Argenteuil_2015_01_07

PORTRAIT

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Plus de 100 ans de bonheur

heur, en appréciant comme elle tout ce qui se passe autour de lui. «Quand on veut être heureux, on fait tout pour l’être. Il ne sert à rien d’être de mauvaise humeur, on n’a rien à gagner d’ailleurs à l’être. Je n’ai jamais été malheureuse, souligne-t-elle, les yeux étincelants d’une joie communicative. J’ai travaillé dans une maison privée, j’avais un bon mari et on a élevé six enfants.» C’est avec une certaine nostalgie qu’elle évoque l’ancien temps où elle pouvait faire beaucoup de choses avec son premier salaire de huit dollars et où les gens ne dépensaient pas plus qu’ils ne gagnaient. Pour elle, donc, le bonheur consiste à ne pas vivre au-dessus de ses moyens, à partager et être attentif à l’autre. «De notre temps, on s’entraidait beaucoup et quand la voi- sine était malade, on lui disait d’emmener les enfants dîner chez nous. Aujourd’hui, ce n’est plus ça», réalise-t-elle. Au cours d’une fête organisée à la Salle des Chevaliers de Colomb à Lachute pour marquer son anniversaire, Yves St-Denis, député d’Argenteuil, lui a transmis la mé- daille de l’Assemblée nationale et un mes- sage du premier ministre du Québec, Phi- lippe Couillard. Mme Bigras Pharand a aussi reçu une distinction du gouverneur général du Canada, David Johnston, un cadeau de la Ville de Lachute ainsi que les félicitations du pape François et de la reine Élisabeth II. Après ces moments inoubliables, la cen- tenaire n’a maintenant qu’un souhait à adresser à sa progéniture. Étant comme un poisson dans l’eau en pêchant, elle déclare que sa plus grande volonté avant de mourir est de retourner à la pêche avec ses enfants.

FREDERIC HOUNTONDJI frederic.hountondji@eap.on.ca

LACHUTE I À 100 ans révolus, la Lachutoise Marie-Jeanne Bigras Pharand est loin d’être une grabataire que le temps a clouée au lit. Très alerte, sourire aux lèvres, le visage rayonnant de joie de vivre, elle enchaîne avec une vigueur déconcertante les mouvements et les déplacements dans sa jolie maison de la rue Alexandre à Lachute. Mère de six enfants, 13 petits-enfants, dont Mario Beaudin, conseillermunicipal, 20 arrière- petits-enfants et deux arrière-arrière- petites-filles, Mme Bigras Pharand est une boule d’énergie que rien n’arrête. «Je joue aux cartes avec mes enfants et je les bats tous», martèle-t-elle avec un brin d’ironie et son éloquence habituelle. Elle ne se fait pas prier pour donner la recette de cette effusion d’énergie qui coule dans ses veines. Depuis 100 ans, elle n’a jamais goûté à l’alcool. Ses papilles gustatives ne connaissent pas la saveur de la plus petite bière au monde. «Mon secret, révèle Mme Bigras Pharand, affirmative, je ne fume pas, je ne bois jamais. J’ai toujours bien mangé, trois fois par jour, avec de petites collations comme un fruit, un gâteau au chocolat, des biscuits au chocolat.» Lise Pharand, une des enfants de la cente- naire, a confirmé cette réalité en qualifiant sa famille de sobre. «Mon grand-père n’a jamais bu, ma grand-mère non plus, a-t-elle témoigné. Quand on entrait chez eux, c’était les vaches, le lait et l’eau.» Elle a ajouté que sa mère n’est allergique à aucun aliment et mange tout ce qu’on lui sert avec une pré- férence pour le gruau, qui serait peut-être selon elle une source de longévité. La famille fait vivre longtemps… «J’ai perduma mère quand elle était toute jeune (39 ans). J’étais la dernière d’une famille de 11 enfants et on vivait sur une ferme,» relate Mme Bigras Pharand. Née à Notre-Dame-de-la-Paix à Saint-André-Avel- lin en Outaouais, elle quitte à 18 ans sa ville natale pour venir s’établir à Lachute où elle travaillait comme femme de ménage. Après cet emploi, elle ne fera autre activité que celle de s’occuper de ses frères, sœurs et enfants. C’est dans son entourage qu’elle découvre une autre raison de sa longévité: s’asseoir à la table avec ses petits-fils et ses arrière- petits-enfants, tout en leur racontant des anecdotes de son enfance. C’est unmoment très important que rien ne remplace dans ses loisirs, faits aussi de tricotage et de lec- ture. À l’entendre, sa famille est aujourd’hui l’unique fil qui la rattache encore à la vie. «Ma raison de vivre est ma famille, assure la centenaire. Si je n’avais pas cela, je serais partie depuis, je ne vivrais pas longtemps.» Le plaisir de l’entourage et la bonne ali- mentation n’expliquent pas à eux seuls la joie de vivre que l’on retrouve chez Mme Bigras-Pharand. Elle pédalait encore l’année dernière avec plaisir son vélo stationnaire, jusqu’à ce que sa fille Lise l’en dissuade. Ses 100 ans d’existence tirent aussi leurs racines dans sa manière de vivre, modeste, et d’être généreuse. Bonheur et longévité Toujours de bonne humeur, elle estime que l’homme peut faire lui-même son bon-

Photos Frédéric Hountondji

Marie-Jeanne Bigras Pharand entourée d’une partie de sa famille dont le conseiller municipal de Lachute, Mario Beaudin.

EN ACTION

De l’action il en avait en novembre à la guignolée. Les Frères Chevaliers étaient en grand nombre pour cette belle journée de cueillette, qui fut une grande réussite. Félicitations !

Elle a toujours été heureuse

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CHEVALIERS DE COLOMB LACHUTE

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