Carillon_2012_10_17

Point de vue

ACTUALITÉ

editionap.ca

Jean-Marc Lalonde de nouveau reconnu par la francophonie

Les profits de l’incertitude Personne n’aime l’incertitude, en temps normal. Le stress de l’inconnu affecte des millions de gens un peu partout sur notre planète, tous les jours. Pensons pour un instant aux gens qui sont toujours inquiets pour leur emploi. On sait que notre région n’est pas à l’abri des hauts et des bas d’une économie volatile. Par contre, l’incertitude et les impôts peuvent jouer en faveur de l’est de l’Ontario. Depuis l’élection du Parti québécois, le 4 septembre dernier, nous entendons parler d’une autre vague de gens qui songent à déménager en Ontario, mais qui désirent demeurer proche de la belle province . Le même mouvement s’était produit en 1976 alors que les Québécois avaient élu un gouvernement péquiste. Le 15 novembre 1976 fut un moment historique. René Lévesque, le chef du Parti québécois, devant ses partisans au centre Paul-Sauvé de Montréal, proclamait une phrase devenue célèbre : « Je n’ai jamais pensé que je pourrais être aussi fier d’être Québécois. » Depuis cette fameuse déclaration, chaque fois que le spectre de l’indépendance du Québec devient sérieux, une autre vague de « réfugiés » quitte la province. Depuis l’élection de Pauline Marois comme Première ministre, il y a, une fois de plus, un intérêt accru de la part des Québécois pour les propriétés en Ontario. Mais, la souveraineté n’est pas la seule raison pour laquelle les gens duQuébec pensent à déménager en Ontario. L’argent est également un facteur important. La peur des nouvelles impositions pour les gens qui font plus de 130 000 $ par année a provoqué cette croissance, selon les articles publiés dans les journaux québécois. Si le gouvernement québécois procède avec ces mesures, il serait très profitable pour un fort pourcentage de Québécois de déménager en Ontario et de garder leurs emplois au Québec. La langue n’est pas un problème pour plusieurs Québécois. En effet, 68 pour cent des anglophones au Québec sont bilingues tandis que 36 pour cent des francophones peuvent parler les deux langues. En Ontario, 90 pour cent des francophones peuvent tenir une conversation dans la langue de Shakespeare tandis que chez les anglophones, seulement 8 pour cent peuvent parler la langue de Molière. Notre région est reconnue comme une des plus francophones et bilingues au pays. Donc, il serait logique que l’Est ontarien puisse profiter de l’incertitude qui règne chez nos voisins. Et il est bien évident que l’arrivée de nouveaux résidents et de nouveaux con- tribuables serait un atout pour toute la région. On sait que la population de Prescott-Russell a augmenté de 80 184 à 85 381 entre 2006 et 2011, mais que la majorité de la croissance se produit dans le secteur ouest des comtés. Pendant que les municipalités du Comté de Prescott ont diminué, les communautés du Comté de Russell ont continué de s’agrandir, selon les chiffres publiés par Statis- tique Canada, plus tôt cette année. La population de Hawkesbury a diminué de 2,9 pour cent, de 10 869 à 10 551; la population de Champlain a décliné de 1,3 pour cent, de 8 683 à 8 573 et la population du canton de Hawkesbury-Est a diminué de un pour cent, de 3 368 à 3 335. Dans Alfred-Plantagenet cependant, le nombre d’habitants a augmenté de 6,3 pour cent, de 8 654 à 9 196. Dans La Nation, le nombre de résidents a augmenté de 9,4 pour cent, de 10 662 à 11 668. Pendant le même periode, dans Clarence-Rockland, la population a augmenté de 11,5 pour cent, de 20 790 à 23 185. Dans le canton de Russell, le nombre d’habitants a augmenté de 9,8 pour cent, de 13 883 à 15 247. Ces chiffres soulignent une tendance qui s’est maintenue depuis des décennies. Tan- dis que la croissance dans l’ouest est propulsée par les gens de la région d’Ottawa, l’est des Comtés unis peut attirer davantage de gens de la région de Montréal, dû à l’incertitude politique et économique de la belle province . Une pause saine L’incertitude règne depuis un certain temps dans la région de Plantagenet, depuis la proposition d’établir une usine d’asphalte sur la 2 e concession d’Alfred-Plantagenet, près du pont de Jessup’s Falls. Les propriétaires et les agriculteurs avoisinants se sont opposés au projet. Les inquiétudes principales pour le groupe ainsi que les autres ha- bitants du secteur, ce sont les impacts écologiques et sécuritaires d’une industrie dans le quartier. Les propriétaires fonciers locaux sont inquiétés par les effets que l’usine pourrait avoir sur la nappe d’eau et la qualité de l’air. Et il y a un danger que le projet puisse avoir un effet néfaste sur l’escarpement de Jessup’s Falls. Le promoteur, l’entrepreneur P.B. Paving, a suspendu temporairement le processus en disant qu’il préférait attendre que la version révisée du Plan officiel des Comtés unis de Prescott et Russell soit déposée pour aller de l’avant. Le plan des comtés doit être complété d’ici quelques mois. Cette pause aidera à la discussion approfondie sur un dossier important qui aura un impact sur toute la région. Parmi les enjeux, il y a l’importance que nos gouvernements donnent aux zones naturelles alors que tout le monde cherche des moyens pour attirer de nouvelles in- dustries. Le résultat de cette discussion dira si nous sommes capables d’encourager le développement économique sans compromettre nos richesses naturelles actuelles.

documents. Un autre honneur s’ajoute en 2004 lorsque l’ancien député reçoit des mains de l’ambassadeur de la France au Canada, l’Ordre national de la Légion d’Honneur, la plus haute distinction pour des services rendus à la communauté francophone. En 2007, Jean-Marc Lalonde met sur pied le Parlement jeunesse francophone de l’Ontario.Chaqueannée,prèsd’unecentaine d’élèves issus des écoles secondaires francophones de l’Ontario, y participent. Le Parlement jeunesse francophone vise, entre autres, à faire connaître les composantes et le fonctionnement du gouvernement provincial en plus d’éveiller un intérêt pour la politique chez la jeunesse francophone. En 2008, M. Lalonde est à nouveau à l’honneur lorsqu’il reçoit l’Ordre de la francophonie de Prescott - Russell remis annuellement au Banquet de la francophonie. « C’est un grand honneur pour moi»

MARTIN BRUNETTE martin.brunette@eap.on.ca

L’ancien député provincial de Glengar- ry-Prescott-Russell, Jean-Marc Lalonde, recevra la décoration de Grand Officier de l’Ordre de la Pléiade. « C’est un grand honneur pour moi, surtout qu’il s’agit de la plus haute distinction offerte notamment en Ontario », a confié M. Lalonde. L’ex-politicien de Rockland a souligné ces nombreux voyages à l’étranger où il a fait la promotion de la francophonie dans le cadre des rencontres de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). « Sur la scène internationale, le monde était toujours surpris d’apprendre qu’il y a des francophones en Ontario. Pour son dévouement à la défense des droits des francophones en Ontario, Jean-Marc Lalonde est nommé critique aux affaires francophones en 2003 par le premier ministre Dalton McGuinty. À ce poste, il signe trois réalisations : la création d’un bureau du commissaire aux services en français pour l’Ontario, l’administration indépendante pour la télévision franco- ontarienne (TFO) et l’ouverture d’un bureau à Paris pour la promotion du tourisme, de la culture et de l’économie en Ontario. En janvier 2003, lors d’une rencontre de l’APF, Jean-Marc Lalonde, en compagnie de deux autres députés de l’Afrique et de l’Europe, parvient à convaincre le président du Parlement européen de maintenir le français comme langue officielle pour les

En octobre 2011, Jean-Marc Lalonde annonce sa retraite à titre de député provincial après quatre mandats bien remplis. Il ne tourne pas le dos à la politique cependant. Actuellement, il s’affaire au l’élaboration d’un Parlement Jeunesse pour les étudiants des collèges et universités des trois Amériques au sein du Centre de la francophonie des Amériques. Sessionsd’informationjuridiquepubliques nouvelles@eap.on.ca HAWKESBURY | La Clinique juridique invite les gens de Prescott et Russell à partici- per à ses sessions mensuelles d’information juridique. Les sessions auront lieu à la Clinique juridique, 352, rue Principale Ouest, bureau 201, Hawkesbury, le 30 octobre à 13 h 30. Le thème sera « L’annulation de la Prestation pour l’établissement d’un nouveau domicile et le maintien dans la collectivité (CSUBM). Com- ment cela vous affecte-t-il ? » Les prochaines sessions sont prévues les 27 novembre et 29 janvier 2013. Pour confirmer votre présence ou pour plus de détails, communiquez avec la Clinique juridique au 613 632-1136 ou 1 800 250-9220.

19 500 copies

Fondé en 1947

Bertrand Castonguay , président, bertrand@eap.on.ca Roger Duplantie , d.g., roger@eap.on.ca François Bélair , développement, fbelair@eap.on.ca Yvan Joly , directeur des ventes, yvan@eap.on.ca

Publié le mercredi par : La Compagnie d’édition André Paquette Inc. Imprimé par : Imprimerie Prescott et Russell 1100, rue Aberdeen, Hawkesbury, ON K6A 1K7 - Tél. : 613 632-4155 • Téléc. : 613 632-8601 www.lecarillon.ca Distribution totale : 19 500 copies Distribution gratuite dans le comté de Prescott, Ontario et le village de Grenville, Québec # convention : 0040012398 Gilles Normand , dir. de production et de la distribution, gilles.normand@eap.on.ca Julien Boisvenue , dir. de l’infographie et du prépresse, julien.boisvenue@eap.on.ca Nouvelle/News : nouvelles@eap.on.ca Toute reproduction du contenu est interdite à moins d’autorisation écrite au préalable.

Avis : En cas d’erreur ou d’omission, la responsabilité du journal ne dépasse, en aucun temps, le montant de l’espace de l’erreur en cause.

Made with FlippingBook flipbook maker