Hors-série 47

M ADE IN M OROCCO

Viticulture Renommée mondiale du vin marocain

La production en baisse Avant l’indépendance, la produc- tion de vin connaissait une crois- sance remarquable. Au cours des années 50, elle atteignait 3 millions d’hectolitres. Mais le programme de marocanisation et de reconversion des vignes en arboriculture et en céréaliculture a réduit les superfi- cies. Actuellement, le volume produit est limité en moyenne à 400.000 hec- tolitres/an seulement. En compa- raison à nos voisins maghrébins, la Tunisie produit 300.000 hectolitres / an sur 15.000 ha seulement et l’Algé- rie 500.000 hectolitres /an sur 50.000 hectares. Certes, le volume a nettement baissé, mais la part des vins de qualité supé- rieure a augmenté pour atteindre 50% de la production totale. Le Royaume produit annuellement 40.000 bouteilles, dont près de 15% sont exportées dans plusieurs régions du monde, particulièrement en Europe où les produits marocains sont très appréciés des consomma- teurs. Ils bénéficient de conditions favorables comme la faible utilisa- tion des pesticides et d’insecticides. Le désherbage et la récolte se font le plus souvent à la main. Le développement de l’activité a fait émerger plusieurs domaines viticoles. Ils sont au total 12 et se répartissent dans plusieurs régions du Royaume. Certains crus comme Guerrouane, Oulad Taleb, Boulaouane, Bni Mtir ont une renom- mée mondiale. Ils jouissent égale- ment de 14 appellations d’origine garantie (AOG) et une appellation d’origine certifiée (AOC). Adossé à 9.000 hectares de vignes, Les celliers de Meknès est le premier producteur de vins au Maroc avec une part de marché de 86%. Ce domaine, qui fait partie du groupe Zniber, a donné à la viticulture marocaine ses lettres de noblesse.

Dans le cadre du Plan Maroc Vert, le secteur a bénéficié d’un contrat-pro- gramme pour se moderniser.

La viticulture figure parmi les filières agricoles les plus anciennes au Maroc. Elle remonte à l’époque phénicienne et romaine. Apprécié pour sa qualité, le vin marocain est exporté dans de nombreux pays dans le monde.

A

Volubilis, près de Meknès, et Lixus, près de Larache, des vestiges vinicoles témoignent de la présence

de Benslimane et d’Essaouira. La filière totalise 49.000 hectares et produit en moyenne 230.000 tonnes/ an. Elle est répartie entre 38.200 hec- tares pour la vigne de table (172.000 tonnes) et 10.800 ha pour la vigne de cuve. Le secteur emploie près de 20.000 personnes. Dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV), le secteur a bénéficié d’un contrat-programme pour se moder- niser. Ainsi, la quasi-totalité des exploitations seront dotées d’un système d’irrigation performant de goutte à goutte et de filets de pro- tection contre les insectes et la grêle. Et ce, en plus de la mécanisation et de l’utilisation d’intrants de dernière génération. Ces investissements ont permis d’améliorer le rendement et la qualité.

de l’activité depuis l’antiquité au Maroc. Les plantations ont bénéficié de conditions favorables de produc- tion, dont particulièrement un climat modéré et un sol sablonneux. Mais avec l’arrivée de l’Islam, la superfi- cie dédiée a été réduite drastique- ment. Seules quelques exploitations seront maintenues pour approvision- ner la communauté juive. A partir de 1912, avec le protectorat français, l’activité va de nouveau ressusci- ter, sous une forme plus moderne. Des vignobles vont voir le jour dans plusieurs régions, particulière- ment dans les plaines de Meknès, Doukkala, l’Oriental et aux environs

FINANCES NEWS HEBDO / HORS-SÉRIE N°47 80

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