FNH N_ 1210

ECONOMIE

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FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 9 OCTOBRE 2025

Oléiculture Les récoltes s’annoncent meilleures que prévu

El Abdi, agriculteur dans la région de Benslimane. Et de poursuivre : «avec l’accom- pagnement du ministère de l’Agriculture, nous nous effor- çons de planter les meilleures variétés qui sont résilientes à la sécheresse et aux mala- dies, en plus d’être plus pro- ductives». Toutefois, des problèmes subsistent dans cette filière, comme le circuit de transfor- mation et de distribution de l’huile d’olive. Impactée par les intermédiaires, cette par- tie de la chaîne de valeur est responsable de la hausse des prix. En 2024, ils ont atteint des records, dépassant même la barre fatidique de 100 DH/ litre, alors qu’auparavant la moyenne tournait autour de 80 DH/litre. L’année dernière, et pour la première fois, le Maroc a dû importer de l’huile d’olive pour compenser ses besoins. «Je pense que l’abondance de l’offre de cette année devrait ramener les prix à leur niveau normal sur le marché local et assurer les meilleures conditions pour l’export» , conclut El Abdi. ◆ Dans le cadre de Génération Green, l‘Interprolive a conclu un accord avec le gouvernement. Le programme comporte diffé- rents axes stratégiques, comme la formation des exploitants et des techniciens spécialisés dans ce type de culture, dans l’objectif d’améliorer la qua- lité. A ce sujet, l’accent est mis sur la traçabilité, l’innovation et la recherche et le développe- ment. Il s’agit aussi de renfor- cer l’organisation et de regrou- per les fellahs en associations et en coopératives pour mieux leur assurer les différents programmes de formation et d’accompagnement technique. Comme il est question d’assurer une bonne coordination entre les différents intervenants et partenaires du secteur afin de mieux appliquer les différents axes de la stratégie agricole à l’horizon 2030. Des objectifs ambi- tieux à l’horizon 2030

La filière a fortement bénéficié des pluies de mars et d’avril. L’activité occupe 65% de la superficie de l’arboriculture nationale.

Par C. Jaidani

 Grâce à l’abon- dance de l’offre de cette année, les prix de l’huile d’olive devraient s’établir à leur niveau normal.

A

près des années difficiles marquées par la persistance de la sécheresse, la filière oléicole nationale affiche des indices prometteurs pour la saison en cours. Et ce, grâce à des conditions cli- matiques favorables, notam- ment les pluies bienfaitrices des mois de mars et avril der- niers, une période importante pour la croissance de l’olivier. La récolte a déjà commen- cé dans plusieurs régions (Al Haouz, Chichaoua, Souss et Chiadma). Les autres régions plus au nord du Royaume ne vont pas tarder à démarrer la production. En cela, les mois

d’octobre et novembre seront décisifs et devraient donner un aperçu quant à l’issue de la campagne. Toujours est-il que les données préliminaires sont très encourageantes. «De nombreux facteurs ont contribué à l’amélioration de la production cette année. Tout d’abord, l’apport en eau conséquent qui a touché qua- siment toutes les régions agri- coles du Royaume et qui a été bien réparti dans l’espace et dans le temps. Ensuite, l’ex- tension de la superficie dédiée à l’oléiculture, qui atteint actuellement plus de 1,1 mil- lion d’hectares grâce aux efforts déployés dans le cadre du Plan Maroc Vert (PMV)» , souligne Rachid Benali, pré- sident de la Fédération inter- professionnelle marocaine de l’olive (Interprolive).

En chiffres, la filière repré- sente 65% de la superfi- cie arboricole nationale. Les réalisations ont permis au Royaume de devenir le quatrième producteur mon- dial d’olives et le troisième exportateur d’huile d’olive. C’est dire la place importante qu’elle occupe dans l’agri- culture nationale. Sur le plan économique, l’activité génère un chiffre d’affaires total de 7 milliards de DH, soit 5% du PIB agricole, et assure plus de 200.000 emplois permanents, soit 55 millions de journées de travail. «L’oléiculture nous permet d’améliorer nos revenus et de combler le manque à gagner subi dans les autres activi- tés, notamment la céréali- culture, les légumineuses et l’élevage », affirme Mohamed

L’activité génère un chiffre d’affaires total de 7 milliards de DH, soit 5% du PIB agricole, et assure plus de 200.000 emplois permanents.

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