FNH N° 1101

Découvrez le numéro 981 de Finances News Hebdo, premier hebdomadaire de l'information financière au Maroc

Du 23 mars 2023 - 8 DH - N° 1101

PREMIER HEBDOMADAIRE DE L'INFORMATION FINANCIÈRE AU MAROC

Directeur de la publication : Fatima Ouriaghli

Bank Al-Maghrib durcit le ton Politique monétaire

Inflation

Le gouvernement dans le déni

Abdellatif Jouahri, wali de BAM

P. 9

P. 2/31

SYSTÈME DE SANTÉ L'électrochoc

Hassan Boubrik, Directeur général de la CNSS

Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce

Khalid Ait Taleb, ministre de la Santé et de la Protection sociale

Dépôt légal : 157/98 ISSN : 1114-047 - Dossier de presse : 24/98 - Adresse : 83, Bd El Massira El Khadra, Casablanca - Tél. : (0522) 98.41.64/66 - Fax : (0522) 98.40.22 - Adresse web : www.fnh.ma

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S OMMAIRE

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> Actualité

Voyons voir : La France de Macron Ça se passe au Maroc Ça se passe en Afrique Ça se passe dans le monde

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> Bourse & Finances

Editorial

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Point Bourse Hebdo : Le combat de BAM contre l'inflation laisse le marché perplexe Inflation et politique monétaire : Bank Al-Maghrib durcit le ton Financement du Trésor : Une nouvelle stratégie fixée pour 2023 Foncières cotées : Aradei Capital coche toutes les cases de la croissance Sonasid : Les relais de croissance pour 2023 Faillite de SVB : «Calm down», le pire est à venir ! 8 9 10 11 16 17

Par Fatima Ouriaghli

> Economie

Inflation

Foncier industriel : 60 projets ont déjà postulé au Fonzid II Entretien avec Adil Lamnini : Made in Morocco, «L’Etat doit donner l’exemple à travers la commande publique qui doit être, quand c’est possible, à 100% locale» Consommation : Un Ramadan sous le signe de l’infla- tion Industrie automobile : Une nouvelle étape franchie avec les modèles hybrides

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L es Marocains vont devoir continuer à composer avec l’inflation pendant quelques mois encore. Les tensions sur les prix des produits alimentaires en particulier se sont certes atténuées, mais les niveaux des prix restent assez élevés. Entre janvier et février, l’indice des prix à la consom- mation (IPC) a enregistré une hausse de 1,7%, résultant de la hausse de 3,9% de l’indice des produits alimentaires et de la stagnation de l’indice des produits non alimentaires. Selon les chiffres du haut-commissariat au Plan rendus publics mardi, le taux d’inflation se situe à 10,1% en février sur un an, consé- quence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 20,1% et de celui des produits non alimentaires de 3,6%. Face à cette situation, Bank Al-Maghrib vient d’opérer sa troi- sième hausse du taux directeur, l’augmentant de 50 points de base à 3%. Objectif de la Banque centrale : «prévenir l’enclen- chement de spirales inflationnistes auto-entretenues et renforcer davantage l’ancrage des anticipations d’inflation en vue de favo- riser son retour à des niveaux en ligne avec l’objectif de stabilité des prix». En effet, le pouvoir d’achat des citoyens est toujours laminé par le niveau des prix des produits alimentaires, encore davantage en cette période de Ramadan où la spirale inflationniste s’ampli- fie. C’est ça la réalité du terrain. Une réalité que le gouvernement ne veut visiblement pas voir. D’autant que les autorités conti- nuent toujours de tenir des discours rassurants, insistant entre autres sur le renforcement des mesures de contrôle des prix et la traque des courtiers et autres spéculateurs indélicats. Pas plus tard que mardi, la ministre de l'Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a fait une sortie médiatique pour affirmer que les prix des produits d’alimentation de base devraient se stabiliser dans les prochains jours. En vérité, il faut plutôt que ces prix baissent au lieu de se stabiliser… à des niveaux aussi élevés. Quand, par exemple, le kilo d’oignon se vend à 15 DH, il y a évidemment de quoi s’interroger sur la capa- cité des ménages marocains les plus démunis à subvenir à leurs besoins alimentaires, surtout en ce mois béni. Rappelons juste les conclusions du dernier rapport de la Banque mondiale «Le Maroc face aux chocs d’offres», rendu public mardi 14 février dernier. «L’inflation annuelle a été pratiquement 30% plus élevée pour les 10% les plus pauvres de la population, par rapport aux 10% les plus riches, principalement en raison de l’impact de la hausse des prix alimentaires qui représentent une part plus importante de dépenses chez les ménages les plus pauvres» , note la BM. C’est dire que face aux chocs de l’offre, le gouver- nement doit prendre des mesures chocs. Au lieu d’être dans un déni permanent. u DÉNI GOUVERNEMENTAL

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> Spécial santé

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La souveraineté sanitaire dans la ligne de mire Système national de santé : Ce que prévoit la loi-cadre n°06-22 Entretien avec Khalid Aït Taleb : La grande refonte du système de santé est en marche Médicaments : Une agence en gestation Infrastructures sanitaires : A l’heure de la mise à niveau Marché pharmaceutique : Vers un grand recours aux génériques ? Tissu industriel : La pandémie donne une nouvelle impulsion au made in Morocco Entretien avec Ryad Mezzour : «Les génériques représentent aujourd’hui 40% des médicaments vendus au Maroc» Sensyo Pharmatech : Montée en régime dans la production de vaccins Industrie pharmaceutique : Pharma 5 inaugure sa Smart Factory Assurance maladie obligatoire : Généralisation réussie ! Entretien avec Hassan Boubrik : «Nous travaillons sur une dématérialisation totale du process AMO» Partenariat public-privé : Une nécessité pour améliorer l’offre de soins Entretien avec Abdelmadjid Belaïche : «Il n’est pas normal que le privé capte 90% des frais remboursés par l’AMO» Tarification nationale de référence : Une révolution attendue de tous Akdital : Quand performances financières et rôle social font bon ménage Entretien avec Bernard Labous : «La BMCI a claire- ment l’ambition d’être la banque du secteur médical» Cliniques privées : Une myriade de dysfonctionne- ments soulevés par le Conseil de la concurrence Entretien avec Nadia El Idrissi : Santé individuelle, Un marché appelé à croître avec la généralisation de la protection sociale Pénurie de médecins : C’est grave docteur ? Entretien avec Zineb Rais : Santé Groupe, «Cette branche a toujours joué le rôle de locomotive» Secteur public : Les services d’urgence en détresse

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Phœniciculture : Le point sur l’état de la filière 72 > Focus agricole Financement de l’innovation au Maroc : Encore du chemin à parcourir 73 > L'univers des TPME

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74 Gouvernement : Reprendre la main ? > Tribune libre

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Musique en streaming : L’industrie monte le son 75 > High-tech

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• Directeur Général responsable de la Publication : Fatima OURIAGHLI Contact : redactionfnh@gmail.com • Directeur des rédactions & Développement : David William • Journalistes : Charaf Jaidani, Leïla Ouriaghli, Adil Hlimi, Youssef Seddik, Khalid Aourmi, Réda Kassiri Houdaifa, Ibtissam Zerrouk, Malak Boukhari, Meryem Ait Ouaanna, • Révision : M. Labdaouat • Directeur technique & maquettiste : Abdelillah Chamseddine • Mise en page : Zakaria Beladal • Assistantes de direction : Amina Khchai • Département commercial : Samira Lakbiri, Rania Benchaib • Administratif : Fatiha Aït Allah, Nahla Sahlal • Édition : JMA CONSEIL • Impression : Maroc Soir • Distribution : Sochpress • Tirage entre 15.000 et 18.000 exemplaires • Dépôt légal : 157/98 • ISSN : 1114-047 • Dossier de presse : 24/98 • N° Commission paritaire : H.F/02-05

V OYONS VOIR

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La France de Macron Par D. William

L a très controversée réforme des retraites voulue par le président français Emmanuel Macron a finalement été adoptée par le Parlement, lundi soir. Et ce, après deux motions de censure rejetées par l’Assemblée suite au recours du gou- vernement à l’article 49.3 pour faire vali- der, sans vote, ce projet. Cette réforme entrera donc en vigueur sous réserve d’être validée par le Conseil constitu- tionnel. Conséquence de tout ce caphar- naüm : l’opposition politique est indignée et les Français, notamment les syndicats, sont très en colère, avec l’amère impres- sion d’avoir été spoliés de leurs droits démocratiques. Depuis plusieurs jours, manifestations et violences se multiplient dans diverses villes françaises pour dire niet à une réforme qui prévoit notamment le report de l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Mais, en réalité, est-ce vraiment cette

réforme qui cristallise à elle seule la colère de l’opinion publique ? Pas sûr. L’exaspération des Français semble davantage dirigée contre Macron. Ils en veulent à leur président qu’ils jugent dédaigneux, snob et désinvolte, armé d’une arrogance qui l’éloigne du peuple et de sa réalité quotidienne. Un président qui enjambe la démocratie à sa guise, quand bien même il utilise un outil consti- tutionnel (le 49-3). Un président dont la posture jugée méprisante alimente le mécontentement et la contestation popu- laires. Un président qui use et abuse du «en même temps» au gré de son agenda politique. Bref, un président qui agace. Hier un tant soit peu adulé, incarnant l’espoir d’un renouveau pour la France, Macron gouverne aujourd’hui sous les huées, désavoué au sein de l’hémicycle et raillé par la rue. Sa cote de popula- rité est actuellement au plus bas. Selon le baromètre mensuel de l’institut de sondage Ifop publié par le Journal du

Dimanche (JDD), sa popularité a reculé à 28% en mars, un niveau jamais atteint depuis 2019, au sortir de la crise des «gilets jaunes». Son discours adressé mercredi à midi aux Français pour paci- fier les intelligences rebelles n’a rien changé : il a même renforcé le sentiment d’hostilité à son égard. Avec son ton ambivalent et un brin mépri- sant, Macron irrite même en dehors de la France. Il a réussi à s’embrouiller avec le Maroc. Il s’est mis à dos l’Algérie. Et il s’est fait désavouer par plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, non sans se faire recadrer tout dernièrement par le président congolais Felix Tshisekedi (www.laquotienne.ma). Même le couple franco-allemand, qui se fait le porte- étendard de l’Europe, vacille. A l’image de la diplomatie française en général. A l’image de cette France qui traverse une crise politique majeure et qui devra s’ac- commoder de son président… pendant encore 4 ans. ◆

Avec son ton ambivalent et un brin mépri- sant, Macron irrite même en dehors de la France.

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Ç A SE PASSE AU MAROC

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Politique monétaire : Imbroglio total après le Conseil de BAM

E ffervescence sur les réseaux sociaux depuis le retrait du commu- niqué de BAM de son site web et de ses réseaux sociaux mardi dans la soirée, avant sa réapparition mercredi vers midi. Cette situation a nourri des interrogations et suspicions, d'autant plus que la confé- rence de presse habituelle qui suit le Conseil a été annulée quelques minutes avant son démarrage. Twitter s'est bien évidemment emparé de l'affaire et chacun y va, désormais, de son interprétation. Il faut dire que les prévisions de BAM sont aux antipodes du discours du gouverne- ment qui, lui, cherche à faire baisser la tension avant le mois de Ramadan. Dans la foulée, les chiffres du HCP pour le mois de février sont venus renforcer les pré- visions de Abdellatif Jouahri avec, à fin février, un retour de l'inflation à un niveau historique à deux chiffres. Comparé au même mois de l’année pré- cédente, l’indice des prix à la consom- mation a enregistré une hausse de 10,1% au cours du mois de février 2023, consé- quence de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 20,1% et de celui des produits non alimentaires de 3,6%. Pour sa part, le gouvernement aurait préféré un tout autre langage. Pas L e Comité de suivi de la courbe de référence des bons du Trésor (BdT) a décidé, après une large concertation avec les opérateurs du marché, l'adoption d'une nouvelle méthodologie de calcul de la courbe des taux de référence, qui est entrée en vigueur depuis le mardi 21 mars 2023. Le passage à cette nouvelle méthodologie s'inscrit dans le cadre de la volonté conti- nue des autorités et des acteurs du marché d'améliorer l'efficience du marché marocain des titres de dette et de le hisser aux meil- leurs standards internationaux, indiquent le ministère de l'Economie et des Finances, Bank Al-Maghrib et l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) dans un com- muniqué. La nouvelle courbe de référence des bons du Trésor est établie sur la base des opérations effectuées par le Trésor sur les marchés primaire et secondaire, des opérations effectuées par BAM sur le mar- ché secondaire ainsi que des transactions et des cotations réalisées sur la plateforme électronique de cotation et de négociation des bons du Trésor. Cette nouvelle métho- dologie est publiée sur le site Internet de Bank Al-Maghrib. ■ Courbe des taux Nouvelle méthodologie de calcul

plus tard que mardi, lors d'une séance houleuse en commission des Finances, Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Eco- nomie et des Finances, a affirmé que les prix des produits d’alimentation de base devraient se stabiliser dans les prochains jours, une tendance qui coïncide avec l’avènement du mois de Ramadan. Elle concède tout de même que les

prix de certains produits alimentaires ont connu une hausse au cours des derniers jours en raison des conditions clima- tiques, notant que ces prix devraient se stabiliser ou baisser pour être à la portée de tous les citoyens, à la faveur de l'augmentation attendue du rythme de la production au cours des prochains jours. Un discours de moins en moins

audible pour les citoyens, particulière- ment les classes les plus impactées par la hausse du panier alimentaire. Cette situation ambiguë et inédite doit être clarifiée rapidement, et Bank Al-Maghrib doit rassurer sur son indé- pendance et préserver sa crédibilité vis- à-vis des partenaires internationaux du Maroc. ■

Ç A SE PASSE EN AFRIQUE

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L'Afrique du Sud plongée dans une grève générale

L’ Afrique du Sud est plongée dans une grève générale à l’appel du parti des Combattants pour la liberté économique (EFF – opposition), sur fond de craintes que les manifestations deviennent incontrôlables, comme ce fut le cas lors des violences meurtrières du 21 juillet 2021. Ces inquiétudes sont également compréhensibles si l'on considère que les dernières manifestations nationales, déclenchées en partie par l'arrestation de l'ancien pré- sident Jacob Zuma en 2021, ont conduit au chaos. Cela a coûté énormément au pays en termes de vies perdues et de destruction de biens. Certaines entreprises touchées par ces violences ne se sont jamais remises.

Cette fois-ci encore, les entreprises ont été menacées de pillage et d'autres formes de violence si elles conti- nuaient à ouvrir et à servir le public. ■ Numérique : La BAD et ses partenaires investissent 618 millions de dollars au Nigéria

Parlement panafricain : Plaidoyer pour une loi modèle

sur le changement climatique en Afrique

L a Banque africaine de développement (BAD) et ses partenaires ont lancé, récemment à Abuja, un nouveau programme d'Investissement dans les entreprises numériques et créatives (iDICE). Cette initia- tive, dont le montant des investissements s’élève à 618 millions de dollars, attirera des investissements directs dans plus de 200 start-up technologiques et créatives et fournira des services non financiers à environ 450 petites et moyennes entreprises du secteur des technologies numériques. Selon la BAD, l’iDICE générera potentielle- ment 6,4 milliards de dollars pour l’économie nigériane, et devrait créer 6 millions de nouveaux emplois pour les jeunes Nigérians. ■

L’ Afrique a besoin d'une loi type sur le changement climatique qui ne laisse personne de côté et met par- ticulièrement en évidence les problèmes des femmes, des hommes, des jeunes, des enfants et des personnes handicapées, ont indiqué à Johannesburg des participants à une rencontre au siège du Parlement pana- fricain (PAP) sur le changement climatique dans le continent. La directrice exécutive de l'Alliance panafricaine pour la justice clima- tique (PACJA), Mithika Mwenda, a déclaré que le continent doit formuler une loi modèle sur le changement climatique inclusive. « Cette loi doit couvrir des objectifs à court,

moyen et long terme qui soient alignés sur les engagements et les objectifs aux niveaux mondial, régional, national, sous-national et local, qui tendent à avoir un impact sur les stratégies d'atténuation et d'adaptation », a-t-elle suggéré. ■

Production d’or Le Mali consolide son leadership

Macky Sall annonce la création de l'Agence sénégalaise d'études spatiales

L e président de la République, Macky Sall, a fait part, mardi, de sa décision de créer l'Agence sénégalaise d'études spatiales (ASES), qui sera, selon lui, « un véri- table levier pour davantage de découvertes de l'univers ». « J'ai décidé de créer l'Agence sénégalaise d'études spatiales sur laquelle j'ai échangé depuis plus d'un an avec Maram Kaïré au cours de nos rencontres », a déclaré le chef de l'Etat, à la fin de la projection en avant- première du film documentaire « Star Chasers of Sénégal », qui retrace la contribution du Sénégal dans les missions scientifiques de la NASA, en racontant l'histoire de l'astronomie africaine à travers l'astronome sénégalais

E n 2022, le Mali a consolidé son statut de grand pro- ducteur d’or sur le continent africain, en expédiant sur le marché international 69,3 tonnes de ce métal précieux, soit une hausse de 8,4% par rapport à 2021. Ces exportations ont généré 2.001 milliards de FCFA (3,24 milliards de dollars), soit 134 milliards FCFA de plus que l’an dernier. L’or représente l’une des principales recettes d’exportations du Mali. Les ventes du métal contribuent à environ 1/4 des ressources fiscales du pays. Cette per- formance est soutenue par la production industrielle qui représente plus de 95,5% des quantités exportées. ■

Maram Kaïré. Macky Sall dit avoir nommé Maram Kaïré pour diriger l'Agence sénégalaise d'études spatiales, ajoutant que les textes de cette future structure sont déjà finalisés. ■

Ç A SE PASSE DANS LE MONDE

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L’ inflation a rebondi en février au Royaume-Uni contrairement aux attentes, s'accrochant largement au-dessus du seuil de 10%, notamment à cause d'une nouvelle accélération des prix alimentaires en pleine crise du coût de la vie. L'inflation a atteint 10,4% sur un an contre 10,1% en janvier, a indiqué mercredi l'Office national des statistiques (ONS), alors que les analystes prévoyaient en moyenne 9,9%. « Les prix de l'alcool en hausse dans les pubs et restaurants » ont largement contribué à ce rebond surprise, tout comme « l'alimentation et les boissons non alcoolisées, qui ont grimpé au rythme le plus rapide depuis plus de 45 ans », souligne Grant Fitzner, économiste de l'ONS. Le gouvernement s'attend à ce que la hausse des prix retombe à un rythme de 2,9% annuel à la fin de l'année. ■ Rebond surprise de l'inflation au Royaume-Uni à 10,4% en février

L e Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mardi être parvenu à un accord avec le gouvernement ukrainien en vue de la mise en place d'un plan d'aide d'un montant total de 15,6 milliards de dollars. Le plan doit permettre de « soute- nir la reprise économique graduelle, tout en créant les conditions d'une croissance de long terme dans un contexte de reconstruction après le conflit et sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne » (UE), a précisé le FMI. ■ L'Ukraine obtient un plan d'aide de 15,6 milliards de dollars du FMI Action coordonnée des plus puissantes Banques centrales pour l'accès aux liquidités L es Banques centrales des Etats- Unis, de Suisse et d'autres pays ont annoncé une action coordonnée pour améliorer l'accès aux liquidités et ainsi rassurer les marchés en pleine crise de confiance dans le système bancaire. La mesure exceptionnelle intervient juste après le rachat de Credit Suisse par UBS, une opération orchestrée par le gouvernement suisse pour rétablir la confiance dans le système financier. Les institutions ont décidé de renforcer les «lignes de swap», un dispositif qui facilite l'accès de Banques centrales étrangères au Dollar. Les Banques centrales vont ainsi aug- menter la fréquence des opérations en dollars : « jusqu'ici hebdomadaires, ces opérations seront désormais quo- tidiennes et commenceront le lundi 20 mars 2023. Elles continueront à ce rythme au moins jusqu'à fin avril », avait- on indiqué. ■

AGENCE MCA-MOROCCO AVIS DE CLOTURE DU « COMPACT II » DU MAROC

Le Royaume du Maroc, représenté par son Gouvernement (le «Gouvernement»), et les Etats-Unis d’Amérique, représentés par Millennium Challenge Corporation («MCC»), ont conclu, le 30 novembre 2015, un accord dénommé le «Millennium Challenge Compact Programme» («Compact II») visant à rehausser la qualité du capital humain et à améliorer la productivité du foncier au Maroc, d’un montant de 460,5 millions de dollars américains («Financement MCC») auquel s’ajoute une contribution du Gouvernement d’une valeur équivalente à au moins 15% du Financement MCC.

Le Gouvernement a créé l’Agence MCA-Morocco et lui a confié la mise en oeuvre des activités du «Compact II» qui est entré en vigueur le 30 juin 2017 et qui prendra fin le 31 mars 2023.

A ce titre, l’Agence MCA-Morocco informe l’ensemble de ses partenaires ainsi que les entreprises, fournisseurs et prestataires ayant conclu des conventions ou contrats avec elle que la date limite pour traiter vos factures correspondant aux travaux, fournitures, biens et services exécutés jusqu’au 31 mars 2023, est le 30 mai 2023. De même, aucune activité mise en oeuvre après la date de fin du «Compact II» ne sera financée par MCC, à l’exception de quelques activités liées exclusivement à la clôture du «Compact II» qui durera jusqu’au 29 juillet 2023. Par conséquent, l’Agence invite vivement tous les fournisseurs, entreprises de travaux prestataires de services, consultants et bénéficiaires de subventions à soumettre toutes les factures certifiées bien avant cette date limite, de préférence au terme de leurs contrats ou à la date de fin du «Compact II», selon l’hypothèse qui se réalise en premier. Les entreprises, fournisseurs et prestataires de services et de biens dont les contrats resteront en vigueur pendant la période de clôture (du 1er avril au 29 juillet 2023) seront informés individuellement des procédures de paiement.

Pour toutes informations complémentaires relatives à la Clôture du «Compact II» ou à votre contrat, nous vous invitons à nous contacter à l’adresse suivante :

Agence Millennium Challenge Account-Morocco Complexe administratif et culturel de la Fondation Mohammed VI de promotion des oeuvres sociales de l’Education - Formation, Avenue Allal El Fassi- Madinat Al Irfane, Hay Riad, Rez-de-chaussée, Rabat - Maroc Tel /Fax : +212 (0) 5 38 01 32 50 / +212 (0) 5 38 01 32 46 E-mail : procurement@mcamorocco.ma

B OURSE & F INANCES

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Point Bourse Hebdo

Evolution de l'indice Masi depuis mars 2022

Le combat de BAM contre l'inflation laisse le marché perplexe ◆ Les prévisions de BAM sur la hausse des prix font flancher les actions. ◆ Bank Al-Maghrib s’en tient à sa hausse de 50 pbs du taux directeur.

de certains produits alimentaires qui y sont inclus », a écrit le Conseil de BAM au terme de la première réu- nion de l’année. Et de préciser : «ces projections supposent que les chocs à l’origine de cette augmentation se dissiperaient graduellement au second semestre à la suite des différentes mesures prises par le Gouvernement à cet égard». En langage simple, nous dit BAM : l’inflation devrait rester trop forte pen- dant une longue période. Le marché n’en saura pas plus, la conférence de presse supposée apporter d’autres éléments de langage sur la politique monétaire ne s’étant pas tenue. Du 15 au 21 mars, le marché actions a perdu 2,30% à 10.317 points, reve- nant sur des niveaux de début février. Les volumes hebdomadaires limi- tés à 312 MDH trahissent la posture attentiste des opérateurs durant cette semaine. ◆

après l'annonce de la Banque centrale d’un relèvement de 50 points de base de son taux directeur. L'ampleur de la hausse était d'ores et déjà intégrée par les marchés. Elle sonnait comme une réponse logique de BAM face à une inflation qui refuse de redescendre. Mais le marché a été quelque peu échaudé par les projections écono- miques de la Banque centrale, notam- ment sur le front de la hausse des prix. «Après avoir atteint 6,6% en 2022, son plus haut depuis 1992, l’inflation devrait rester à des niveaux élevés à moyen terme. Elle ressortirait en 2023 à 5,5% en moyenne et sa composante sous-jacente se situerait à 6,2%, soit une révision à la hausse de 2 points de pourcentage par rapport à la prévision de décembre dernier et ce, en raison essentiellement de la flambée des prix

Q uasi indifférent à l’annonce, largement attendue, de la hausse du taux directeur, le marché casablancais a brusquement accéléré à la baisse après avoir pris connaissance des prévisions macroéconomiques de la Banque centrale. Les opérateurs ont affiché leur prudence, alors que l’ins- titution monétaire a relevé ses prévi- sions d'inflation pour l'année en cours. En fait, il était difficile de suivre l'évo- lution de la Bourse de Casablanca ce mardi, tant le MASI était ballotté au gré de la réaction des marchés après le verdict de BAM en fin de séance, qui constituait le point fort de cette semaine pour les marchés. Le marché ne devait pas sourciller Par Y. Seddik

Du 15 au 21 mars, le mar- ché actions a perdu 2,30% à 10.317 points, revenant sur des niveaux de début février.

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BOURSE & FINANCES

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Inflation et politique monétaire

◆ Bank Al-Maghrib tient un ton encore plus offensif qu’en décembre sur l’inflation, alors que les marchés espéraient un peu plus d'apaisement. Bank Al-Maghrib durcit le ton

des matières premières, dont le pétrole, et la meilleure tenue de la campagne agricole comme prévu, feront que BAM lèverait le pied pour le reste de l’an- née avec, au pire, une dernière hausse de 25 pbs en juin ou septembre et que, chemin fai- sant, l’inflation s’ajusterait à la baisse. D'autant plus que BAM

l’inflation ressortirait en 2023 à 5,5% en moyenne et sa com- posante sous-jacente se situe- rait à 6,2%, soit une révision à la hausse de 2 points de pour- centage par rapport à la prévi- sion de décembre dernier ! Le décalage entre les attentes du marché et celles de BAM sont importantes. BAM explique sa position essentiellement par la flambée des prix de certains produits alimentaires. Un ton encore plus hawkish qui interroge aussi sur l'argu- mentaire de BAM, étant donné que cette inflation serait tirée par un choc de l’offre dans l’alimentaire que la hausse du taux directeur ne devrait pas pouvoir cibler en théorie ! Difficile, en manque d'explica- tions à date, de comprendre comment le taux directeur peut casser cette spirale choc de l'offre - inflation. Bank Al-Maghrib indique aussi vouloir «prévenir» l’enclenche- ment de spirales inflationnistes auto-entretenues et renforcer davantage l’ancrage des anti- cipations d’inflation en vue de favoriser son retour à des niveaux en ligne avec l’objec- tif de stabilité des prix. Mais avec une inflation sous-jacente attendue à 6,2% en 2023, il y a encore du travail, semble-t-il... Ces nouvelles anticipations d'inflation peuvent remettre à plus tard le fameux pivot de la politique monétaire, et avec lui la stabilisation du marché des capitaux, dont la méforme s'est accentuée depuis sep- tembre 2022, date du resser- rement de la politique moné- taire. ◆

confirme un recul des prix des matières premières sur le plan international, avec la normalisation progres- sive des conditions sur les marchés durant les der- niers mois. «Les cours des

BAM estime même que l’inflation reste- ra «élevée à moyen terme.

paragraphes du communiqué qui donne le ton de ce premier Conseil de 2023.

matières premières sont reve- nus à des niveaux globalement proches de ceux enregistrés avant le début du conflit en Ukraine», note-t-elle. Après avoir terminé l’année 2022 à 99,8 dollars le baril en moyenne, le prix du Brent en particulier reculerait à 83,3 dol- lars sur l’ensemble de cette année et oscillerait autour de 80 dollars en 2024, selon la Banque centrale. «De même, et suite au repli important affi- ché durant le second semestre 2022, les cours des denrées alimentaires devraient accu- ser des baisses de 10,4% en moyenne en 2023 et de 0,6% en 2024», ajoute-t-elle. Malgré cela, la Banque centrale voit les choses autrement pour le Maroc. Elle estime même que l’inflation restera «élevée à moyen terme». Si ces phrases ont déjà été prononcées par le Wali en décembre, ce sont les nouvelles projections chif- frées qui interpellent les opé- rateurs du marché financier. Car, selon la Banque centrale,

D es journalistes appliqués, mardi, dans la grande salle de conférence de Bank Al-Maghrib, dans l’attente de l’arrivée de Abdellatif Jouahri pour com- menter la décision de relever le taux directeur de 50 points de base. A 16H00, heure habi- tuelle du démarrage de la conférence, un responsable de la communication annonce au micro que ladite conférence de presse est annulée pour «des raisons personnelles» . Peut-être un souci d’agenda du Wali ou une urgence de haut niveau... On n’en saura pas plus. Le marché n’aura pas les réponses à ces questionne- ments dans l’immédiat, surtout que la nouvelle date retenue pour la conférence n’a pas été communiquée. Et à défaut d’analyser les éléments de lan- gage du Wali, le marché devra se rabattre sur les quelques Par A. Hlimi

Décision prévue, argumentaire inattendu

Le Conseil de BAM a donc décidé d’augmenter le taux directeur de 50 points de base. C’est la troisième hausse consécutive en 6 mois. La décision était largement anticipée par les opérateurs. D’une part, parce qu’il y a nécessité de garder le cap et suivre la tendance des autres Banques centrales dans le monde. eEt, d’autre part, il faut ancrer les anticipations d’in- flation des opérateurs locaux, alors que la hausse des prix à la consommation demeure éle- vée, avec un nouveau record en février à plus de 10% sur un an. Mais c’est ici où les chemins de la Banque centrale et des marchés se séparent. Car les opérateurs estiment que le pic de l’inflation est atteint en ce moment même, et que la baisse

Les opéra- teurs esti- ment que le pic de l’inflation est atteint en ce moment même.

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Financement du Trésor

◆ Les financements extérieurs devraient porter leur part à 80% en 2023 contre 10% durant la période 2021-2022. ◆ En dépit de la hausse des coûts de financement, plusieurs facteurs d’assurance écartent tout risque de dérapage budgétaire au Maroc. Une nouvelle stratégie fixée pour 2023 L a récente levée en devises du Royaume devrait favoriser la pour- suite du finance- contre 10% durant la période 2021-2022. stratégie d’émission axée sur le court terme). En dépit de la multiplication des opérations d’échange de BDT du Trésor durant le T1-23, les tombées progressent fortement de +84% à 180 milliards de DH en 2023, contre 98 Mds en 2022. Par Y. Seddik

MRE, la détente de la fac- ture énergétique ainsi que le relèvement à deux reprises du taux directeur de BAM en 2022. Lamyae Oudghiri et Meryeme Hadi, qui ont signé cette note, estiment que si cette levée à l’international de 26 milliards de DH rassure le marché financier dans la capacité du Trésor à s’orienter aisément vers l’endettement extérieur, celle-ci demeure néanmoins insuffisante pour combler ses besoins grandissants en 2023. Ces derniers s’éta- blissent à plus de 230 mil- liards de DH pour le reste de l’année. Cette levée très attendue permettrait à court terme d’alléger le recours du Trésor au marché intérieur, tenant compte d’une importante tombée durant le mois d’avril de plus de 35 milliards de DH. Celle-ci soutiendrait aussi les réserves de change à des niveaux confortables. Au final, notons que la quote- part de la dette extérieure pourrait franchir la barre des 25% en 2023 contre seule- ment 22% durant la période 2021-2022. «Ce niveau demeure en ligne avec le benchmark de référence du Trésor» , précise-t-on sur la note. Ainsi, la dette exté- rieure devrait dépasser les 250 milliards de DH en 2023. Il s’agit d’un endettement extérieur maîtrisé à 18% du PIB, limitant de ce fait tout risque lié à la volatilité du marché des changes. ◆

«Selon nous, le recours au financement extérieur paraît indispensable afin d’accom- pagner l’effort budgétaire de l’État, tout en évitant d’exer- cer des pressions supplé- mentaires sur les liquidités domestiques et d’alimen- ter des tensions haussières additionnelles sur les taux obligataires en 2023. En dépit d’une nette amélioration attendue du déficit budgé- taire à 4,5% en 2023 contre une moyenne de 5,9% durant la période 2020-2022, celui- ci reste largement supérieur à la moyenne observée sur 2017-2019, soit de 3,5% du PIB» , lit-on dans une note de recherche. Cette dernière levée à l’inter- national devrait ainsi satis- faire partiellement les besoins grandissants de financement brut du Trésor, accentués par des tombées importantes en 2023 (conséquence d’une

ment du Trésor à l’interna- tional, que ce soit auprès des institutions monétaires ou auprès des marchés de la dette en devises en 2023, constate le bureau de recherche Attijari Global Research (AGR). En 2023, la politique de finan- cement du Trésor devrait rompre avec la tendance observée durant ces 2 der- nières années. Selon AGR, cette période était marquée par un recours quasi-exclusif au marché domestique, avec un poids du financement inté- rieur qui a dépassé les 90% sur la période 2021-2022. Ainsi, la nouvelle orientation du Trésor vers les finance- ments extérieurs devrait por- ter leur part à 80% en 2023

La dette reste soutenable Sans pour autant remettre en cause la soutenabilité du service de la dette publique de l’État, la hausse des taux d’intérêt au Maroc et l’ap- préciation du Dollar en 2022 remettent au-devant de la scène la problématique de la viabilité du service de la dette souveraine. «En dépit de la hausse des coûts de financement, plu- sieurs facteurs d’assurance écartent tout risque de déra- page budgétaire au Maroc», expliquent les analystes d’AGR, qui donnent pour exemple le faible poids des charges d’intérêt extérieures

Les besoins du Trésor d’ici la fin de l’année se chiffrent à 230 milliards de dirhams.

dans la structure globale du service de la dette (soit 16% sur 2020-2022). Par ailleurs, les charges d’in- térêt globales du Trésor devraient rester maîtri- sées autour de 10% en moyenne de ses recettes ordinaires sur 2021-2023, en ligne avec la médiane

La politique de financement du Trésor en 2023

devrait rompre avec la tendance obser- vée durant ces deux dernières années.

de 10% des marchés émer- gents. Et aussi l’améliora- tion des spreads de liquidité du Dirham depuis leur plus haut en septembre à 4,9%. À l’origine, la progression des recettes touristiques et des

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Foncières cotées Aradei Capital coche toutes les cases de la croissance

S i nous devions retenir un chiffre de l'exercice 2022 de Aradei Capital, ce serait celui des surfaces commerciales (GLA) développées et livrées: 100.000 m 2 . Des investissements qui commenceront à générer du chiffre d'af- faires à partir de 2023. «Notre secteur est caractérisé par un décalage entre le moment où nous réalisons les investis- sements et celui où nous en récoltons les fruits» , a tenu à préciser à nouveau le PDG de la foncière, Nawfal Bendefa. On notera une dynamique particulière sur le secteur de la santé grâce au partenariat avec Akdital, qui portait initialement sur 7 cliniques et que les deux parties sou- haitent reconduire. Croissance rapide En 2022, la foncière a connu une crois- sance à deux chiffres. Le chiffre d'af- faires est en hausse de 15% à 486 MDH, l'Ebitda ressort à 361 MDH, en hausse de 16% par rapport à 2021, et le FFO progresse également de 17% à 239 MDH. La foncière annonce 215 MDH de dividendes, soit un montant historique représentant un taux de dis- tribution de 90%, contre une guideline de 85% habituellement pour la foncière. Au final, Aradei Capital affiche un FFO par action de 21,30 DH et un divi- dende par action de 19,12 DH. Les deux indicateurs sont en hausse malgré les effets de dilution de l'augmentation de capital réalisée en novembre 2022 pour 250 MDH. Le management prévoit d'ailleurs de nouvelles augmentations de capital pour financer la croissance. Le Directeur général, Idriss Bensmail, ◆ Croissance du FFO et du dividende par action malgré la dilution induite par l'aug- mentation de capital. ◆ 100.000 m 2 de GLA en 2022 qui donneront leurs fruits à partir de cette année.

n'écarte pas cette éventualité : «Nous sommes une foncière de croissance et si nous faisons bien notre travail, nous serons amenés à solliciter le marché

de dirhams, soit une hausse de 1 mil- liard de DH par rapport à fin 2021. La foncière affiche un ratio Loan-to-Value maîtrisé de 37%. ◆

tous les 12, 18 ou 24 mois pour accom- pagner la croissance». Au 31 décembre 2022, la valorisation du portefeuille de Aradei Capital s'établit à 7,2 milliards

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Le Conseil d’Administration de la société s’est réuni aux locaux sis au km 12, autoroute Casablanca-Rabat le 21 mars 2023, sous la présidence de monsieur Abdellatif GUERRAOUI, Président, a arrêté les comptes de l’exercice 2022 et les résolutions qui seront soumises à l’Assemblée générale ordinaire appelée pour le mercredi 31 mai 2023 à 11 heures à se prononcer sur ces comptes, sur l’affectation du résultat net et sur l’attribution d’un dividende de 3,5 dirhams par action comme l’anneé précédente.

Par A. Hlimi

Contexte 2022

Véhicules industriels Facteurs favorables : • Démarrage de la vente de Chery, de Maserati et du véhicule électrique Seres. • Partenariat avec FCA-Stellantis (Fiat, Jeep & Alfa Romeo). • Poursuite du développement de l’activité véhicules d’occasion avec l’ouverture de deux Mégastores Autocaz à Marrakech et à Fès. Contraintes : • Marché national de l’automobile orienté à la baisse avec un recul de 7% pour la voiture particulière et 14% pour le véhicule utilitaire léger. • Hausse du cours de change du dollar vis-à-vis du dirham. • Difficulté sur l’approvisionnement en véhicules auprès des constructeurs avec hausse des coûts d’achat. Véhicules ulitaires légers Voitures parculières 4 020 21 237 154 123 5 200 18 224

Marché national en unités

2021 2022

143 186

1 947

1 023

Tracteurs agricoles

Réalisations commerciales 2022 Les ventes du Groupe Auto Hall en véhicules neufs ont atteint près de 20 200 unités avec une baisse de 21% par rapport à 2021 (le chiffre d’affaires baisse de 5%) : • Voitures particulières : 11 380 unités, en baisse de 27% (part de marché à 8% contre 10% en 2021). • Véhicules utilitaires légers : 6 770 unités en baisse de 18% suite au recul du marché (maintien du leadership avec une part de marché de 37%). • Véhicules industriels : 1 800 unités en hausse de 41% (maintien du leadership avec une part de marché de 35%). • Tracteurs agricoles : baisse de 42% consécutive au recul du marché impacté par les conditions climatiques de 2022. • Activité véhicules d’occasion : poursuite de la croissance avec la vente de plus de 2 100 véhicules.

Comptes sociaux et consolidés

En millions de dirhams

• Le chiffre d’affaires social a suivi la baisse des volumes de vente et s’établit à 3,5 MMdhs • Le résultat net social ressort à 265 Mdhs. • Le chiffre d’affaires consolidé atteint 4,8 MMdhs. • Le résultat net consolidé est de 100 Mdhs. • EBITDA consolidé ressort à 434 Mdhs. • Il est à signaler que les résultats consolidés et l’EBITDA de 2020 et de 2021 comprennent une plus value de cession immobilière à hauteur respectivement de 98 Mdhs et 120 Mdhs..

2020 2021 2022

5 084

4 831

3 842

3 948

3 537

3 174

625

455

434

264

265

229

144

100

131

Chiffre d’affaires Auto Hall

Résultat net Auto Hall

Chiffre d’affaires consolidé

Résultat net consolidé

EBITDA

Investissements Le Conseil a examiné la situation des investissements et a pris note de la poursuite du programme de développement du réseau avec la préparation du lancement de nouveaux projets dans plusieurs régions du Royaume. Perspectives Pour 2023, le Conseil a noté l’amlélioration de la disponibilité avec un niveau de stock satisfaisant et l’apport des nouvelles activités : Fiat, Jeep et Alfa Romeo lancées en septembre 2022, Chery, Maserati lancées en juillet 2022 ainsi que l’activité véhicules d’occasion.

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Sonasid

◆ Le sidérurgiste maintient son objectif de doubler son EBITDA à horizon 2026. Une ambition qui mobilisera 150 MDH d'investissements par an. Les relais de croissance pour 2023 D ans un marché national morose marqué par une demande étriquée et une surcapacité de cette année et pour une période de transition de 2 ans. Bien en avance sur cette directive, le groupe, dont 85% de son énergie proviennent désormais de l'éolien, est en cours de certification de son acier vert pour donner plus de crédit aux chiffres annoncés. Par A. Hlimi

appliquée dans le bâtiment, le préfabriqué, la construc- tion de tunnels et autres pro- jets d'infrastructure. Lancée en décembre dans l'aciérie de Nador, cette ligne de pro- duction trouve déjà sa clien- tèle, comme l'explique Ismail Akalay, son Directeur général : «Nous fournissons le métro de Paris et nous avons déjà fait des exportations vers l'Afrique du Sud et le Canada». Assia Baraka, directrice marketing et commerciale de Sonasid, voit aussi un appétit grandissant des acteurs locaux pour ce produit, qui permet un gain de temps par rapport aux solu- tions traditionnelles. À terme, la fibre d'acier devrait repré- senter 70 à 80% des volumes à l'export de Sonasid. Actuellement, le groupe a aménagé 4 lignes de pro- duction de 5.000 tonnes cha- cune dans l'usine de Nador, et l'idée, selon le Directeur général du sidérurgiste, est de

dédier cette usine aux pro- duits à forte valeur ajoutée et réserver celle de Jorf Lasfar aux produits traditionnels, en investissant dans l'efficacité opérationnelle pour réduire au maximum les coûts de revient et rester compétitif dans un marché structurellement excé- dentaire et qui, paradoxale- ment, continue de voir de nou- veaux acteurs s'installer. L'an dernier, le management de Sonasid avait annoncé l'objectif de doubler d'EBITDA d'ici 2026. Un objectif qui tient toujours, insiste Akalay, qui prévoit d'investir autour de 150 MDH par an pour améliorer la profitabilité. «Chaque année, nous allons nous concentrer sur un nouveau produit ou à un nouveau procédé à valeur ajoutée et avec du potentiel à l'export» , a-t-il promis. En 2023, l'objectif est le renouvel- lement des fours, pour en amé- liorer l'efficacité énergétique avec toujours un œil sur les coups d'après : l'acier destiné aux constructeurs automobile et, surtout, l'acier vert qui devrait, à lui seul, générer un résultat financier équi- valent au résultat net du groupe actuellement. Sonasid économise en effet 200.000 tonnes de CO2 par an, alors que les cré- dits carbone sont revendus sur les Bourses européennes entre 60 et 80 euros la tonne. A noter que la directive euro- péenne sur la décarbonation, concernant le volet acier, entrera en vigueur en 2026. Mais les opérateurs pourront faire du reporting dès la fin

chronique de production qui entretient l'informel, Sonasid a fait le choix, l'an dernier, de se diversifier dans des produits à forte valeur ajoutée destinés à l'export et aux grands chan- tiers d'infrastructure dans le Royaume. L'un des premiers projets lancés dans le cadre de cette nouvelle stratégie est la fibre d'acier, lancée en décembre 2022 et dont l'im- pact n'est pas encore visible sur les marges. La fibre d'acier est une prio- rité stratégique pour le groupe. Cette technologie à plus grande valeur ajoutée offre des avantages par rapport au béton armé traditionnel. Elle permet des économies de temps et de coûts et peut être

Chaque année, nous allons nous concentrer sur un nou- veau produit ou un nou- veau procédé à valeur ajou- tée et avec du potentiel à l'export.

Nouveau palier de rentabi- lité opérationnelle Cette diversification, qui en est à ses balbutiements, com- mence à donner ses fruits. Youssef El Hbabi, direc- teur financier du groupe, fait remarquer que l'EBITDA représente 6% du chiffre d'af- faires contre des moyennes historiques autour de 2 à 3%. «Notre nouvelle stratégie per- met de faire ce saut qualitatif», a-t-il souligné. Le résultat net a reculé de 30 MDH, incluant des effets de conjoncture, dont 60 MDH de pertes liées à la contraction du marché et 31 MDH liées à la volatilité du change. «Ce résultat est néanmoins largement supé- rieur aux niveaux enregistrés entre 2017 et 2020», se félicite le management. Le premier trimestre 2023 semble identique au trimestre précédent, la demande natio- nale demeurant faible alors que le logement social est à l'arrêt. Quant aux prix, la ten- dance haussière amorcée en novembre dernier s'est accé- lérée à partir de février 2023, compte tenu des besoins en rond à béton requis pour assurer l'effort de la recons- truction des zones touchées par le séisme en Turquie. ◆

La fibre d'acier est une priorité stratégique pour le groupe.

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