FNH N° 1220

ÇA SE PASSE AU MAROC

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 25 DÉCEMBRE 2025

Aides sociales directes

Bourse de Casablanca

Le Conseil de gouvernement adopte un projet de décret relatif à l’accès à l’aide exceptionnelle

Nasser Seddiqi prend les commandes, un profil marché à l’épreuve du terrain

L e Conseil de gouvernement a adopté, mardi, le projet de décret n°2.25.1064 relatif à l’accès à l’aide exceptionnelle dans le cadre du régime des aides sociales directes, présenté par le ministre délégué chargé du Budget. Ce projet vise à activer les dispo- sitions de l’article 16 de la loi n°

L a Bourse de Casablanca change de Directeur général. Le Conseil d’ad- ministration a nommé à l’una- nimité Nasser Seddiqi à la tête de l’institution, avec une prise de fonctions fixée au 19 jan- vier 2026, selon le communiqué diffusé le 23 décembre. Cette nomination s’inscrit dans la continuité du récent mouve- ment au sommet de l’écosys- tème financier. Elle fait suite au

58.23 relative au programme de soutien social direct, à travers la détermination des montants, des conditions et des critères d’octroi, ainsi que des modalités d’attribution de l’aide spécifique destinée aux enfants orphelins et aux enfants abandonnés héber- gés dans les établissements de protection sociale. Il tient compte de la spécificité de cette catégorie, tout en garantissant le principe d’égalité avec les autres enfants bénéficiaires des aides prévues dans le cadre du programme de soutien social direct, précise la même source. Le montant mensuel de cette aide a été fixé à 500 dirhams, versés sur un compte ouvert au nom de l’enfant auprès de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), confor- mément aux textes législatifs régissant la gestion des fonds des mineurs. À sa majorité légale, le bénéficiaire pourra retirer l’intégralité du montant déposé, sans que le total perçu ne soit inférieur à 10.000 dirhams. En cas de départ défini- tif de l’enfant bénéficiaire de l’établissement ou à l’atteinte de l’âge de la majorité légale, l’enfant concerné ou, le cas échéant, son représentant légal sera informé de l’ensemble des données relatives au compte. ■

départ de Tarik Senhaji, nommé à la présidence de l’Autorité maro- caine du marché des capitaux (AMMC), et referme une séquence de transition ouverte à l’automne. Avant lui, la Bourse avait été dirigée pendant plus d’une décennie par Karim Hajji, figure cen- trale des grandes réformes de la place dans les années 2010. Le choix de Nasser Seddiqi tranche par son ancrage. Le nouveau Directeur général est d’abord un fin technicien du marché, rompu aux questions de supervision et de gouvernance. Il totalise plus de 25 ans d’expérience en régulation financière, gestion d’actifs et architecture des marchés. Il occupait en effet le poste de directeur du pôle Métiers au sein de l’AMMC. À ce titre, il supervisait les marchés, les émetteurs et la gestion d’actifs, avec une exposi- tion directe aux sujets structurants de la place. Son parcours est étroitement lié aux chantiers en cours : mise en place du marché à terme, travaux sur la finance durable, coordination des acteurs et alignement avec les standards internationaux. Il a d’ailleurs présidé l’Instance de coordination du marché à terme entre 2022 et 2025, période clé de préparation des infrastructures et des règles de ce compartiment. L’arrivée d’un profil issu du régulateur intervient à un moment charnière pour la Bourse de Casablanca. Après plusieurs années de modernisation institutionnelle, la place est désormais jugée sur des livrables concrets : profondeur de marché, liquidité, diversification des instruments et retour d’un flux plus régulier d’introductions en Bourse. Le lancement effectif du marché des dérivés, très attendu par les professionnels, constitue donc l’un des tests majeurs de la prochaine mandature. De même, l’élargissement de la base d’investisseurs (notamment domes- tiques), avec le retour en force des IPO, reste un enjeu central dans un marché qui connaît une dynamique inédite. ■

Secteur des taxis

Une feuille de route pour une réforme équilibrée S elon le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, après l’achèvement des phases de diagnostic et d’analyse des expériences internationales, les experts s’at- tellent actuellement à l’élaboration de scénarios et de recommandations pour la réforme du secteur des taxis. Les résultats seront communiqués aux acteurs concer- nés avant leur mise en œuvre. Le parc national compte environ 77.200 taxis, dont 44.650 grands taxis et 32.550 petits taxis, employant près de 180.000 chauffeurs. Une feuille de route intégrée a permis d’améliorer la régulation, de renforcer le professionnalisme et de moderniser le parc, avec le renouvellement de 80% des véhicules et la réduction de leur âge moyen de 25 à 8 ans, avant la suspension temporaire du programme. L’étude porte également sur l’amélioration de la qualité des services et le respect des règles, alors que le secteur continue de faire face à des contraintes liées à la qualité des prestations, au cadre juridique et à l’adoption limitée des outils numériques. ■

Secteur bancaire : Solidité financière consolidée

L e secteur bancaire marocain continue de ren- forcer ses fondamentaux financiers, selon le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), réuni mardi au siège de Bank Al-Maghrib à Rabat. Le Comité souligne une rentabilité soutenue et une bonne adéquation des fonds propres. À fin juin 2025, le résultat net du secteur a progressé de 25% en base sociale, porté

par les activités de marché et d’intermédiation. Cette performance a consolidé la solvabilité, avec un ratio moyen de fonds propres de catégorie 1 de 13,8% et un ratio global de 16,4%, largement supérieurs aux seuils réglementaires. En base consolidée, ces ratios s’établissent respectivement à 12,3% et 14,3%. Les tests de résistance menés par Bank Al-Maghrib confirment la résilience du secteur et le respect des

exigences prudentielles, tandis que le ratio de liqui- dité demeure au-dessus du minimum réglementaire. Le besoin de liquidité bancaire devrait toutefois atteindre 158 milliards de dirhams en 2027. Malgré ce contexte, le crédit au secteur non financier devrait s’accélérer, alors que le taux des créances en souf- france reste élevé à 8,7% à fin septembre 2025, pour un taux de provisionnement de 69%. ■

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