Carillon_2016_02_12

B runo Lecot est au service de sa communauté depuis plus de 40 ans. Toutes ces choses, il les a accomplies en alliant ses forces à plusieurs autres rêveurs, comme lui, afin de faire une réelle différence dans la collectivité. —photo Alexandra Montminy

L’homme aux mille et un projets

ALEXANDRA MONTMINY alexandra.montminy@eap.on.ca

Hawkesbury en septembre dernier. « J’ai été fêté à la municipalité et, à quelques mois d’intervalle, reconnu par mon conseil scolaire, au sein duquel j’ai travaillé pendant près de 35 ans, dont 16 ans en salle de classe, en tant qu’enseignant, 15 ans à la direction d’écoles et quatre ans à titre de suppléant », a mentionné M. Lecot, visiblement touché par une telle vague de reconnaissance. Mais son mérite, il a tenu à le partager avec ses pairs, tout comme l’ont démontré ses nombreuses années d’actions dans la collectivité. « J’ai toujours eu des modèles, des exemples, des mentors. Des accomplissements comme cela, tu ne peux pas réaliser ça tout seul. Ça prend des bons amis pour t’entourer et des gens qui partagent les mêmes rêves que toi. C’est facile d’entreprendre et de réussir des projets dans ces cas-là. » « J’ai été témoin du dévouement des gens autour de moi, poursuit-il. C’est comme cela que j’ai eu le goût de le faire aussi. Et j’ai eu la chance d’avoir la santé et l’énergie pour le faire. » Engagé au sein de sa communauté pendant une grande partie de sa vie, Bruno Lecot s’est imprégné dans la collectivité dès

son tout jeune âge. L’engagement et le dévouement de Bruno Lecot allaient donc s’étendre sur une multitude de projets. Et la liste des projets auxquels il a participé est longue! « J’ai commencé à enseigner à l’âge de 22 ans. J’ai commencé à l’école Paul VI de Hawkesbury, ensuite à l’école St-Jean-Bosco, après cela à l’école St-Joachim de Chute-à- Blondeau, puis à l’école Curé-Labrosse de St-Eugène », a-t-il raconté. D’ailleurs, l’école de St-Eugène se nommait anciennement Notre-Dame-de-Fatima, mais M. Lecot a réussi à en faire changer le nompour adopter celui du curé de la paroisse, le curé Labrosse, qui a été en poste pendant plus de 50 ans. Lors de son passage à Chute-à- Blondeau, il a été l’un des pionniers pour la construction du centre communautaire dans le village. « Il y avait environ 150 élèves à Chute-à-Blondeau à l’époque. C’était le sous-sol qui servait de gymnase. Il servait aussi à la collectivité comme salle communautaire. Les gens y organisaient des bingos, des rassemblements du Club Optimiste, des Chevaliers de Colomb, etc. Vers la fin des années 1980, la communauté m’a approché avec le désir d’avoir un centre communautaire. Je me suis tourné vers le conseil scolaire, dont le surintendant à l’époque était Yvon Lahaie. J’ai également été épaulé par Benoît Lachaîne et Maurice Parisien. On a donc rencontré le conseil municipal et Michel Lalonde, le maire de Hawkesbury Est à l’époque, avec cette idée. On a réussi à bâtir ce projet-là, tous ensembles. » Lorsque l’école St-Joachim a fermé ses portes en 2002, l’acquéreur du bâtiment, un médecin, a également acheté le centre communautaire, qu’il a transformé en centre pour les personnes âgées, a relatéM. Lecot. « À cemoment-là, la nouvelle administration

municipale de Hawkesbury Est a décidé de reconstruire un nouveau centre. Dans la salle actuelle, il y a un mur emblématique avec les noms de tous les donateurs qui ont participé à la construction du tout premier centre », a-t-il souligné. Ayant été camelot, enfant de chœur, entraîneur pendant plusieurs années au hockey mineur à Hawkesbury, responsable du mouvement scout, enseignant puis directeur d’école, en plus d’être maintenant bénévole pour Valoris et engagé dans plusieurs projets comme Lève toi et bouge, en partenariat avec les Caisses Desjardins et le Grand défi Pierre Lavoie, ou encore dans la préservation du Village d’antan franco-ontarien de Saint- Albert, la vie communautaire a toujours semblé animer Bruno Lecot. « Je suis un enfant de la communauté », s’est-il décrit. « Dans n’importe lequel des emplois que j’ai eus, j’ai toujours voulu donner lemaximum et être capable de donner lemeilleur demoi- même, peu importe la cause ou le projet. Je ne voulais rien gaspiller. Je ne voulais rien faire à moitié », a-t-il ajouté. Entre autres réalisations, M. Lecot a eu la chance de chapeauter le Concours international de labour, qui a eu lieu à Chute-à-Blondeau. « Les gens des Comtés unis m’ont approché pour me demander si j’étais intéressé à être responsable de la coordination du projet. Je ne suis pas un cultivateur, donc cela m’a surpris, mais ils m’ont dit ne pas faire appel à moi pour mes connaissances en agriculture, mais pour mes qualités de rassembleur et d’organisateur. C’était un projet échelonné sur trois ans, de 2009 à 2011, et ça a été un franc succès. Mais encore là, j’étais bien entouré. »

Figure bien connue à Hawkesbury et dans l’ensemble de la région, Bruno Lecot sera prochainement honoré à l’édition 2016 du Banquet de la Francophonie de l’Association canadienne-française de l’Ontario (ACFO) de Prescott-Russell, qui aura lieu le 2 avril prochain à Rockland. Retour sur le parcours d’un homme toujours prêt à donner au suivant. « J’ai appris ma nomination il y a quelques semaines passées. À l’automne, le conseil scolairem’a téléphoné et m’a annoncé qu’il me choisissait pour être candidat au prix de l’Ordre de la francophonie. Ils ont ensuite demandé à l’un demes confrères, Jean-Yves Léonard, d’endosser la demande. Il y avait une procédure à suivre et ensemble, nous avons rédigé un document des actions que j’ai entreprises dans les dernières 40 années », a expliqué Bruno Lecot. Cette mention d’honneur s’inscrit dans une série de reconnaissances pour M. Lecot, qui s’est également vu remettre un prix dans la catégorie « Implication communautaire », au Gala Reconnaissance

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Le Carillon, Hawkesbury ON.

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Le vendredi 12 février 2016

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