FNH N° 1027 (1)

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BOURSE & FINANCES

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JEUDI 17 JUIN 2021

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Capital-investissement

◆ La profession travaille avec son écosystème pour libérer le vrai potentiel de cette industrie. ◆ Éclairage de Tarik Haddi, président de l'Association marocaine des investisseurs en capital. Les pistes pour un développement optimal de l’industrie L’ impact de l’activité du capital-inves- tissement (CI) sur l’économie réelle se matérialise à capacité organisationnelle et managerielle et même techno- logique», explique Haddi. Pour lui, le Private equity va accom- pagner le nouveau modèle de développement par le finan- cement de l’innovation qui est le domaine de prédilection du capital-risque (composante du capital-investissement). les changements qui ont lieu au sein du secteur». Par ailleurs, le Fonds Mohammed VI pour l’investis- sement donnera clairement un coup d’accélérateur au capital- investissement, à travers le lan- cement des fonds thématiques qui seront essentiellement sous forme d’OPCC. Par Y. Seddik

La contribution du capital- investissement au NMD se matérialiserait aussi par la rési- lience des entreprises concer- nées. En effet, une étude récente de l’AMIC a démontré que le capital-investissement est un instrument de résilience économique. Les entreprises accompagnées par le CI ont limité leur baisse d’activité en 2020 à 20%, contre une baisse de 32% pour toutes les entre- prises nationales. Les freins à lever Le potentiel du marché du Private equity est depuis des années bridé par une fiscalité rigide. Si l’industrie contribue aujourd’hui significativement à la collecte de l’impôt- chiffres à l’appui-, elle ne reçoit en retour pas d’incitations permettant son essor. Mais l’industrie souffre éga- lement de problématiques d’image qui proviennent de l’époque du démarrage dans les années 90. « Mais, il y a surtout un amalgame entre les fonds de capital- investisse-

plusieurs échelles : emploi, croissance, et contribution fis- cale… Sur ce dernier point, les entreprises accompagnées par les acteurs du capital-investis- sement au Maroc contribuent à plus de 2 milliards de DH à l’IS. L’industrie du Private equity s’inscrit dans la lignée du nou- veau modèle de développe- ment (NMD) et pourra contri- buer significativement à la concrétisation de certains de ses axes. Intervenant lors du 6ème meeting sur l’informa- tion financière, le président de l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), Tarik Haddi, apporte un éclai- rage sur le rôle de l’industrie dans le NMD. «D’abord, par le renforcement des fonds propres, puis par l’accompagnement des PME non cotées en améliorant leur

Qui plus est, quand les fonds d’investissement financent une entreprise (non cotée), ces derniers apportent une vision sectorielle à travers l’intégra- tion des chaînes de valeur (en amont, en aval et même hori- zontalement). Ils interviennent aussi pour la mobilité secto- rielle, en aidant les entreprises à basculer d’un secteur décli- nant vers un autre à plus fort potentiel de croissance, à titre d’exemple. «La bonne gouvernance et l’éthique, qui sont une question centrale du nouveau modèle de développement, sont gran- dement améliorées dans une PME lorsqu’un fonds d’inves- tissement intervient», soutient le président de l’AMIC.

L’AMMC et la direction du Trésor se sont aussi mobilisées auprès de l’AMIC pour réfor- mer le cadre juridique et régle- mentaire des OPCC. Objectifs : adapter le cadre à la pratique du Private equity et créer plus de cohésion entre les disposi- tifs des SA et SPCC. Neutralité de la TVA «Il faudra aussi rétablir la neu- tralité de la TVA qui renchérit l’investissement dans les fonds marocains» , suggère Haddi. C’est la mesure phare réclamée par la profession depuis 2009. Les fonds au Maroc paient en effet la TVA sur les frais de ges- tion sans pouvoir la récupérer. «Nous avons également fait des propositions dans la loi sur la SA pour développer les instru- ments qui facilitent les prises de participation des fonds de capital-investissement (bons de souscription d'actions, stocks options…)», renchérit le porte-parole de la profession. L’Association réclame aussi la mise en place d’incitations fis- cales pour attirer les institution- nels vers le CI, même si cela est provisoire dans le temps. Notons enfin que l’AMIC tra- vaille actuellement avec l’AS- FIM pour voir comment des OPCVM peuvent investir dans des OPCC. ◆

L’AMMC et la direction du Trésor se sont mobi- lisés auprès de l’AMIC pour réfor- mer le cadre juridique et réglementaire des OPCC.

ment classiques, qui inter- viennent sur 10 ans, et des fonds d’infrastructure ou de tourisme qui sont à très long terme et qui n’ont pas le même rendement», estime T. Haddi. Pour libérer le potentiel du capital-investissement, l’Association travaille sur

Selon Tarik Haddi, président de l'AMIC, le capital- investissement contribuera de manière significative au renforcement des fonds propres des entreprises dans le cadre du NMD.

plusieurs axes. Selon son pré- sident, «nous avons prévu au sein de l’AMIC d’entamer une démarche structurée pour réta- blir la communication auprès des investisseurs institution- nels et expliquer notamment

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