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1 0 3 5 3 " * 5  r  1 3 0 ' * - & RICHARD THAIN ET L’IMPORTANCE DU FRANÇAIS ANNIE LAFORTUNE annie.lafortune@eap.on.ca

Il a beau être anglophone, la langue française occupe une grande place dans sa vie. Ce n’est pas pour rien que ce francophile a décidé, il y a plusieurs années, de faire sa vie dans une com- munauté francophone. Richard Thain est arrivé à Embrun il y a près de 40 ans. Originaire de Toronto, M. Thain nait dans une famille anglophone. Ce qu’il y a de particulier chez les Thain, c’est que la mère est originaire des Pays-Bas. Cuisinière, elle travaillait dans des familles juives aisées d’Amsterdam. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint la résistance et aide ces mêmes familles juives et plusieurs autres à se sauver contre l’assaut des Allemands. Mais comme plusieurs, la mère se fait capturer par la Gestapo. Coup du ciel, au moment de se faire embarquer dans un train, direction un camp de concentra- tion, les soldats canadiens débarquent et libèrent tous les prisonniers. À Jérusalem, des oliviers ont été plantés dans un parc, en mémoire des non-juifs qui les ont aidés. Sur chacun d’eux, le nom des sauveurs est inscrit, comme celui de la mère de M. Thain. Richard Thain grandit dans cette belle famille et s’inscrit plus tard à l’université pour suivre des cours en médecine den- taire. C’est par un magnifique hasard qu’il

He may be English-speaking, but the French language occupies a large place in his life. That is why this francophile decided several years ago to move to a francophone community with his French- Canadian wife. Richard Thain arrived in Embrun nearly 40 years ago. —photo Annie Lafortune

UNE ENTREPRISE QUI REMET AU SUIVANT

rencontre celle qui deviendra sa femme. Réjeanne Sylvain, originaire de la Beauce, au Québec, et qui étudiait l’ergothérapie à M6OJWFSTJUÊ-BWBM Æ2VÊCFD WFOBJUEPCUFOJS VOTUBHFÆ5PSPOUP&OVOSFHBSE JMTBWBJU qu’il ferait sa vie avec cette jolie Québécoise. Au cours de la dernière année d’uni- versité de M. Thain, sa belle déménage EÊàOJUJWFNFOU Æ 5PSPOUP &OTFNCMF  JMT s’installeront à Sudbury où ils y resteront deux ans. « Mais comme Sudbury et la Beauce sont très loin l’une de l’autre, nous avons décidé de déménager et de nous rapprocher du Québec, tout en restant en 0OUBSJP BUJMSBDPOUÊ&UJMÊUBJUDMBJSRVF nous nous installerions dans une commu- nauté francophone et que nos futurs enfants seraient éduqués en français. » C’est à ce moment que le sort a encore KPVÊFOGBWFVSEF3JDIBSE5IBJO-PSTEVO congrès de dentistes tenu à Toronto, il y fait la connaissance du dentiste embrunois Jean Dignard. Un lien d’amitié se crée rapidement entre les deux hommes, et le couple Thain est souvent invité chez les Dignard. jø+FNFTVJTTFOUJDIF[NPJÆ&NCSVO Tous leurs amis nous ont rapidement accep- tés. C’était touchant. Ma femme et moi avons donc décidé de nous installer ici. Je me souviens, s’est-il remémoré amusé, que Jean trouvait étrange qu’un anglophone veuille s’installer dans une communauté francophone. » Ils achètent leur première maison en  SVF4BJOU+BDRVFT&UMBNËNFBOOÊF  il devient partenaire d’affaires avec Jean %JHOBSEÆMB$MJOJRVFEFOUBJSF&NCSVO RVJ était alors situé au 993, rue Notre-Dame. « Ça a été comme un deuxième mariage heureux, je suis très chanceux », se souvient .5IBJO&UJMBUFOVTBQSPNFTTF-FT deux filles du couple, Geneviève et Caro- MZOF POUHSBOEJÆ&NCSVOFUPOUÊUVEJÊFO GSBOÉBJT&MMFTTPOUàÍSFTEËUSFEFTGSBODPT

E&NCSVO Son intérêt pour le français croît de QMVTFOQMVTjø-PSTRVFKFWJWBJTÆ4VECVSZ  j’ai remarqué à l’époque que les services en français étaient pauvres. Je trouvais important que les francophones de l’Ontario puissent être servis dans leur langue, a-t-il EJU&UÆMÊQPRVF EBOTMFTBOOÊFT MB formation des hygiénistes et des assistantes dentaires ne se donnait qu’en anglais. » Richard Thain a siégé sur un comité au Collège Algonquin en tant que représentant de l’Association dentaire d’Ottawa. Pendant ces années, il a poussé pour que les for- mations pour les hygiénistes et assistantes EFOUBJSFTTFEPOOFOUFOGSBOÉBJTjø-FT patients francophones aiment être servis FOGSBOÉBJT$FTUJNQPSUBOUøBUJMDMBNÊ&U RVFMRVFTBOOÊFTQMVTUBSE -B$JUÊBPVWFSU ses portes et les cours en français étaient enfin disponibles. » Ce n’est pas étonnant RVFO M"TTPDJBUJPODBOBEJFOOFGSBO - ÉBJTFEFM0OUBSJP "$'0 MVJBJUSFNJTM0SESF EFMB'SBODPQIPOJFEF1SFTDPUUFU3VTTFMM « Aujourd’hui, il y a toujours un besoin. J’ai vu des améliorations dans les services, mais il reste encore beaucoup à améliorer, selon lui. On doit rester vigilant pour ne pas perdre ces droits. Il faut préserver la culture canadienne-française. » M. Thain FTUEBDDPSEBWFD%PVH'PSETVSMFGBJUEF faire des coupures, car la dette est très élevée. « Mais je ne suis pas d’accord qu’il coupe dans les services en français. Je salue également le geste posé par Amanda Simard, mais je me demande aussi si sa voix changera les choses à Queen’s Park. » M. Thain a toujours travaillé pour la pro- tection de la langue de Molière et continuera de le faire. « Je vous promets que je conti- nuerai de promouvoir l’accès aux services FOGSBOÉBJTQPVSMFT'SBODP0OUBSJFOTQBSDF que je suis convaincu de l’importance de la dualité linguistique au Canada », a-t-il conclu.

Les élèves du cours BDV4C, de l’École secondaire catholique Embrun, ont mis sur pied une entreprise étudiante en partenariat avec JA Canada. Candelae, la compagnie fondée par ces élèves, se spécialise en vente de chandelles de soya faites à la main avec des ingrédients certifiés végétaliens. En moins de deux mois d’existence, Candelae a réussi à amasser plus de 2400 $ avec la vente de plus de 200 chandelles. Ils ont grandement surpassé leurs attentes initiales. Ils avaient comme objectif de remettre 20 % de leurs profits à la Fondation CHEO. Mais Candelae a décidé de remettre 73 % de ses profits à cette fondation, ce qui représente un montant de 1000 $. Toute l’équipe est fière du travail exceptionnel fait durant le premier semestre. On reconnait, ci-dessus, Brigitte Lauzon, Isabeau St-Germain, Sophie Poincia-Myre, Mandy Arseneault (du CHEO), Noah Jodoin Lamothe (arrière), Katia Bellemare, Jérémy Couturier, Mathieu Gravelle, Mason Laforest (arrière), Martin Lacelle et Alexandre Brisson-Leblanc. —photo fournie

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