Colacem : des résidents demandent un recours collectif
martin.brunette@eap.on.ca G RENVILLE - SUR - LA -R OUGE
La cimenterie Colacem pourrait faire l’objet d’un recours collectif de la part d’un groupe de résidents demeurant près de la compagnie située sur le chemin Kilmar à Grenville-sur-la-Rouge. Le cabinet d’avocats de Québec, Siskinds Desmeules, a entamé des procédures pour intenter un recours collectif contre la com- pagnie. « Nous sommes présentement à l’étape préliminaire du recours collectif, affirme Maître Stephanie Dickson, avocate asso- ciée au groupe des recours collectifs à la firme Siskinds. Nous espérons être devant la cour pour établir un horaire bientôt ». Advenant une autorisation de la Cour Supérieur du Québec, le dossier serait confié à Maître Simon Hébert du cabinet Siskinds Desmeules. Le recours allègue que les opérations de Colacem nuisent grandement au bien- être de la population environnante notamment en raison de la poussière et de la circulation des camions. Le recours mentionne le nom de Lydia Kennedy comme requérante. Celle-ci sou- haite représenter le groupe de résidents affectés par l’entreprise. Celui-ci inclut toutes les personnes qui, dans les trois dernières années, ont demeuré ou tenu un commerce dans Grenville-sur-la- Rouge ou Harrington dans un rayon de cinq kilomètres de la cimenterie Colacem. On estime à 120 le nombre de résidents directement affectés, soit 60 résidences. Le recours collectif réclame 25 mil- lions de dollars en dédommagement, dont 10 millions pour les dommages cau- sés par la poussière, 10 millions pour les
Encore aujourd’hui, M. Dufour dé- plore le manque de contrôle de la poussière et la circulation des camions. « C’est encore pire aujourd’hui, souli- gne-t-il. Maintenant, ils (Colacem) brûlent du charbon qui peut être nuisible à la santé ». M. Dufour ne souhaite pas pour autant la fermeture de l’entreprise, qui engendrerait la perte d’une centaine d’emplois. Dans le meilleur des mondes, il aimerait que la compagnie achète les terrains résidentiels avoisinants. « Pour ma part, je serais prêt à accepter une offre rai- sonnable. À mon âge, je ne peux plus attendre que le problème se règle éventuel- lement ». Malgré les interventions du MDDEP et les démarches de la cimenterie, les rési- dents continuent d’observer de la poussière dans leurs fenêtres, sur leur maison de même que sur leur voiture. Les résidents s’inquiètent également pour leur santé.
part de citoyens ont été déposées au Mi- nistère du Développment Durable, de l’Environnement et des Parcs du Québec (MDDEP). Le MDDEP a émis quatre constats d’in- fraction depuis 2009 selon la Loi sur la qualité de l’environnement du Québec : - Omission d’informer le MDDEP de la présence accidentelle dans l’envi- ronnement d’un contaminant; - Omission d’utiliser l’équipement de manière optimale durant les heures d’opération; - Utilisation non autorisée d’un ma- tériau dangereux susceptible d’émettre des contaminants dans l’environnement; - Émission de contaminant (matière particulaire) qui peut mettre en danger le bien-être des êtres humains et causés des dommages où nuire à la qualité de la faune et la flore.
pertes financières encourues (dévalua- tion de la propriété) et 5millions de dollars en dommages punitifs et moraux. La cimenterie opère sous le nom de Colacem depuis 2007. Cette même année, un des résidents demeurant près de l’en- treprise, Thomas Dufour, avait déjà obtenu gain de cause dans une poursuite contre la cimenterie qui était à ce moment une propriété de Cemco Inc. Depuis, la compagnie avait entrepris des démarches pour diminuer les émis- sions de poussière. Colacem avait procédé à l’installation de filtres, lesquels n’ont pas fonctionné à plusieurs reprises. L’entreprise avait éga- lement été critiquée pour ne pas avoir cessé ses opérations durant l’installa- tion des filtres. En hiver 2009, des résidents avaient signalé la présence de neige noire. Depuis 2007, plusieurs plaintes de la
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