promouvoir un tourisme durable. Dans le secteur agricole, cette inté- gration est aussi présente. Le Maroc dispose actuellement de plus de 50.000 installations photovoltaïques représentant un investissement total de plus de 5 milliards de DH. Ces projets ont créé des milliers d’emplois, dans la construction, la maintenance et l’exploitation des installations. Le développement des compétences locales est également en plein essor, avec des formations spécialisées pour les ingénieurs et les techniciens. De plus, la réduction de la dépen- dance énergétique vis-à-vis des importations de combustibles fos- siles améliore la balance commer- ciale du Maroc. Les économies réa- lisées peuvent être réinvesties dans d’autres secteurs essentiels de l’éco- nomie. Des alternatives durables face aux défis Malgré ces succès, le Maroc doit surmonter plusieurs défis pour atteindre ses objectifs énergétiques. Le financement reste un problème majeur, nécessitant des investisse-
ments importants pour construire et maintenir les infrastructures. Le pays doit également faire face à des défis technologiques et logistiques, notamment en ce qui concerne le stockage de l’énergie et la gestion de l’intermittence des sources renou- velables. Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, a annoncé lors du Conseil national de l’entreprise de la CGEM, en avril dernier, que la mise à jour de la stratégie énergétique nationale de 2009 nécessite de multiplier par 3 fois et demie le rythme des investis- sements depuis 2023, pour atteindre les objectifs fixés pour 2030. Pour pallier les défis liés aux finan- cement, l’Etat a prévu une enve- loppe de 23 milliards de DH pour la période 2023 et 2027, dédiée à l’intégration optimale des énergies renouvelables et à l’approvisionne- ment en électricité des différentes
régions. La poursuite de l’ouverture au secteur privé du marché énergé- tique et la réduction des barrières tarifaires et non tarifaires favorisant une compétitivité accrue permettent de stimuler les investisseurs directs étrangers et de réduire à 40% la part de l’État dans l’approvisionnement énergétique d’ici 2030. Ces mesures visent à satisfaire la demande finale dans des conditions optimales de sécurité et de qualité de service, à alimenter et sécuriser les grandes villes, à raccorder les nouvelles centrales de production, à intégrer massivement les énergies renouvelables et à développer les interconnexions. Le Maroc bénéficie du soutien tech- nique et financier de nombreuses organisations internationales. Il éta- blit aussi des partenariats bilatéraux avec des pays plus avancés dans le secteur en vue de favoriser un transfert de technologie et le partage de connaissances. Avec une vision claire et des actions concrètes, il continue de tracer sa route vers un avenir énergétique durable, ins- pirant de nombreux autres pays à suivre son exemple.
Selon l’AIE, les énergies renouvelables répondront à plus de 90% de la demande supplémentaire en électricité.
L’intégration des énergies renouvelables dans la production nationale marocaine représente un choix stratégique audacieux et visionnaire.
87 HORS-SÉRIE N°47 / FINANCES NEWS HEBDO
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