FNH N° 1195

DEVELOPPEMENT DURABLE

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 8 MAI 2025

Le Maroc donne son accord à Qair pour lancer 178 MW Eolien – Solaire :

L e producteur français d’énergie renouve- lable Qair franchit une étape stratégique au Maroc avec l’obtention des auto- risations officielles pour deux projets majeurs dans l’éolien et le solaire, totalisant une capacité de 178 mégawatts. Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre de la loi 13-09, pierre angulaire de l’ouverture du marché marocain à la production privée d’électricité. Actif dans une quinzaine de pays, le groupe basé à Montpellier intervient au Maroc via sa filiale Qair Maroc, présente depuis plus de

de répondre aux besoins structurels du tissu industriel. Le premier projet consistera en un parc éolien dans la région de Tétouan, dont la mise en service est prévue pour 2029 avec une pro- duction estimée à 390 GWh par an. Le second, une centrale solaire à Tiznit, sera connectée au réseau national d’ici fin 2027, avec une produc- tion annuelle attendue de 115 GWh. Ensemble, les deux infrastructures permettront d’éviter l’émission de plus de 334 000 tonnes de CO2 chaque année. ◆

dix ans sur le segment de l’autoproduction. Cette fois, l’ambition change d’échelle : il s’agit

ODD

À cinq ans de l’échéance de 2030, Antonio Guterres a lancé un appel urgent lors du Forum de l’ECOSOC sur le financement du développe- ment. Le Secrétaire général de l’ONU exhorte la communauté internationale à «passer à la vitesse supérieure» pour sauver les Objectifs de développement durable (ODD), menacés par des retards structurels et un déficit de financement estimé à 4.000 milliards de dollars par an. Les taux d’emprunt insoutenables freinent l’investissement dans des secteurs clés : santé, édu- cation, infrastructures, transition énergétique. Guterres critique aussi le non-respect des engagements des pays donateurs, pointant une aide publique au développement toujours insuffisante. La montée des barrières commerciales inquiète égale- ment, symbole d’un climat de méfiance croissant entre États, qui affaiblit la coopération internationale et aggrave les tensions économiques. Les guerres commerciales pénalisent tout le monde, mais surtout les plus vulné- rables, alerte-t-il. À l’approche de la Conférence de Séville, l’ONU appelle à un soutien renforcé aux pays en développement, via une réforme du traitement de la dette, une gestion plus souple des flux financiers en temps de crise, et une refonte du système fiscal mondial, jugé inadapté aux défis du climat et du développement. Guterres interpelle le G20, le FMI et la Banque mondiale pour accélérer les mécanismes d’allègement de la dette, en particulier pour les pays à revenu intermédiaire sou- vent négligés. Sans sursaut immédiat, prévient-il, les ODD risquent de rester lettre morte. ◆ L’ONU tire la sonnette d’alarme à cinq ans de l’échéance

73 entreprises accompagnées dans le cadre du projet AEEIM Efficacité énergétique

L e projet «Accélérateur de l’effica- cité énergétique dans l’industrie au Maroc» (AEEIM), porté par l’ONUDI avec le soutien du gouvernement marocain et de la GIZ allemande, a été officiellement clôturé récemment à Rabat, en présence du ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, et du SG du ministère de la Transition énergétique, Mohamed Ouhmed. Mis en œuvre dans le cadre du Projet d’appui à l’efficacité énergétique au Maroc (PEEM), ce programme ambitieux a accompagné 73 entreprises, formé 110 experts, appuyé 66 prestataires de ser- vices énergétiques et mobilisé 23 parte- naires. Résultat : 38 études de cas, 41 GWh économisés chaque année, une réduction moyenne de 8,9% de la consommation énergétique par entreprise, et près de 18.000 tonnes de CO2 évitées. Le projet s’est articulé autour de trois axes techniques : le management de l’énergie (ISO 50001), l’optimisation des

systèmes motorisés et des systèmes à vapeur. Il a couvert quatre régions: Casablanca-Settat, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa et l’Oriental. Selon Ryad Mezzour, AEEIM s’inscrit dans une nouvelle dynamique industrielle, avec une volonté d’intégration, un agen- da structuré et une forte adhésion des entreprises. Pour un coût de 15 MDH, les économies générées sont estimées à 30 MDH par an. Mohamed Ouhmed a salué l’approche concertée du projet, rappelant les avan- cées réglementaires du Maroc en matière d’efficacité énergétique, notamment l’ou- verture de la moyenne tension, l’auto- production, les audits et les certificats d’origine. Il a également souligné la trans- formation en cours de l’AMEE vers une entité élargie à la décarbonation et l’éco- nomie circulaire. La cérémonie a été marquée par la remise de certificats ISO 50001 et les témoi- gnages d’entreprises bénéficiaires. ◆

Avec la participation de

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