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SOCIÉTÉ

FINANCES NEWS HEBDO

JEUDI 4 NOVEMBRE 2021

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alimentation saine, à base surtout de fruits et de légumes. Il a été démontré aussi que le stress est un facteur pouvant faire bascu- ler une cellule normale vers une cel- lule cancéreuse. Dans la mesure du possible, éviter la prise d’hormones à longue durée et le faire sous contrôle médical. Et si nous avons le choix de l'éviter, c’est encore mieux. Quant à la prévention secondaire, appelée également dépistage, il est recommandé de faire l'autopalpa- tion qui permet de découvrir jusqu'à 70% des tumeurs. Prescrit par le médecin traitant, le dépistage par radiologie est prati- qué à partir de 40-45 ans. Car, en fonction de l'examen, du type et de la densité du sein, le médecin demandera une mammographie, une échographie, voire même une IRM. La prévention et le dépistage per- mettront de diagnostiquer une tumeur à un stade précoce et pou- voir la soigner à temps. Il y a cepen- dant un dogme fondamental : plus la tumeur est de petite taille plus il y a de chance de guérison. F.N.H. : Vous avez créé l’as- sociation «Cœur de femmes» pour les accompagner dans la lutte contre le cancer du sein, surtout dans les régions enclavées. 20 ans déjà, et que de chemin parcouru depuis. Quel bilan en faites- vous ? Pr R. A. : Fondée en 2001, aujourd'hui «Cœur de femmes» fête ses 20 ans. C’est une belle aventure humaine où nous avons sillonné plus de 35 régions du Royaume à un moment où le cancer était encore entouré de mythes. La philosophie de nos missions est de vulgariser l'information et les soins de cette maladie pour les femmes les plus déshéritées, se trouvant dans les endroits les plus enclavés. Aujourd'hui, le paysage de la cancé- rologie a beaucoup changé grâce en particulier aux médias et au travail des associations. A chaque cam- pagne, nous avons pu sensibiliser entre 1.000 et 2.000 femmes. Nous répondons à leurs questions et nous

les examinons aussi par le biais de l’autopalpation. Si nous trouvons des tumeurs, elles sont prises en charge tout de suite dans l'hôpital le plus proche. Les notables du village ou de la région prennent en charge la chimiothérapie. Comme la maladie n'a pas de fron- tières ni de visage, nous avons procédé avec la même philoso-

phie dans plus d'une quinzaine de pays d'Afrique subsaharienne où nous avons pris en charge de nom- breuses femmes. En un mot, opé- rer ces femmes, c'est un énorme travail, avec au bout des résultats magnifiques. Cette action entre dans le cadre de ce qu'on appelle la diplomatie sanitaire et l’échange sud-sud en

matière sanitaire.

F.N.H. : Quels sont les fac- teurs de risque du cancer du sein ? Pr R. A. : Les facteurs de risque du cancer du sein ne sont pas tous connus avec exactitude. Ce n’est pas comme les maladies infec- tieuses où la présence d’un germe

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