M ADE IN M OROCCO
basculer tous les ramedistes (les bénéfi- ciaires du Ramed) à l’Assurance mala- die obligatoire (AMO). Aujourd’hui, on se retrouve avec trois grandes catégo- ries. Il y a la catégorie des salariés, qui comporte ceux du privé et du public, gérés par la CNOPS ou la CNSS. Il y a la catégorie des travailleurs non- salariés qui sont pris en charge par la CNSS et qui englobe pratiquement tous les métiers, y compris les métiers de la presse. Il y a aussi la catégorie des personnes démunies, qui viennent de l’ancien Ramed et qui sont aujourd’hui AMO Attadamoun. C’est une logique tiers, tiers, tiers. Cela représente pour chaque catégorie le même nombre de bénéficiaires, 11 millions pour chacune d’entre elles. Dans ce sens, le Ramed est aujourd’hui englobé dans l’AMO Attadamoun. Aujourd’hui, la couver- ture médicale universelle garantit que, légalement, aucun citoyen marocain n’est laissé-pour-compte en matière de santé et de protection sociale, quelles que soient ses circonstances. Cette extension de la couverture sociale et sanitaire s’inscrit dans une volonté plus large de garantir que chaque Marocain ait accès aux soins de santé nécessaires, quel que soit son statut économique. F. N. H. : Quelles leçons ont été tirées de la gestion de la pandémie de Covid-19 et quelles mesures sont mises en place pour mieux prépa- rer le pays à de futures crises sanitaires ? Kh. A. T. : Dès le début de la pandémie du Covid-19, Sa Majesté avait donné ses Hautes instructions pour que l’on puisse rapidement traiter les premiers cas enregistrés et procéder à la vac- cination. Parce qu’on voyait venir les choses. Face à la pandémie, il a fallu mettre en place une véritable organi- sation à tous les niveaux. Il s’agit d’un travail collégial et collaboratif avec plusieurs instances. Sa Majesté avait ordonné qu’il y ait un comité de sécu- rité qui devait veiller à l’exécution des opérations et des décisions qui sont prises. Ce qui permet également le suivi. Sans oublier la constitution d’un comité de vigilance économique. Ce comité de veille a été décisif, parce que l’impact socioéconomique de la Covid n’était pas des moindres. Au niveau sectoriel, il y a eu la mise en place des comités d’urgence sanitaire. Au-delà de ça, il y a eu la constitution du comité scientifique, qui est l’une des premières
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par les laboratoires marocains. Le sec- teur a ainsi créé 3.500 emplois qualifiés supplémentaires durant l’année 2023. Ce qui représente une contribution non négligeable à la croissance de l’emploi dans le pays. Le gouvernement a pour- suivi, en 2023, sa politique de déve- loppement du secteur pharmaceutique, considéré comme stratégique pour le pays. La pandémie de Covid-19 a mis en lumière la nécessité pour le Maroc de se doter d’un système de santé effi- cace et résistant, qui permet à tous les citoyens d’accéder à des soins de qua- lité et offre une protection pérenne face aux risques sanitaires. F. N. H. : Quelles mesures sont prises pour assu- rer l’accès équitable aux soins de santé tout en contrôlant les coûts pour les citoyens marocains ? Kh. A. T. : Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, dans plusieurs discours, notamment celui de 2018 pour la fête du Trône, a insisté sur la généra- lisation de la couverture médicale. Et le Souverain l’a associée à la refonte du système de santé dans notre pays. C’est un tandem indissociable, parce qu’on ne peut pas travailler sur la couverture sociale sans pour autant préparer le réceptacle, qui est, bien sûr, le système de santé adéquat. Concrètement, le 1 er décembre 2022, le gouvernement a fait
triels du secteur pharmaceutique ont été signées, totalisant un investissement de plus de 1,731 milliard de dirhams et générant plus de 1.780 emplois directs et 2.700 indirects, ainsi qu’un chiffre d’affaires additionnel de plus de 2,9 milliards de dirhams. Pour le secteur pharmaceutique, ces conventions d’in- vestissement portent sur 3 projets d’un montant de 531,4 millions de dirhams qui permettront de créer 280 emplois directs et 300 indirects. Les 3 projets d’investissement, accompagnés dans le cadre du contrat de performance de l’écosystème médicaments, relèvent de la filière de la fabrication des génériques. Situés dans la région de Casablanca – Settat, ces projets portent ainsi sur la fabrication et le conditionnement exclusifs des médicaments injectables stériles en poches, la production des médicaments de premiers génériques destinés au marché local et à l’export, et sur la fabrication des concentrés pour hémodialyse et la commercialisation des produits pharmaceutiques. Visant à répondre à la demande crois- sante du marché national en médica- ments, ces projets d’investissement ont également pour objectif d’augmenter la capacité nationale de fabrication de génériques à forte valeur ajoutée et de développer certaines formes galéniques telles que les injectables. Il faut aussi souligner que la production a augmen- té de manière significative, avec une hausse du chiffre d’affaires dépassant les 21 milliards de dirhams. Cette crois- sance est le résultat d’importants inves- tissements réalisés ces dernières années dans la recherche et le développement
L’usine de produc- tion de vaccins dispose de trois lignes industrielles dont la capacité combinée de production va atteindre 116 millions d’unités avant la fin de 2024.
Dans le cadre du renforcement de la souveraineté sanitaire du Royaume, plusieurs conventions d’investissement avec les opérateurs industriels du secteur pharmaceutique ont été signées, totalisant un investissement de plus de 1,731 milliard de dirhams.
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FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°47 48
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