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ECONOMIE
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JEUDI 15 JUIN 2023
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Or, selon elle, «la définition réelle de la TPE marocaine est l’entre- prise qui fait un chiffre d’affaires de moins de 3 millions de DH et qui emploie moins de 10 personnes» , précisant que «cette définition a été élaborée suite à un consensus lors de l’élaboration de la Stratégie TPE de 2012 à 2013, et qui a été lancée le 17 mai 2013 à Rabat, en présence de 8 ministres, et de presque tous les partenaires de la TPE, y com- pris notre Confédération marocaine de TPE- PME». Ce qui correspond à environ «4 millions d’entreprises formelles et informelles» . Notons que le ministère de l’Indus- trie et du Commerce définit les TPE comme celles qui emploient moins de 5 salariés et réalisent un chiffre d’affaires inférieur à 3 millions de dirhams : elles représentent plus de la moitié des sociétés immatri- culées au registre central du com- merce. Concernant l’accès au finance- ment, il a toujours été décrié par les TPME. Tout en dénonçant l’arrêt du crédit de restructuration lancé en 2014, la Confédération estime que tant les TPE que les PME trouvent des difficultés à se financer, encore davantage dans cette conjoncture caractérisée par les hausses suc- cessives du taux directeur. D’ailleurs, l’enquête nationale du haut-commissariat au Plan publiée en novembre 2019 montre que les TPME sont les plus confrontées aux difficultés d’accès au financement, qui constituent un obstacle majeur pour 40% d’entre elles. Il ressort aussi de l’enquête que 58% des chefs d'entreprise se disent insa- tisfaits des services offerts par les institutions financières. Un mécon- tentement bien plus accentué chez les TPE, avec un taux de 63%. De même, 35% des entreprises ont demandé un crédit auprès d’une institution bancaire au cours des trois dernières années précédant l’enquête. Et il est établi que le taux d’intérêt élevé (40%) ainsi que les garanties exigées par les banques (34%) sont les principaux freins à la demande de crédit. Depuis toujours, banques et TPME se renvoient la balle : les pre- mières, soumises au respect de
normes prudentielles de plus en plus contraignantes et à des impé- ratifs de rentabilité, reprochent aux secondes leur sous-capitalisation et leur manque de transparence, alors que les entreprises stigma- tisent les banques qui ont tendance à avoir des exigences drastiques en termes de garantie qui limitent leur
accès au financement.
crise, comme ce fut le cas lors de la pandémie. Selon la Confédération, près de 20.000 TPE ont fait faillite en 2021, 25.000 d’entre elles ont mis la clé sous la porte en 2022 et 250.000 sont toujours menacées de faillite a cause des effets de la crise liée a la pandémie, dont la majorité peine a se relever. ◆
Dialogue de sourds ? A l’évidence oui.
Une chose est sûre : si elles consti- tuent 95% du tissu économique national, les TPME restent pour la plupart très fragiles et sont les premières à trinquer en période de
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