FNH N° 1106

JEUDI 27 & VENDREDI 28 AVRIL 2023 / FINANCES NEWS HEBDO

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SPÉCIAL

ASSURANCE & RETRAITE

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F.N.H. : Quelles sont aujourd’hui vos principales attentes de la refonte du livre IV du code des assurances ? F. B. : Pour l’heure, nous n'avons pas de visibilité sur cette refonte du livre IV du code des assurances, dossier qui est crucial pour nous. Il y a des sujets sur lesquels nous intervenons et sur lesquels nous avons engagé des discussions. Je cite par exemple la suppression de l'exa- men professionnel, essentiellement pour les agents. Pour notre part, nous nous posons la question de savoir si cela ne va pas toucher la qualité de service, la qualité du réseau… Il y a aussi le sujet des succursales que peuvent avoir les intermédiaires. Chose qui n'est pas possible aujourd'hui. Le traité de nomination des agents doit également être examiné au niveau du livre IV pour garantir les droits globaux des agents, notamment en proposant qu’il y ait un traité type rédigé par l’ACAPS. D’une manière glo- bale, il y a plusieurs sujets d’importance capitale sur lesquels le code doit travailler, et notamment le volet digital. F.N.H. : Qu’en est-il de l’apurement des créances dues sur les intermé- diaires. Une solution a-t-elle été trouvée ? F. B. : Il y a eu des propositions de proto- coles entre les compagnies d'assurances et les intermédiaires qui n’ont pas été faits pour tout le monde, puisque les cas sont différents. A la FNACAM, nous pensons que le sujet n'a pas été pris à bras-le-corps. Nous n’avons pas de visibilité pour pouvoir aboutir à une solution pour le régler. Au niveau de la Fédération, nous avons impulsé une commission paritaire avec la FMSAR pour se pencher sur cette problé- matique. Nous avons tenu une réunion il y a quelques jours et la balle est dans leur camp. À notre niveau, nous avons fait des propositions concrètes pour essayer de faire avancer les choses. Il faut dire que c’est une problématique qui ne peut pas être traitée comme un couperet, mais plu- tôt il faut que chacun y mette du sien pour aboutir à une solution. D’ailleurs, lors de la prochaine rencontre de la FNACAM le 6 juillet prochain, l'un des deux panels va être dédié à la question de l’apurement des créances de recouvre- ment entre les intermédiaires et les com- pagnies d'assurances. ◆

Résilience, malgré un contexte tendu Compagnies cotées ◆ Les compagnies cotées affichent un résultat technique stable et des bénéfices en hausse de 6% en 2022.

Le résultat technique des compagnies est res-

sorti stable à 2 Mds de dirhams en 2022.

bénéfices du secteur est éga- lement tirée par Sanlam Maroc. Pour sa part, AtlantaSanad affiche un résultat en léger recul de -0,7% à 414 MDH. Mais loin d’être normatif. Car, selon BMCE Capital Global Reseach, il est impacté par le contrôle fis- cal post-fusion dénoué en 2022 (impact négatif de 90 MDH sur les comptes). Retraité de cet élément exceptionnel, le RNPG d’AtlantaSanad s’améliore de +20,9%. De manière globale, hors impact du contrôle fiscal, la capacité bénéficiaire du secteur assu- rances/courtage progresse de +12,1% en 2022. En termes de primes, les com- pagnies cotées, à l’image du secteur, affichent une année record avec 22,2 Mds de dirhams de chiffre d’affaires. Un niveau historique, en pro- gression de 8,4% par rapport à 2021. ◆

résultat financier de l’opérateur dans un contexte défavorable des marchés financiers, com- binée à une augmentation des coûts de réparation automobile en raison de l’inflation», com- mente BMCE Capital. A noter que ce repli a tou- tefois été compensé partiel- lement par l’amélioration de +10,9% du résultat technique d’AtlantaSanad, reflétant une politique de souscription basée sur une gestion rigoureuse de son portefeuille et de son déve- loppement. Concernant les bénéfices, la capacité bénéficiaire du sec- teur (y compris les courtiers cotés) s’apprécie de 5,8% à 1,5 milliard de dirhams, grâce notamment à la croissance à deux chiffres (+13,2%) du résultat net de Wafa Assurance, suite à l’amélioration des indi- cateurs techniques et du finan- cier récurrent. La hausse des

I nflation des coûts qui impacte les sinistres, baisse du pouvoir d’achat, sécheresse et méforme des marchés financiers ont lourdement pesé sur le secteur en 2022, limitant les opportunités de croissance. Mais au final, plus de peur que de mal : les compagnies d’as- surances ont eu une deuxième fois depuis la pandémie, l’occa- sion de prouver leur résilience et leur capacité à générer de la croissance dans l’adversité. Sur un plan global, le résul- tat technique des compagnies est ressorti stable à 2 Mds de dirhams en 2022, intégrant un recul de -0,6% pour les assu- rances cotées en raison de la baisse de cet indicateur pour Sanlam Maroc de plus de 20,4%. «Cette situation s’ex- plique par la mauvaise tenue du Par A. Hlimi

AVEC LA PARTICIPATION DE LA

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