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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 28 DÉCEMBRE 2023
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Bourse de Casablanca
◆ La Bourse devrait finir l'année sur une hausse de plus 13%, portée par la stabilisation des taux obligataires. ◆ Trois catalyseurs ont soutenu les actions cotées en 2023 : la stabilisation des rendements obligataires, les performances du secteur bancaire et l'effet Coupe du monde. Un bon cru 2023
semestre. Cette étude montre que certaines sociétés au sein d'un même secteur ont pré- senté des performances margi- nales contrastées. Par exemple,
rioration accrue de la marge dans le secteur industriel, le regain du secteur des services et la performance robuste du secteur financier, qui semble être le moteur principal de la croissance des bénéfices. Le secteur industriel, quant à lui, semble souffrir de la conjonc- ture économique difficile due au maintien de l'inflation à des niveaux élevés. Ces mêmes phénomènes devront marquer le deuxième semestre, avec un mieux pour les industriels. Les secteurs qui performent Immobilier, BTP et banques ont été les secteurs stars de cette année 2023. Les socié- tés immobilières sont revenues à la mode après des années de disette, portées essentiel- lement par un retour de la pro- fitabilité et une reprise de la production. Le nouveau pro- gramme d'aide au logement a été également un catalyseur important pour le secteur. Le BTP était, lui, en rattrapage après une mauvaise année 2022, avant d'accélérer après l'attribution de la Coupe du monde. Quant au secteur ban- caire, il surfe sur la hausse des marges d'intérêts et des acti- vités de marché. Les banques cotées devront connaitre une année historique en 2023. L’IPO de CFG Bank, arrivée en toute fin d’année, est venue rebraquer les projecteurs sur ce secteur. Cette opération permet au marché boursier de finir l’année en beauté, rap- pelant les plus belles heures des introductions en Bourse au Maroc. ◆
bien que la plupart des banques aient vu leur marge nette s'améliorer, Crédit du Maroc (CDM) a enregistré une déprécia- tion de 5,2 points à 20%. Les sociétés de finance-
Les banques ont largement tiré la Bourse vers le haut en 2023.
ment ont globalement amélioré leur marge nette, à l'exception de Salafin, qui a connu une baisse de 4 points à 20,3%. De plus, SMI a affiché une amélio- ration de 1,2 point, tandis que Managem et CMT ont subi des dépréciations de 14,8 points et 2,1 points respectivement. L'analyse de la marge nette a également permis de mettre en évidence l'impact positif de l'amélioration des marges sur le résultat net. Après un effet négatif de 2,8 Mds de DH au premier semestre 2022, le ralentissement de l'inflation au premier semestre 2023 a généré un effet positif de 2 Mds de DH. De plus, une accéléra- tion de la reprise d'activité a entraîné un effet volume positif de 827 MDH. De manière glo- bale, au premier semestre 2023, la cote casablancaise a confir- mé son redressement avec une croissance de la capacité bénéficiaire agrégée de 19,3% à 17,3 Mds de DH, après une année 2022 marquée par les effets de l'inflation. Cependant, des observations importantes doivent être prises en compte, notamment la nécessité de compenser la perte de marge du premier semestre 2022, la dété-
mars, a également soulagé gra- duellement les investisseurs jusqu'à l'été où le discours de BAM est devenu plus accom- modant, ce qui s'est très vite traduit par une contraction des taux obligataires et une revalo- risation des actions. Ces dernières ont eu un nou- veau boost à partir d'octobre, gagnant 5% en une seule jour- née. Cette nouvelle a propulsé le MASI à un sommet annuel de 12.546 points, instillant une vague d'optimisme au sein des investisseurs et acteurs du marché. 2 Mds de DH de marges additionnelles après la baisse de l'inflation Selon l'analyse des experts de Valoris Securities, le pre- mier semestre de 2023 a été marqué par des améliorations significatives des marges opé- rationnelles et nettes sur la cote casablancaise grâce au recul de l'inflation. Une tendance qui devrait, selon toute vraisem- blance, se poursuivre au 2 ème
Par A. Hlimi
L’ année avait pour- tant démarré au plus bas après l'ajustement de la courbe des taux qui a provoqué un krach aussi bien sur les obligations que les actions le 7 janvier. Les investisseurs sont ensuite res- tés dans l'expectative quelques semaines, le temps d'intégrer que les taux obligataires n'iront pas plus haut. Les efforts du Trésor pour ajuster la courbe des taux ont contribué à une détente bienvenue, et les inter- ventions de Bank Al-Maghrib, notamment le programme de rachat de titres sur le marché secondaire, ont permis aux banques d'investir plus active- ment sur le marché primaire. En fin d'année, le marché primaire des adjudications a témoigné d'une stabilité grandissante, s'inscrivant dans une tendance à la baisse des taux et des levées. L'inflation, qui a com- mencé sa décrue à partir de
Les marges des entre-
prises se sont améliorées au fur à mesure que l’inflation s’est absor- bée .
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