60 JEUDI 23 MARS 2023 / FINANCES NEWS HEBDO
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SPÉCIAL SANTÉ
◆ Obsolète, la tarification nationale de référence devrait évoluer rapidement. ◆ Les acteurs du public et du privé doivent s’engager pour sa réussite. Une révolution attendue de tous Tarification nationale de référence
compenser le reste à charge par leurs propres moyens sur la base d’une tarification de référence qui est devenue caduque. Elle permet- trait ainsi de combattre le phéno- mène du noir. Le ministre de la Santé nous rap- pelle en effet que la TNR qui existe aujourd’hui, date de 1998. «Elle a été revue en 2006 pour certains axes. Le secteur libéral travaille aujourd’hui selon la tarification conventionnée. Dans ce sens, il y a un gap entre la tarification et la facturation réelle, il faut le recon- naître» , souligne-t-il. De l’avis du ministre, «le citoyen
marocain souffre aujourd’hui de ce décalage et il est parfois amené à payer le supplément. Mais le coût réel des soins est sous-estimé dans la tarification nationale. Si nous voulons éviter le chèque de garantie, qui est le noir, il faut reva- loriser la tarif ication nationale de référence». Ceci dit, le privé doit aussi se mettre à niveau comme le fait le public aujourd’hui, insiste Khalid Ait Taleb : «Et dans cette mise à niveau, il y a une condition qui est très importante pour que l’on conti- nue à être conventionné avec les organismes gestionnaires : il faut
que le système libéral se dote d’un système d’information qui soit inté- gré dans le système d’information national», Pour l’heure, les acteurs du privé s’abstiennent de commenter cette nouvelle tarification. Ils attendent d’abord de constater les nouveaux tarifs qui seront publiés pour cer- tains services, notamment la réani- mation et les soins intensifs. Mais quoi qu’il en soit, cette nouvelle tarification va combler le gap entre la tarification de 2006 et celle d’au- jourd’hui. Il s’agira d’une évolution très favorable pour le secteur et le citoyen. ◆
R epoussée depuis plu- sieurs années, la revalo- risation de la tarification nationale de référence (TNR) devrait enfin aboutir cette année. Le ministre de la Santé, Khalid Ait Taleb, a déclaré au Parlement, début janvier, que cette nouvelle tarification nationale de référence allait entrer en vigueur dans les semaines qui viennent. Au-delà des cliniques et des pro- fessionnels de santé du privé, elle est surtout bénéfique pour les patients qui, aujourd’hui, doivent Par A. Hlimi
◆ Premier acteur privé de la santé coté en Bourse, le groupe Akidtal nourrit de grandes ambitions. Quand performances financières et rôle social font bon ménage Akdital
est tirée par la stratégie d’expansion menée par le Groupe. En effet, en 2022, Akdital a bénéficié de l’effet année pleine d’activité des ouvertures et des acqui- sitions des établissements effectuées au cours de 2021, notamment l’Hôpital privé d’El Jadida, le Centre international d’Oncologie d’El Jadida, la Clinique Da Vinci, et la Clinique pédiatrique Atfal de Casablanca, ainsi que les ouvertures de nouveaux établissements en 2022. Durant le 1 er trimestre 2023, cette dyna- mique se poursuit, puisque Akdital fina- lise son deuxième plan d’investisse- ment avec l’ouverture de 4 nouveaux établissements à Fès, Bouskoura et Mohammedia. ◆
Le Groupe a la volonté de déployer une offre de santé de qualité et de proxi- mité, avec l’objectif d’accompagner la dynamique nationale de mise à niveau du secteur de la santé et de la géné- ralisation de l’accès aux soins pour les patients. Croissance rapide Au 4 ème trimestre 2022, le Groupe a réa- lisé un chiffre d’affaires de 318 MDH, en hausse de 69,1% par rapport au même trimestre de 2021. Au titre de l’année 2022, le chiffre d’affaires a franchi le cap de 1 milliard de dirhams, soit une progression de 34,2% par rapport à l’année précédente. Cette performance
I ntroduit en Bourse au dernier tri- mestre de 2022 pour 1,2 Md de dirhams, Akdital doit constamment jouer sur deux terrains. D’une part, assurer des prestations de santé dans le respect des normes de la pro- fession et, de l’autre, chercher à maxi- miser le profit pour les actionnaires anciens et nouveaux. Une double mission que le management a toujours refusée de qualifier de contra- dictoire, estimant que le besoin en pla- teaux techniques au Maroc est tel que la société peut assurer sa croissance tout en rendant service aux citoyens. Par A. Hlimi
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