FNH 1036

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POLITIQUE

FINANCES NEWS HEBDO

DU 23 & 24 SEPTEMBRE 2021

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Législatives 2021

◆ Sur fond d’insultes et de diatribes sévères, l’élection du maire de Rabat a été reportée. ◆ Le paysage politique marocain est malheureusement coutumier des faits. ◆ Ce manque de hauteur des élus irrite passablement l’opinion publique. Chamailleries de politicards

gouverner, a connu son pre- mier couac lundi dernier. A Rabat, sur fond de diatribes sévères et d’insultes entre les soutiens des deux candidats, Asmaa Rhlalou, du RNI, et Hassan Lachgar, de l’USFP, l’élection du nouveau maire a dû être reportée.

Le vote doit être en faveur du candidat qui remplit les condi- tions de compétence, de cré- dibilité et de disponibilité à se mettre au service de l'intérêt général», avait déclaré le Roi. Tout en déplorant le fait que certains élus «ne remplissent pas leur devoir comme il se doit (…)» et «(…) s'imaginent que leur rôle se limite à se porter candidats et non à tra- vailler». Rebelote ! Ce qui s’est passé à Rabat est certes très désolant, mais n’est guère un fait isolé. Cela ne vous rappelle-t-il rien ? Il s’agit d’une malheureuse reproduction du spectacle affligeant que nous donnait à voir la majorité sortante à une certaine époque, juste avant la survenue de la pandémie. Pratiquement tous les week- ends, par voie de presse, sur les réseaux sociaux ou lors de rencontres avec leurs mili- tants, les membres du gou- vernement, censés former une majorité unie travaillant main dans la main, se crêpaient le chignon devant une opinion publique passablement irritée par ce manque de hauteur de ceux qui nous gouvernent et dégoûtée par la chose poli- tique. Aujourd’hui que l’alliance RNI, PAM et PI a pris forme et qu’elle a été annoncée en grande pompe, il faut espé- rer que les déclarations d’in- tention des uns et des autres constituent un solide rempart à l’arithmétique politicienne. ◆

Voilà la piètre image que donnent ceux qui aspirent, soi-disant à être au service de la collectivité. Peut-on faire confiance aux élus quand ça vole aussi bas, quand ceux censés assu- rer la gestion des affaires locales nous infligent ce

Le triste spectacle que donnent les élus pousse consé- quemment les citoyens à s’inter- roger sur le sens du vote.

piteux spectacle ? Cela pousse conséquemment les citoyens à s’interroger sur le sens du vote. Ils se sont rendus aux urnes en espérant, pour ce Maroc qui se construit et qui est à l’épreuve de la moder- nité, des hommes politiques exemplaires et des hommes d’Etat au service des intérêts supérieurs de la Nation, mais point pour donner le pouvoir aux politicards. Le Souverain l’avait d’ailleurs clairement signifié lors de son discours du 20 août 2015, durant lequel il a fortement tancé les élus, précisément ceux portés à la tête des communes et régions. «(…) Le vote ne devrait pas favoriser le candidat qui parle beaucoup, et élève la voix plus que les autres, en brandissant des slogans creux, pas plus qu'il ne devrait profiter à celui qui distribue quelques dirhams au cours des campagnes élec- torales et vend des promesses mensongères aux citoyens (…)

que le Parti de l’Istiqlal (PI) se contente de la troisième. Grand perdant de ces élec- tions, le Parti de la justice et du développement, au pouvoir depuis 10 ans, rumine sa cui- sante défaite, prémices d’un délitement annoncé du parti. Avec un taux de participation de 50,35% contre 43% en 2016, les électeurs ont donc bravé ce contexte sanitaire peu favorable pour exercer leur droit et devoir citoyen. Ils ont fait leur job, aux élus de faire maintenant le leur. Ça commence bien ! Les tractations vont bon train pour former le futur gouverne- ment. Une majorité forte où le RNI, le PAM et le PI devraient jouer les premiers rôles. Sauf que l’alliance des élus de ces trois partis dans les communes et régions, annoncée le ven- dredi 17 septembre afin de renforcer leur pouvoir et mieux

L e Maroc aura réussi le pari d’organiser les élections législatives dans une transpa- rence totale, dans ce contexte marqué par la pan- démie. Cet exercice démocra- tique, où des courants d’opi- nion pluriels ont pu s’exprimer en toute liberté, a été vive- ment salué à l’international. Et il est d’autant plus à saluer qu’il intervient à un moment où le monde arabe en particulier connaît une certaine instabilité, voire des chouanneries parfois meurtrières. Ce scrutin a abouti à une profonde recomposition du champ politique national. Le Rassemblement national des indépendants (RNI), grand vain- queur de ce scrutin, savoure sa victoire, le Parti authenticité et modernité (PAM), surpre- nant deuxième jubile, tandis Par D. William

Mohammed VI : «Le vote doit être en faveur du candidat qui remplit les conditions de compétence, de crédibilité et de disponibilité à se mettre au service de l'inté- rêt général».

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