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JEUDI 28 DÉCEMBRE 2023
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Réhabilitation des quartiers informels
◆ 260 études ont été lancées concernant 837 zones. ◆ Le département de tutelle a un rôle important à jouer, mais il ne peut à lui seul mener à bien cette opération. Près de 55,3 milliards de DH à mobiliser
les mesures de restructura- tion envisagées et lancer les infrastructures nécessaires». A cet égard, 260 études ont été lancées concernant 837 zones. 60% de ces études ont
réseaux d’eau, d’électricité et d’assainissement. Les habi- tants trouvaient beaucoup de difficultés pour bénéficier des services publics, dont l’école et le dispensaire», indique Mohamed Labib, paysagiste. Et de poursuivre : «le dépar- tement de l’Aménagement du territoire a un rôle important à jouer pour la restructuration de ces quartiers, mais il ne peut, à lui seul, mener à bien cette opération. La contribu- tion d’autres acteurs comme les communes, la région, les régies et des départements ministériels de l’Intérieur et l’Equipement est nécessaire. Il est regrettable de trouver de nos jours au Maroc, sur le même kilomètre carré, des inégalités urbanistiques fla- grantes. Pour expliquer le retard pris dans la réalisation des programmes, on évoque des problèmes de finance- ment. Mais plus on les diffère et plus le coût social et éco- nomique s’alourdit». Labib cite comme exemple le projet de l’avenue royale à Casablanca, dont la réalisa- tion devait être achevée au début des années 90, mais il a été à chaque fois dif- féré. Le programme compre- nait la réhabilitation de nom- breux quartiers, dont Derb Tazi, Derb Talian, une partie de l’ancienne médina. Mais à cause des opérations de relogement de la population, il est toujours en stand-by. Au recensement, les familles concernées étaient de 5.000; actuellement, elles repré- sentent plus de 18.000. ◆
été approuvées et la plu- part des autres le seront au courant de 2024. Au niveau de la politique de la ville, El Mansouri a annoncé que «son département a signé 777 conventions pour la réha-
Plus la réhabilitation des quartiers informels est reportée, plus le coût social et économique s’alourdit.
bilitation des quartiers infor- mels. L’opération a mobilisé une enveloppe budgétaire de 55,28 milliards de dirhams, et la contribution du ministère est de 21 milliards de DH». A noter que l’urbanisation a connu un essor remarquable ces dernières décennies. Outre la croissance démo- graphique, l’exode rural a amplifié le phénomène. Conséquence : au début des années 80, la popula- tion urbaine ne dépassait pas 30% de la population du Maroc. Actuellement elle atteint 70%. «Les douars atteints par le périmètre urbain existent pratiquement dans toutes les périphéries des villes marocaines. La plupart des constructions dans ces lieux sont anarchiques et n’obéissent pas aux normes, ni de sécurité ni d’hygiène. Elles ressemblent plus à des bidonvilles avec des activités agricoles, notamment d’éle- vage. Il y a quelques années seulement, douar Tkalia, dans la périphérie de Casablanca, n’était pas raccordé aux
cessé de croître, poussant les propriétaires de ces loge- ments à ériger de nouvelles surévaluations non autori- sées. Pour remédier à cette situation, le département de tutelle ambitionne de s’atta- quer de plus près à cette pro- blématique. Dans une intervention à la Chambre des représentants, Fatima Ezzahra El Mansouri, ministre de tutelle, a affirmé que son département a pro- cédé à un recensement de ces quartiers avec un dia- gnostic précis. Le ministère intervient sur deux niveaux, à savoir l’aménagement du territoire national et la poli- tique de la ville. Sur le premier point, la restructuration de ces quartiers ne peut se faire qu’à travers une demande des collectivités territoriales. Comme le stipule la loi sur l’urbanisme, l’objectif est de «délimiter ces quartiers dans le cadre des plans d’aména- gement urbains afin de lancer
L a réhabilitation des quartiers infor- mels fait partie des objectifs visés par le département de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville. Et pour cause, les construc- tions dans ces zones ont été lancées sans le respect de la réglementation en vigueur. La plupart sont dépourvues de réseaux d’eau, d’électri- cité et d’assainissement. Elles affichent aussi des insuf- fisances criantes au niveau des autres infrastructures de base comme les voiries, les services publics et les espaces verts. Généralement, ces quartiers sont implan- tés en périphérie des villes, dans les anciennes médinas ou les centres urbains mon- tants qui relevaient du monde rural. L’essor démographique aidant, leur population n’a Par C. Jaidani
Au début des années 80, la population urbaine ne dépassait pas 30% de la population du Maroc.
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