Argenteuil_2017_12_15

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La biche May : l’exception qui confirme la règle

EVELYNE BERGERON evelyne.bergeron@eap.on.ca

être délivrés à des jardins zoologiques, des centres d’observation de la faune ou des centres de réhabilitation de la faune. Cer- taines conditions précises doivent être rem- plies pour être adminissble à un tel permis, telles qu’assurer une supervision des soins par un médecin vétérinaire et offrir à l’ani- mal des installations conçues et construites de façon à prévenir et à empêcher toute attaque d’un animal ou toute transmission de maladies infectieuses mortelles. « Souvent, des gens nous appellent pour nous dire qu’ils ont trouvé un animal abandonné. Or, trop souvent, ces gens se trouvent à avoir kidnappé l’animal plutôt que de le sauver. » Dans le cas de Brigitte Thomas et Yves Martel, qui se sont vu accorder un permis spécial pour la garde en captivité de leur bicheMay, Frédérick Lelièvre rappelle que le dossier a fait l’objet d’une analyse très poin- tue. Certains éléments ont joué en faveur du coupleThomas-Martel, comme le fait qu’il s’agisse d’une femelle, que l’animal ait été trouvé dans lamême région, qu’elle reçoive de très bons soins et qu’elle bénéficie de grandes installations. M. Lelièvre insiste sur le fait qu’il s’agisse là d’une situation hors norme. Sinon, les citoyens qui souhaitent adop- ter un animal sauvage peuvent se rabattre sur plusieurs espèces autorisées, comme de nombreux animaux exotiques vendus en animalerie, et certaines autres espèces indigènes comme la grenouille verte, le ouaouaron, la couleuvre rayée ou encore l’écureuil gris.

Que des particuliers puissent garder en captivité un animal sauvage, comme un cerf de Virginie par exemple, relève d’une très rare exception. C’est ce que leministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a tenu à rappeler à la suite de la publication de l’article Un an plus tard, May file le parfait bonheur, dans notre numéro du 8 décembre. Frédérick Lelièvre, biologiste au MFFP, affirme qu’il n’est généralement pas souhaitable que des animaux sauvages soient gardés en captivité. « Ceci s’explique principalement en raison des risques de sécurité et de santé, tant pour les animaux que pour les citoyens », a-t-il informé lors d’une conversation télépho- nique plus tôt cette semaine. M. Lelièvre soutient que les gens ne sont pas toujours conscients du réel danger que peut représenter la garde d’un animal sau- vage. Dans l’exemple du cerf de Virginie, il explique que les mâles peuvent être très dangereux en période de rut. « Ils peuvent considérer l’homme comme un rival. C’est d’autant plus vrai lorsqu’ils ont grandi auprès d’eux », a-t-il exposé. Il ajoute que les animaux sauvages gardés en capti- vité ont besoin de soins particuliers. Ainsi, il affirme que les personnes qui tentent de

May, la biche de Wentworth-Nord, représente une exception à la règle de la garde des animaux sauvages en captivité. On la voit ici s’amusant avec son maître, Yves Martel. —photo Brigitte Thomas

prendre soin d’un animal sauvage n’ont pas généralement les connaissances ni les com- pétences, pour y parvenir adéquatement. « Souvent, des gens nous appellent pour nous dire qu’ils ont trouvé un animal aban- donné. Or, trop souvent, ces gens se trouvent à avoir kidnappé l’animal plutôt que de le

sauver. » Frédérick Lelièvre explique que certains animaux ont comme technique de protection de laisser leurs bébés seuls, camouflés dans les herbes, et parfois même dispersés, afin de limiter les risques d’at- taques. C’est le cas notamment des cerfs de Virginie et des lièvres. Ainsi, il recommande aux gens de ne pas prendre trop d’initiatives lorsqu’ils trouvent un animal. « Le mieux est souvent de ne rien faire », a-t-il estimé. M. Lelièvre reconnaît que certains per- mis particuliers peuvent être délivrés pour la garde en captivité d’animaux sauvages, mais ce sont habituellement des organismes ou des entreprises spécialisés qui en sont détenteurs. Par exemple, ces permis peuvent

EN ACTION

Le defi Zero-turn a été lancée en janvier 2017 par Husqvarna Canada Voici votre Champion 2017, André Lacasse, dealer Husqvarna depuis trois ans. Il a réalisé la

Méfaits sur des boîtes postales communautaires Dans un communiqué émis la semaine dernière, la Sûreté du Québec a mis en garde la population relativement aux vols et aux méfaits sur les boîtes postales communautaires. Au cours des derniers mois, les policiers ont observé une augmentation des méfaits sur les boîtes postales, et ce, sur l’ensemble du territoire des Laurentides. En plus de commettre des méfaits, le ou les suspects volent les colis qui se trouvent à l’intérieur des boîtes postales. Certains documents, avec des informations nominatives, auraient pu être volés. Les citoyens victimes de tels vols sont invités à communiquer avec la Centrale de l’information criminelle de la Sûreté du Québec au 1-800-659-4264.

qualité de zero-turn. Félicitations! André! Bon succès 2018!

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Le vendredi 15 décembre 2017

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