollicités sur les marchés mondiaux de l’automobile. Et pour satisfaire la demande, ce seg- ment bénéficie de soutien et de sub- ventions aussi bien à la production qu’à la consommation. Des régions comme l’Union européenne, la Chine et le Japon se sont fixé des dates limites pour mettre fin à la production de voitures à motori- sation thermique. Le Maroc, quant à lui, a la possibilité d’investir les opportunités qu’offre ce segment.
a branche automobile affiche actuellement un taux d’intégration de 69% et vise Parmi les filières à développer pour aug- menter le taux d’intégration, figurent l’industrie de la peinture automobile, les pneumatiques, les produits plastiques, la tôle nue ou galvanisée et les pare- chocs. Concernant l’intérieur des véhi- cules, il y a les ceintures de sécurité, le cuir, le textile, le moussage ou les pièces en chrome. Pour les freins, on note les étires et les disques. Au niveau des com- L à l’horizon 2030 les 80%. De nombreux équipementiers nationaux et étrangers intéressés par les opportunités d’inves- tissements ont lancé des projets impor- tants. Certaines filières inexistantes auparavant au Royaume ont vu le jour. Alors que d’autres nécessitant un niveau technologique très élevé ou des investis- sements lourds ne peuvent être lancées sans la présence d’une certaine taille de production.
posants moteur, il y a par exemple les carters d’huile, les soupapes ou les seg- ments. L’activité des semi-conducteurs est l’une des filières les plus intéressantes pour l’industrie automobile nationale. Son développement devrait donner une forte impulsion au secteur. La rareté des pièces enregistrée lors de la guerre en Ukraine a montré son intérêt. Au Maroc, la filière est en train de chan- ger de physionomie. La logique indus- trielle de l’activité était basée sur le prin- cipe du low-cost. Elle était plus concen- trée dans l’assemblage et la construction de certains éléments basiques pour la voiture. Mais depuis un certain temps, la stratégie a été orientée vers le «best- cost», pour atteindre un certain niveau de maturité qui lui permet d’aller encore plus loin et de se projeter vers de nou- veaux horizons. «Le développement d’un écosystème bien structuré est le garant d’un essor pérenne de l’industrie automobile. L’Etat n’a ménagé aucun effort pour accom- pagner le secteur à travers l’installation de plateformes dédiées disposant de
Parmi les filières à développer pour augmenter le taux d’intégration, figurent l’industrie de la peinture automobile, les pneumatiques, la tôle nue ou galvanisée, les pare-chocs…
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°47 32
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