BOURSE & FINANCES
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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 25 DÉCEMBRE 2025
en compte reste majoritairement déclarative, certains acteurs se distinguent par la mise en œuvre d’actions concrètes, parfois assorties d’indicateurs chiffrés. Ces initiatives portent notam- ment sur la réhabilitation de sites, la restauration d’espaces naturels, des inventaires de la faune et de la flore, la préserva- tion des espèces locales et des actions de sensibilisation à la biodiversité. ◆
difficile à prioriser au plus haut niveau. S’agissant du scope 3, la com- plexité technique est réelle : les méthodologies ne sont pas encore totalement standardisées et la col- lecte de données reste exigeante. Pour autant, il est tout à fait pos- sible d’initier la démarche par un scope 3 partiel, permettant à la fois de monter en compétence et d’embarquer progressivement les fournisseurs et partenaires dans la trajectoire de décarbonation. F. N. H. : À l’horizon 2035, avec la nouvelle NDC du Maroc, quels secteurs cotés vous semblent les plus expo- sés à un risque de décro- chage s’ils n’accélèrent pas rapidement sur le climat, et lesquels pourraient au contraire tirer un avantage compétitif de cette transi- tion ? S. H. : À l’horizon 2035, les sec- teurs cotés les plus exposés à un risque de décrochage sont ceux à forte intensité carbone et éner- gétique, industrie lourde, énergie, mines, BTP et grandes infrastruc- tures, ainsi que les assurances, en première ligne face à l’intensi- fication des risques climatiques physiques. L’agro-industrie est également fortement exposée aux conséquences du changement cli- matique, en particulier au stress hydrique, à la montée des tempé- ratures et à la multiplication des aléas extrêmes. Sans accélération rapide des trajectoires de transi- tion et d’adaptation, ces acteurs feront face à des enjeux croissants de compétitivité, d’accès au finan- cement et d’acceptabilité sur leurs marchés. À l’inverse, certains secteurs dis- posent de leviers structurels pour tirer un avantage compétitif de la transition climatique, notamment l’immobilier, à travers l’améliora- tion de la performance énergé- tique et de la résilience des actifs, ainsi que les banques, grâce au développement de solutions de financement vert et à une meilleure intégration des risques physiques et de transition dans leurs déci- sions de crédit et d’investisse- ment.
Le fait qu’environ 30% des entreprises analysées abordent désormais ce thème constitue un signal positif.
F. N. H. : La biodiversité, souvent présentée comme le corolaire du climat, fait- elle aujourd’hui l’objet d’un traitement structuré dans les publications des entre- prises cotées, ou reste-t-elle un sujet encore marginal ?
S. H. : La biodiversité s’impose progressivement comme un enjeu émergent dans les rapports ESG des entreprises cotées. Le fait qu’environ 30% des entre- prises analysées abordent désormais ce thème constitue un signal positif. Si cette prise
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