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BOURSE & FINANCES
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 23 MARS 2023
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Financement du Trésor
◆ Les financements extérieurs devraient porter leur part à 80% en 2023 contre 10% durant la période 2021-2022. ◆ En dépit de la hausse des coûts de financement, plusieurs facteurs d’assurance écartent tout risque de dérapage budgétaire au Maroc. Une nouvelle stratégie fixée pour 2023 L a récente levée en devises du Royaume devrait favoriser la pour- suite du finance- contre 10% durant la période 2021-2022. stratégie d’émission axée sur le court terme). En dépit de la multiplication des opérations d’échange de BDT du Trésor durant le T1-23, les tombées progressent fortement de +84% à 180 milliards de DH en 2023, contre 98 Mds en 2022. Par Y. Seddik
MRE, la détente de la fac- ture énergétique ainsi que le relèvement à deux reprises du taux directeur de BAM en 2022. Lamyae Oudghiri et Meryeme Hadi, qui ont signé cette note, estiment que si cette levée à l’international de 26 milliards de DH rassure le marché financier dans la capacité du Trésor à s’orienter aisément vers l’endettement extérieur, celle-ci demeure néanmoins insuffisante pour combler ses besoins grandissants en 2023. Ces derniers s’éta- blissent à plus de 230 mil- liards de DH pour le reste de l’année. Cette levée très attendue permettrait à court terme d’alléger le recours du Trésor au marché intérieur, tenant compte d’une importante tombée durant le mois d’avril de plus de 35 milliards de DH. Celle-ci soutiendrait aussi les réserves de change à des niveaux confortables. Au final, notons que la quote- part de la dette extérieure pourrait franchir la barre des 25% en 2023 contre seule- ment 22% durant la période 2021-2022. «Ce niveau demeure en ligne avec le benchmark de référence du Trésor» , précise-t-on sur la note. Ainsi, la dette exté- rieure devrait dépasser les 250 milliards de DH en 2023. Il s’agit d’un endettement extérieur maîtrisé à 18% du PIB, limitant de ce fait tout risque lié à la volatilité du marché des changes. ◆
«Selon nous, le recours au financement extérieur paraît indispensable afin d’accom- pagner l’effort budgétaire de l’État, tout en évitant d’exer- cer des pressions supplé- mentaires sur les liquidités domestiques et d’alimen- ter des tensions haussières additionnelles sur les taux obligataires en 2023. En dépit d’une nette amélioration attendue du déficit budgé- taire à 4,5% en 2023 contre une moyenne de 5,9% durant la période 2020-2022, celui- ci reste largement supérieur à la moyenne observée sur 2017-2019, soit de 3,5% du PIB» , lit-on dans une note de recherche. Cette dernière levée à l’inter- national devrait ainsi satis- faire partiellement les besoins grandissants de financement brut du Trésor, accentués par des tombées importantes en 2023 (conséquence d’une
ment du Trésor à l’interna- tional, que ce soit auprès des institutions monétaires ou auprès des marchés de la dette en devises en 2023, constate le bureau de recherche Attijari Global Research (AGR). En 2023, la politique de finan- cement du Trésor devrait rompre avec la tendance observée durant ces 2 der- nières années. Selon AGR, cette période était marquée par un recours quasi-exclusif au marché domestique, avec un poids du financement inté- rieur qui a dépassé les 90% sur la période 2021-2022. Ainsi, la nouvelle orientation du Trésor vers les finance- ments extérieurs devrait por- ter leur part à 80% en 2023
La dette reste soutenable Sans pour autant remettre en cause la soutenabilité du service de la dette publique de l’État, la hausse des taux d’intérêt au Maroc et l’ap- préciation du Dollar en 2022 remettent au-devant de la scène la problématique de la viabilité du service de la dette souveraine. «En dépit de la hausse des coûts de financement, plu- sieurs facteurs d’assurance écartent tout risque de déra- page budgétaire au Maroc», expliquent les analystes d’AGR, qui donnent pour exemple le faible poids des charges d’intérêt extérieures
Les besoins du Trésor d’ici la fin de l’année se chiffrent à 230 milliards de dirhams.
dans la structure globale du service de la dette (soit 16% sur 2020-2022). Par ailleurs, les charges d’in- térêt globales du Trésor devraient rester maîtri- sées autour de 10% en moyenne de ses recettes ordinaires sur 2021-2023, en ligne avec la médiane
La politique de financement du Trésor en 2023
devrait rompre avec la tendance obser- vée durant ces deux dernières années.
de 10% des marchés émer- gents. Et aussi l’améliora- tion des spreads de liquidité du Dirham depuis leur plus haut en septembre à 4,9%. À l’origine, la progression des recettes touristiques et des
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