tences, de la poterie à la menuiserie en passant par la bijouterie. Cette diversité peut rendre difficile son inclusion dans une nomenclature standardisée. • Certains métiers tels que coiffeur, pâtissier, pêcheur, etc. relèvent du sec- teur de l’artisanat. L’activité se déroule dans de petites entreprises familiales ou en mono activité dans le domicile même de l’artisan, ce qui peut rendre leur classification dans une nomencla- ture officielle plus complexe. Par ailleurs, le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire atteste que l’artisanat est le secteur employeur de premier choix. Il occupe le deuxième rang au Maroc, puisque la population active totalise presque 2,4 millions d’artisans. Aussi, les derniers rapports publiés entre avril et octobre 2023 par la Maison de l’arti- san s’intéressant aux 4 grands secteurs exportateurs de l’artisanat, et qui font partie des priorités de la stratégie 2030 du ministère de tutelle, révèlent d’inté- ressants résultats de performances. Une lecture de ces données révèle que le secteur de l’artisanat non seulement traverse des années prospères, mais promet également des perspectives
2019 avec la Chambre des métiers de l’artisanat de Paris, en Île de France. Et depuis, nous avons développé un programme d’échange annuel compre- nant des formations, des masters class, des visites d’ateliers et des expositions. Notamment l’exposition annuelle «la semaine des femmes artisanes du Maroc à Paris» : «Sefam Paris». Le journaliste de mode, Franck Clère, est le président- fondateur de cet événement interna- tional. Le Sefam Paris et le programme d’échanges qui l’accompagne, per- mettent à nos artisanes d’évoluer dans le monde de l’industrie du luxe, de ses exigences et de la créativité. C’est aussi un tremplin pour de nouveaux débou- chés, notamment auprès des designers, architectes, haute couture, hôtels étoi- lés et autres. A notre sens, il est temps de considérer autrement ces produits époustouflants de beauté réalisés par nos artisanes. Nous devrions déployer des outils à même de permettre de lier ces savoirs à l’industrie du luxe. Nos femmes détiennent des savoirs de créa- tivité et un sens élevé d’adaptation. Leurs créations sont raffinées, uniques, variées, et elles ont certainement leur
Si la loi sur l’économie sociale est votée, elle permettra aux décideurs de déployer les outils adéquats pour le décollage du mono artisan.
encore meilleures. Et ce, compte tenu des estimations du potentiel annon- cées pour 2023 et des taux de croissance à deux chiffres enregistrés au cours des dernières années. Cependant, toute stratégie devrait prendre en compte l’implication du mono artisan. F. N. H. : «Dar Maalma» multiplie les sorties à l’étranger pour valoriser le savoir-faire marocain. Quelle contribution apportent les partenariats dans le développement du Made in Morocco ? F. T. M. : En effet, depuis 2010, le Refam Dar Maalma s’appuie dans son travail sur la création, l’innovation et le déve- loppement international des ventes par son directeur artistique, le pro- dige de la mode et la haute couture Eric Tibusch. Ce dernier encadre nos artisanes pour pouvoir répondre aux exigences du goût européen. Grâce à lui, nous sommes entrés en contact en
Le must de tous les produits exposés à Paris a été le sac Chada by Dar Maalma, un sac pensé et réalisé par nos artisanes.
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99 HORS-SÉRIE N°47 / FINANCES NEWS HEBDO
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