JEUDI 23 MARS 2023 / FINANCES NEWS HEBDO SPÉCIAL SANTÉ
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◆ La pandémie du Covid-19 a été un accélérateur de la refonte du système de santé. Le Maroc a mis en place une série de projets pour améliorer l'accès aux soins et la qualité des services de santé. A l’heure de la mise à niveau Infrastructures sanitaires C ette année, le budget alloué au ministère de la Santé et de la Protection sociale a connu une augmen- Par K. Aourmi
de l'Etat visant à lutter contre la com- mercialisation des stupéfiants et des substances psychotropes. Des mesures qui sont les bienvenues, surtout qu’il y a des tensions sur le marché des médicaments qui perdurent depuis la période de la pandémie du Covid19, suite aux perturbations surve- nues sur toutes les chaînes d’approvi- sionnement mondial (voir encadré). Outre ces missions, l'agence devra aussi réaliser et développer des recherches et études scientifiques dans son domaine de compétence, donner son avis sur les projets de textes législatifs et réglemen- taires qui lui sont soumis par le gouver- nement et soumettre des propositions concernant la législation relative aux médicaments et aux produits de santé, en plus d’exprimer un avis sur toutes les questions qui lui sont soumises et qui relèvent de sa compétence. ◆
tation de 4,58 milliards de DH (+19,5%), passant à 28,12 mil- liards de dirhams contre 23,54 Mds de DH en 2022. Objectif : accompagner au mieux la réforme du système de santé. Parmi les actions préconisées dans ce cadre, il y a la mise à niveau et le renforcement de l’offre sanitaire. Ainsi, il a été déci- dé de créer un Centre hospitalier universitaire (CHU) dans chaque région. A ce titre, rappelons que le Roi Mohammed VI a présidé, le jeudi 5 mai 2022, la cérémo- nie de lancement des travaux de construction du très attendu nouveau CHU de Rabat. Un pro- jet futuriste qui vient renforcer l’offre sanitaire du Royaume, avec une capacité d’accueil de plus de 1.000 lits. Mobilisant des investissements de plus de 6 milliards de dirhams, ce projet, à forte portée sociale, témoigne de l’intérêt particulier qu’accorde le Souverain au secteur de la santé, à travers notamment le dévelop- pement des infrastructures hos- pitalières, le renforcement des services de santé de base et leur rapprochement des citoyens. Il faut préciser que s’agissant des infrastructures publiques, les données du ministère de la Santé font état de 2.157 éta- blissements de soins de santé primaire, à savoir 861 centres de santé urbains et 1.296 centres de santé ruraux. Pour ce qui est des établisse-
Des perturbations tenaces
Depuis la crise sanitaire du Covid-19, le marché national du médicament fait face à des perturbations tenaces que les professionnels de santé expliquent par diverses raisons. Le président du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens (CNOP), Dr Hamza Guedira, avance qu’«il n’y a pas que le Maroc qui subit cette pression sur certains médicaments. Parce que, comme plusieurs autres pays, nous sommes dépendants des importations et des matières pre- mières pour la production locale. Or, les chaînes d’approvisionnement sont encore très perturbées. Je ne parlerai donc pas de pénurie, mais plutôt d’une pression passagère». Un autre professionnel explique que «malgré le retour à la vie normale, nombre de laboratoires ne sont tou- jours pas encore parvenus à satis- faire la montée fulgurante de la demande mondiale. C’est pourquoi nous recevons ici de faibles quanti- tés qui ne peuvent pas satisfaire tout le monde». D’autres suggèrent ainsi aux malades concernés de recourir aux médicaments génériques. Mais tous attendent avec impatience la naissance de l’Agence marocaine du médicament et des produits de santé.
ments hospitaliers, on relève 155 hôpitaux à travers tout le pays d’une capacité de 25.199 lits. Le Maroc ne compte que 10 hôpitaux psychiatriques d’une capacité de 1.512 lits. Il n’existe actuellement que 128 centres d’hémodialyse dans le public dotés d’un nombre total de 2.613 appareils de dialyse. La carte sanitaire du Royaume montre éga- lement que les établissements hospitaliers dans le public font face à un manque de matériel, notamment au niveau des équi- pements biomédicaux et installations de haute technologie. Concernant les infrastructures dans le sec- teur privé, on dénombre 384 cliniques d’une capacité de 12.534 lits. Par ailleurs, les cabinets de consultation médicale dans le privé sont au nombre de 11.928. Le privé compte également 308 cabinets de radio- logie, 636 cabinets de laboratoire, 4.416 cabinets dentaires. Quant aux officines, leur nombre s’élève actuellement à 9.603. Aujourd’hui, la réforme portée par le minis- tère de la Santé vise, entre autres, à renfor- cer les infrastructures sanitaires et à asseoir une nouvelle gouvernance, avec une nou- velle architecture des institutions sanitaires. L’objectif est d’aboutir à un système moins centralisé où l’offre de soins et l’infrastruc- ture hospitalière soient gérées à l’échelon régional. ◆
Les données du ministère de la Santé font état de 2.157 éta- blissements de soins de santé pri- maire.
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