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e Maroc a consolidé son positionnement dans l’industrie auto- mobile. Mais pour L Avec la voiture électrique, la filière automobile nationale prend un nouvel élan pour son développement. Les perspectives d’avenir prometteuses que présente ce segment, ont incité de nombreux investisseurs nationaux et étrangers à s’installer dans le Royaume pour tirer profit de cet essor. L’activité reste toutefois pénalisée par un marché local terne à cause des prix affichés et de la faiblesse du réseau des bornes de recharge. Une niche importante pour la fi lière automobile marocaine Voitures électriques
une grande autonomie, facilement rechargeable et présentant un coût compétitif. L’écosystème industriel automobile national n’est pas resté en marge de cette évolution. Une dynamique est enclenchée du côté des construc- teurs, des équipementiers ou des sous-traitants. Ainsi, les groupes Renault et Stellantis disposent de programmes bien conçus dans ce domaine. Les deux constructeurs veulent profiter de leurs plateformes déjà opérationnelles respectivement à Tanger et Kénitra et des coûts de facteurs très intéressants au Maroc pour produire des modèles 100% électriques, répondant aux normes exigées et à des prix abordables. Le site de Stellantis a investi dès son lancement le segment à travers la Citroën AMI. Produite à partir de 2020, cette micro-citadine sera, en un laps de temps, la voiture sans permis la plus vendue en France et en Espagne. D’autres marques du groupe Stellantis lui ont emboîté le La quasi-totalité de la production de véhicules électriques et de batteries électriques est destinée à l’export.
pas, notamment Opel Rocks-e, Opel Rocks Electric ou Fiat Topolino. Le succès de ce véhicule s’explique par son côté pratique. Il répond aux besoins de la mobilité durable. Ultracompacte (2,41 m de long, 1,30 m de large et une hauteur de 1,52 m), Citroën AMI assure une fluidité de circulation dans les villes et des possibilités de stationnement plus faciles. Elle dispose d’un rayon de braquage de 7,20 m, une autono- mie de 75 km et une vitesse de pointe de 45 km/h. Pour sa part, le groupe Renault pro- jette de produire Mobilize Duo dans le site de Melloussa, à une cadence de 17.000 unités qui sera portée à terme à 50.000. Le process de pro- duction utilise 50% de matériaux recyclés. Ce quadricycle de dimen- sions contenues (2,43 m de longueur pour 1,30 m de largeur) sera dispo- nible également en version utilitaire pour un volume de charge de 700 litres. Outre le montage de véhicules, la filière des équipementiers montre de l’intérêt pour investir dans la fabrication de pièces dédiées à ce type de véhicules. La batterie étant la pièce maîtresse des voitures élec- triques, de nombreux producteurs ont annoncé des mégaprojets dans ce domaine.
aller de l’avant, la filière est appe- lée à investir de nouveaux créneaux plus porteurs dans les marchés mon- diaux, à l’image de la voiture élec- trique. En plein essor, ce segment connaît une demande de plus en plus crois- sante relayée par un fort intérêt des constructeurs. Cela est dû au fait que des gouvernements ont imposé des restrictions sur la circulation des voitures à moteur thermique. Il s’agit de pays européens, des Etats-Unis, la Chine, la Corée ou le Japon. En 2023, près de 9,5 millions de véhicules électriques ont été pro- duits dans le monde contre 7,2 mil- lions en 2022, soit une hausse de 32%. Ce volume est appelé à aug- menter davantage dans les années à venir. Dans plusieurs pays, des programmes de développement gigantesques sont déployés et des investissements massifs sont lan- cés. On note aussi une concur- rence acharnée entre les différentes firmes mondiales de l’automobile pour construire des modèles élec- triques fiables, bien équipés, ayant
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°47 38
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