DEVELOPPEMENT DURABLE
31
FINANCES NEWS HEBDO JEUDI 9 OCTOBRE 2025
d'aucun seuil de tolérance et doivent se conformer intégralement à la règle, peu importe leur taille ou leur volume d'exportation. Elles doivent également faire valider leurs déclara- tions par des vérificateurs européens accrédités, ajoutant des coûts et une dépendance technique.
Iresen et GGGI scellent un accord sur l’hydrogène vert Transition énergétique
L ors de la 5 ème édition du Sommet mondial Power-to-X, l’Institut de recherche en éner- gie solaire et énergies nouvelles (Iresen) et le Global Green Growth Institute (GGGI) ont signé un partenariat axé sur l’hydrogène vert et ses applica- tions industrielles. Cet accord vise à renforcer la coopération scien- tifique, soutenir les investissements durables et accompagner la mise en œuvre de projets énergé- tiques innovants. Une attention particulière est portée à la production d’hydrogène vert et à une étude de faisabilité pour un projet de méthanol vert dans la région de l’Oriental. Pour Abdelmajid Bennis, repré- sentant du GGGI au Maroc, cette convention s’inscrit dans les priorités nationales et ouvre la voie à des projets communs à fort potentiel. L’hydrogène vert constitue, selon lui, une opportunité stratégique pour la transition énergétique du Royaume. Le méthanol vert occupe une place centrale. Samir
La taxe carbone marocaine : une bouée de sauvetage ?
Face à cette réalité, le Maroc n'est pas resté inactif. Le pays s'appuie sur sa Stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui vise la neutralité carbone d'ici 2050. Des programmes de sou- tien aux PME industrielles, comme «Tatwir économie verte» , ont été lan- cés, et des feuilles de route secto- rielles sont en cours d'élaboration pour le ciment ou l'acier. Toutefois, leur déploiement et leur accessibi- lité face à l’urgence du calendrier de 2026 posent question. Ainsi, le CESE statue sur l’instauration d’une taxe carbone nationale comme solution viable pour faire face à la problé- matique d’investissements pour les PME. L'objectif est double. D'abord, stratégique : en faisant payer un prix carbone localement, les entreprises marocaines pourraient déduire ce montant du MACF, évitant ainsi un transfert de capitaux vers l'Europe. Ensuite, et c'est là le point crucial pour l'avenir des PME : il s'agit de l'affectation des recettes. Avec des prévisions estimées entre 2,7 et 3 milliards de dirhams par an, le CESE recommande d'affecter au minimum une partie de cette manne finan- cière à la création d'un fonds dédié au soutien et à l'accompagnement des PME dans leurs investissements de décarbonation. Cette taxe, pen- sée pour être appliquée de manière progressive, en commençant par les secteurs les plus organisés comme le ciment, pourrait ainsi se transformer en un levier majeur pour financer la transition des plus fragiles et garantir leur maintien sur le marché européen. Le CESE conclut que sans une approche coordonnée, rapide et un soutien ciblé, le MACF risque de se transformer en une barrière infran- chissable pour une grande partie de notre tissu industriel, les laissant sur le bas-côté de la transition écolo- gique. ◆
Rachidi, Directeur général d’Iresen, souligne qu’il per- mettra de fournir aux ports marocains des carburants compétitifs et de les intégrer dans les futurs corridors maritimes verts. L’évolution des règles de l’Organi- sation maritime internationale devrait accélérer ce mouvement. Ce partenariat confirme l’ambition du Maroc de s’imposer comme un acteur émergent de l’hydrogène vert sur la scène internationale. ◆
Un observatoire de la mobilité verte sera créé Transports L e Maroc a lancé, avec l’appui de la Coopération allemande, un disposi- tif national de suivi de la Mis en œuvre par la GIZ en par- tenariat avec le ministère de la Transition énergétique, le projet «Mobilité durable sur la base des énergies renouvelables - DKTI VI» s’inscrit dans le nouveau modèle de développement et les contribu- tions déterminées au niveau natio- nal (CDN).
la gestion des flux; et l’inclusivité, garantissant l’accès aux trans- ports pour tous, y compris les personnes à mobilité réduite. Un Observatoire de la mobilité durable sera créé pour collecter et analyser en temps réel des don- nées techniques, sociales, éco- nomiques et environnementales grâce à l’IA et à l’imagerie satel- lite. Il aura pour mission d’établir un état des lieux complet et d’éla- borer une feuille de route natio- nale définissant un cadre d’indi- cateurs et des mécanismes de gouvernance. ◆
mobilité durable. Rabat servira de ville pilote avant un déploiement progressif à l’échelle nationale. Le secteur des transports, res- ponsable de 38% de la consom- mation énergétique et de près de 30% des émissions de CO2, reste l’un des principaux défis du Royaume. Sa dépendance à 98% aux carburants fossiles importés pèse sur la balance commerciale et les engagements climatiques.
L’initiative repose sur trois prio- rités : la multimodalité, en inté- grant tramways, bus, trains, vélos, taxis et nouveaux services; la digitalisation, avec des solutions intelligentes fondées sur l’intelli- gence artificielle pour optimiser
Avec la participation de
Made with FlippingBook flipbook maker