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public est suffisant pour répondre aux besoins des populations ? Est-ce que le privé tout seul est suffisant ? La réponse est non pour les deux cas. C’est pour cela que l’on doit être dans la complé- mentarité. Aujourd’hui, ce n’est pas tant la question du public-privé qui importe. Ce qui est fondamental, c’est d’avoir les ressources humaines suffi- santes pour répondre aux besoins de la population, parce que nous sommes aujourd’hui en-deçà des ratios, avec un gap important en termes de manques : 32.000 médecins qui manquent et 65.000 infirmiers. Évidemment, il n’est pas facile de les former rapidement. C’est pour cela que nous avons vu avec le Chef du gouvernement pour que l’on prenne certaines décisions par rapport à cet état de fait. Dans cette optique, on va créer une faculté de médecine et un CHU par territoire. Nous sommes sur 8 CHU aujourd’hui; on va continuer pour doter toutes les régions. Deuxièmement, en augmen- tant le nombre des centres de forma- tion, on va également augmenter le nombre des formés. Troisièmement, on réduit le nombre d’années d’études en médecine en passant de 7 ans à 6 ans. Avec ces trois mesures, nous allons passer du ratio de 1,7 profes- sionnel de santé pour 1.000 habitants à 2,5 en 2025. Nous sommes déjà au niveau des recommandations de l’OMS qui recommande 2,3. Et si on conti- nue avec le même rythme, nous attein- drons les 4,2 à l’horizon 2028. Avec ce ratio, on s’approche des objectifs de l’ODD, les Objectifs du développement durable.
ceutique et vaccinale. Ce pôle s’appuie sur des partenariats entre des acteurs internationaux majeurs et des insti- tutions marocaines, avec un transfert de savoir-faire en continu qui permet, dans un délai de cinq ans, au Maroc de s’affirmer comme un acteur majeur dans le développement et la production de produits biopharmaceutiques sur le continent. Elle dispose de trois lignes industrielles dont la capacité combi- née de production va atteindre 116 millions d’unités avant la fin de 2024. Ces lignes sont dédiées à la production de seringues pré-remplies, de flacons de liquides et de flacons lyophilisés. Le projet ambitionne, à long terme, à l’horizon 2030, la création d’un pôle africain d’innovation biopharmaceu- tique et vaccinale au Maroc, reconnu mondialement, et ce dans le cadre d’un partenariat entre des acteurs majeurs internationaux dans les domaines de recherche et de développement de technologies de pointe dans les vaccins et produits bio-thérapeutiques. F. N. H. : Comment envisagez-vous de renforcer les partenariats public-privé dans le secteur de la santé pour stimuler la production locale ? Kh. A. T. : Pour répondre à votre question, je pose cette question : Est-ce que le
Les ambitieux programmes de développement du secteur de la santé se heurtent à une contrainte de taille : le Maroc fait face à un déficit de 32.000 médecins et 65.000 infirmiers.
instances qui suivait de très près les différentes phases scientifiques dans la gestion de la pandémie. Ce comité réunit toutes les compétences civiles et militaires, publiques et privées, pour orienter et recommander les différentes étapes de la gestion de la crise. Par la suite, toutes les décisions prises sont déployées au niveau territorial, parce qu’en même temps, tout au début, il y a eu une convergence des décisions cen- trales. Et par la suite, au fur et à mesure de la compréhension de la crise, nous avons pris la pleine mesure des ramifi- cations de la contextualisation territo- riale. Dans ce sens, chaque territoire a pu prendre des mesures adaptées à son contexte. F. N. H. : Où en est l’usine de production de vac- cins ? Kh. A. T. : Les locaux, les équipements et les procédés sont en phase de qua- lification et de validation. Les équipes en place sont en formation, pour une montée en puissance des compétences requises en milieu aseptique. Cette unité industrielle s’inscrit dans le cadre de la vision de Sa Majesté le Roi, destinée à positionner le Royaume en tant que hub biotechnologique incontournable en Afrique et dans le monde, capable d’assurer les besoins sanitaires du continent à court et à long termes, en y intégrant la recherche pharmaceutique, le développement clinique, la fabrica- tion et la commercialisation de produits biopharmaceutiques de grande néces- sité. À long terme, ce grand projet va créer un pôle d’innovation biopharma-
La pandémie de Covid-19 a mis en lumière la nécessité pour le Maroc de se doter d’un système de santé efficace et résistant, qui permet à tous les citoyens d’accéder à des soins de qualité et offre une protection pérenne face aux risques sanitaires. La p la néce systèm perm démi ssité po me de sa àtou
FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°47 50
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