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ECONOMIE
FINANCES NEWS HEBDO
JEUDI 23 MARS 2023
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Consommation
◆ Alors que le gouvernement avait promis le retour des prix des produits de base à leurs niveaux habituels avant l'avènement du mois sacré, ces derniers poursuivent leur envolée. Un Ramadan sous le signe de l’inflation
aujourd’hui entre 6 et 10 DH/Kg. Une baisse qui se fait ressentir, surtout qu’il s’agit de l’un des pro- duits vedettes du mois sacré. En revanche, la baisse des prix des tomates n’a pas touché d’autres
maintenus à la hausse. Mais tant que des alternatives existent, le consommateur marocain s'y retrouve grâce à une gymnas- tique financière qui lui est spéci- fique. En outre, les campagnes de contrôle ont aussi contribué à la baisse, par effet de la crainte des sanctions appliquées contre les actions anticoncurrentielles et les pratiques illicites. Ces inter- ventions devraient être menées durant toute l'année pour assurer une bonne fluidité des produits salubres et de bonne qualité», insiste Bouazza Kherrati. Afin de protéger le pouvoir d’achat des citoyens, ces mili- tants des droits des consom- mateurs appellent le gouverne- ment à mettre en place un certain nombre de mesures. «Le pouvoir d’achat des consommateurs ne peut être protégé en l’absence du maintien de l’équilibre entre le revenu des citoyens et leurs dépenses. Le gouvernement doit mettre en place des dispositifs d’aide et de soutien aux plus démunis qui n’arrivent plus à sub- venir à leurs besoins. La cherté de la vie prime et les augmentations des prix ont atteint des niveaux records, la protection de l’intérêt du consommateur est donc une urgence. L’Etat doit également intervenir par rapport à la régle- mentation des prix de certains produits de première nécessité qui connaissent des augmenta- tions très importantes», plaide Ouadie Madih. Pour sa part, le président de la FMDC souligne l’importance de baisser les taux de TVA pour faire en sorte que les produits de base soient accessibles pour les consommateurs issus des classes sociales défavorisées. ◆
produits alimentaires qui ont connu une hausse significa- tive. Il s’agit, entre autres, des oignons dont le prix se situe au niveau de la région Casablanca-Settat entre 9 et 15 DH/Kg. «L’intervention du gouver-
Pour les viandes rouges et les oignons, les prix
sont toujours main- tenus à des niveaux très élevés.
nement quant à la suspension de l’exportation de certains pro- duits a permis leur accessibilité pour le consommateur maro- cain, mais certains produits de consommation conservent leurs prix élevés. C’est le cas notam- ment des produits agroalimen- taires, qui constituent la base de la consommation incompressible du consommateur marocain», regrette le président de la FNAC. Effet de la crainte des sanc- tions De son côté, Bouazza Kherrati, président de la Fédération maro- caine des droits du consom- mateur (FMDC), explique que les opérations de contrôle des prix menées depuis quelques semaines dans les différents points de commerce du Royaume, ont contribué à la baisse des prix de certains produits, sou- lignant l’importance d’organiser de telles campagnes tout au long de l’année, non pas seulement à l’occasion du mois de Ramadan. «D’un point de vue macroécono- mique, la situation semble bien maîtrisée tant que l'offre des pro- duits est disponible. Cependant, pour les viandes rouges et les oignons, les prix sont toujours
et la colère des consommateurs qui n’arrivent plus à joindre les deux bouts. Face à cette situa- tion, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch avait promis que les prix des denrées de base «vont atteindre leurs niveaux habituels avant l’arrivée du mois de Ramadan» . Maintenant que nous y sommes, quelles sont les conclusions ?
M ois de recueille- ment, de piété et d'abstinence, Ramadan rime également avec consommation. Car oui, pen- dant ce mois sacré, les dépenses en produits alimentaires des ménages marocains montent en flèche. Cette année, le Ramadan coïncide avec une conjoncture économique difficile. L’inflation rogne le pouvoir d’achat des consommateurs, confrontés à une hausse supplémentaire des prix des produits de base. Depuis le début de l’année 2023, les prix des produits de première nécessité atteignent des som- mets. Au cours du mois de jan- vier, l’indice des prix à la consom- mation a connu une hausse de 8,9% par rapport à la même période de l’année précédente. Une augmentation qui résulte de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 16,8% et de celui des produits non alimentaires de 3,9%. La succession d’épisodes infla- tionnistes a suscité l’inquiétude Par M. Ait Ouaanna
Niveau pré-crise : c’est encore loin…
Les prix de certains produits ali- mentaires ont certes connu une légère baisse, mais le niveau tari- faire pré-crise est loin d’être atteint.
Les défenseurs des droits des consommateurs sont unanimes : les prix de certains produits ali- mentaires ont certes connu une légère baisse, mais le niveau tari- faire pré-crise est loin d’être atteint. «Nous avons constaté au cours de ces derniers jours la baisse des prix de certaines denrées alimentaires, dont les tomates, mais la tendance reste haussière par rapport aux années passées» , relève Ouadie Madih, président de la Fédération nationale des associations du consommateur (FNAC). Le prix des tomates, qui variait en février dernier entre 10 et 14 dirhams le kilogramme, se situe
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