FNH 1036

F OCUS AGRICOLE

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DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021 FINANCES NEWS HEBDO

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Reconversion des cultures céréalières

◆ Les mesures incitatives déclinées par l’Etat demeurent insuffisantes. ◆ La complexité des statuts fonciers et le manque d’adhésion des fellahs sont les principales contraintes. Pourquoi le programme a besoin d’un nouveau dispositif d’accompagnement

de céréaliculture d’un million d’hectares, notamment celles situées dans le bour favorable et dont le rendement est assez faible. Dans ce cadre, tout un programme a été mis en place, consistant en une subvention de 50%pour l’achat des plants,

traditionnel. Ce sont en majo- rité des personnes analpha- bètes et donc peu réceptives à l’adoption des nouvelles tech- niques», précise Mouhajir. Toutefois, il est utile de men- tionner que certaines filières ne sont pas exigeantes en matière de technicité, comme la culture des oliviers, figuiers, amandiers ou le kharroub. Par contre, elles nécessitent un certain encadrement au démarrage de l’investisse- ment. En conclusion, le nouveau gou- vernement devrait revoir cette stratégie dans le cadre de «Génération Green». L’idée est de lancer un nouveau dispo- sitif comprenant des mesures incitatives non seulement d’ordre financier mais aussi administratif et social. Une campagne de communication est à déployer pour mettre en valeur et faire la promotion de la reconversion. Et ce, en consentant davantage d’effort en matière de vulgarisation et en ciblant les régions les plus vulnérables présentant d’im- portantes potentialités pour la reconversion. Comme il est recommandé de regrouper les exploitations en coopératives et associations pour mener à bien les différents programmes d’investissement. La présence d’agrégateurs est un gage pour mieux commer- cialiser les produits et assu- rer aux producteurs un revenu soutenu et régulier. ◆

des aides pour l’améliora- tion des productions, la modernisation du matériel d’extraction, l’irrigation localisée et les projets d’agrégation. «C’est une offre très inté- ressante, qui permettra

Certaines cultures comme les amandiers peuvent donner des récoltes dont la valeur est cinq fois supérieure à celle des céréales.

aux exploitants concernés d’améliorer sensiblement à terme leur revenu. Certaines cultures peuvent donner des récoltes dont la valeur est cinq fois supérieure à celle des céréales, à condition de résoudre certaines problé- matiques. Parmi elles, il faut attendre trois à cinq ans entre le début des plantations et le rendement. Et cela impacte les exploitants qui ne peuvent pas patienter toute cette période sans revenu, d’autant que la plupart d’entre eux n’ont que cette activité pour survivre. Il est donc opportun de trou- ver une nouvelle formule pour remédier à cette lacune», sou- ligne Mouhajir. L’expert explique par ailleurs que «le programme de recon- version est également impacté par l’inaptitude des exploitants à accepter le changement, car ils ont hérité le métier de leurs ancêtres et leur savoir-faire est

bien que mal des revenus de subsistance. Elle est le plus souvent exercée comme acti- vité complémentaire pour accompagner l’élevage des ruminants (Bovins, ovins et caprins) à travers les cultures fourragères. «En dépit des mesures de soutien déployées par l’Etat, les exploitants trouvent beau- coup de difficultés pour assu- rer la reconversion. La plupart de leurs parcelles sont dans l’indivision et nécessitent l’ac- cord des autres propriétaires. Même au niveau du finance- ment, le Crédit Agricole se montre généralement réticent à leur accorder des crédits d’investissement à cause de ces contraintes», explique Abderrahim Mouhajir, ingé- nieur agronome. Il est à rappeler que l’Etat s’est engagé à réduire les surfaces

L e programme de reconversion des cultures céréalières à d’autres activités à plus fort rende- ment se poursuit, mais pas au rythme souhaité par le Plan Maroc Vert (PMV). Plusieurs contraintes perturbent la réali- sation de cette stratégie, dont notamment la complexité des statuts fonciers et l’aptitude des fellahs à changer leur mode d’exploitation. Rappelons que cette initia- tive a pour objectif d’amélio- rer le revenu de la population concernée, notamment les petits paysans situés dans les régions pauvres ou enclavées. Il faut souligner que la céréa- liculture, dans son mode de production traditionnelle, est peu rentable et assure tant Par C. Jaidani

Le pro- gramme de

reconversion est également impacté par l’inaptitude de certains exploitants à accepter le changement.

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